Cache cache avec un bipède?

Mes pas venaient de me conduire au devant d'un immense champ dont la plantation de "soleils" qui étaient bien plus hauts que ce que j'avais pu voir jusqu'ici. Je me sens petite face à tout ceci, ils sont plus grands que moi d'ailleurs. Mais je suis trop curieuse, il faut que j'entre dans ce champ!Je me met en marche, avançant entre les branches avec cette sensation de n'être qu'une fourmi dans l'herbe. Chose agréable, la hauteur de cette plantation confère un endroit abrité du soleil, à l'ombre sans que cela ne soit étouffant. Je passe au trot, faisant un petit saut de mouton, changeant parfois de file en prenant garde de ne foncer dans rien.J'entends un bruit sur ma droite et il me semble apercevoir une forme qui ne m'est pas si étrangère que cela. M'immobilisant, je me redresse et hennis.

+ Sharokh

Le Gris longeait le champ. Le soleil lui piquait les yeux mais il continua à parcourir le territoire. Sa nature de Nomade était toujours ancrée en lui et il arriva pas à rester stable quelque part. Ces terres étaient son nouveau refuge s'il parvint à faire impasse sur son côté vagabond.

Il avait pas encore repéré le bipède. Il concentra son attention sur la jument grise qui se trouvait à quelque mètres de lui. Il s'avança d'un pas leste et silencieux vers elle comme si c'était sa nouvelle proie. Mais quelque chose le buta. Une odeur qu'il connaissait pas vint heurter son odorat. Dans les hautes herbes il était difficile d'identifier. Il s'était arrêté et scruta les alentours. Il ignora alors le deuxième hennissement de la Grise.

La grise n'avait pas repéré ni l'un ni l'autre. Cependant l'odeur de l'étalon était bien plus proche que celle de l'humain, sans doute n'était-il qu'à quelques pas, caché dans les tournesols. Mais l'idée d'être proche d'un bipède n'effraie pas la jument, elle avait déjà connu les humains et en conserve d'ailleurs un bon souvenir. La proximité d'un congénère est plus attrayante, c'est pourquoi elle pris le pas tout en humant l'air et observant les alentours en quête d'un mouvement qui lui signalerait une présence distincte.

Mais dans les hautes herbes il était difficile pour le Gris de trouver le bipède. Pis il connaissait pas cette odeur. Il avait jamais côtoyé d'hommes jusqu'à présent. Alors il laissa tomber et porta son attention sur la Grise. Il avait ignoré ses hennissements mais il s'était résolu à aller à sa rencontre.

Prenant le pas, Rivière s'avança tout en humant l'air. Il y a peu de vent dans ce champ aux allures gigantesques. Cependant vue l'odeur présente de la culture, une odeur étrangère se détecte plus facilement si on se concentre bien dessus. La jument grise perçoit l'odeur de l'étalon et lance un léger hennissement.
"Il y a quelqu'un?"
Elle savait qu'il était là, mais en posant la question elle allait être certaine qu'il ne se cache pas pour l'éviter.