MEETING DES GLACES - Pour tous les nordiques -

Le truc c'est que j'attendais la réponse d'Anastasia, pasque je ne sais pas comment formuler ça

La grande dorée hésite, ne sachant comment formuler ses désirs et ses pensées. Tout se mélange dans son esprit et elle ne sais plus. À nouveau, elle se perd avec elle même. Tout s'entremêle. Mais Sydän et les autres attendent. Alors elle prend une grande inspiration. Toute ma vie, on m'a dit que le Nord m'était destiné. Commence-t-elle, en vrillant ses prunelles azurée dans les sombres prunelles de son parrain. Comment lui dire qu'au fond, elle en veux à son père ? Cette place, elle devait lui revenir, à elle. Mais maintenant que le flambeau était passé hors de la famille ... avait-elle encore sa place ici ? Seulement aujourd'hui, mon père à décidé de te donner cette place. J'ai grandi dans l'idée et l'ambition de le récupérer de la main du Lion. Or, ceci n'aura jamais lieu. Nouvelle pause.
Comment leur annoncer son désir, son besoin de pouvoir, de reconnaissance ? Un soupir raisonne dans son esprit. Dis leur tout simplement, sans détour. Sois toi même, arrête de prendre trente-six mille chemin. Sois honnête envers ta famille.
J. à raison. Il est temps pour elle de reprendre sa vie en main, et d'agir, pour le bien du Nord. Il y a quelques jours, j’annonçais à mon père, Oroszlàn, le désir d'aller défier Isildure pour lui prendre les Sables et détruire totalement la malfaisance post-mortem de Septenrê. Silence. Cette annonce va certainement souffler toute l’assistance. Mais Maddison s'en fiche. Elle s'en est toujours fichu. Rire de l'avis des autres est pour elle chose commune. Mais je ne le ferais pas. Lorsque Nelrya sera assez grande pour se débrouiller seule et pour comprendre les choses, j'irais trouver Isildure. Et j’intégrerais les Sables. Jouer un double jeu est dangereux, pour quelqu'un de sa famille. Risqué aussi. Je l'espionnerais du plus près possible, afin de savoir ce qu'elle manigance et éviter quelque guerre que ce soit.
Guerre. Qui les avaient forcés à abandonner leurs terres. Ses terres natales. Guerre qui lui avait enlevée sa mère.

(Haha mdr' j'attend une ou deux autres réponses pour répondre aussi
Il est trop mimi Winny )

Le soutien d'Hérézy, toujours là, toujours fidèle, touche le Lion. À deux, ils seront plus forts pour cette mission que de former d'autres jeunes et peuvent du coup, avec l'accord que Sydän leur donne, en prendre deux sous leurs ailes. Alors qu'il parcourt les poulains du regard, la pouliche blanche comme neige s'avance. Oroszlàn la trouve terriblement touchante. Un sourire presque paternel vient s'afficher sur ses lèvres. « Si tu veux bien de moi comme mentor, petite, je te formerai pour devenir espionne. » lui dit-il doucement avec un petit clin d'oeil. Il semble s'être trouvé un nouveau but, un objectif à atteindre.

Puis sa fille s'avance. Les muscles du Lion se tendent sans qu'il ne cache la tension qui l'habite soudainement. Le mépris avec lequel elle lui reproche de ne pas lui avoir laissé le Nord le blesse, profondément. Elle l'affiche ainsi, devant toute l'Assemblée, comme un père indigne. Et il ne peut pas laisser passer ça. N'a-t-elle pas oublié de dire que lorsqu'il a dû passer le Nord à quelqu'un d'autre, elle n'était pas là ? Il la laisse finir, le regard dur et noir. Alors qu'il écoute également ce que Robin rajoute – et ce avec quoi il est entièrement d'accord – il remarque la présence furtive et toujours discrète de son fils. Il lui offre un fin regard entendu, complice, sans le dévoiler plus que ça, comme il ne souhaite pas être mis en avant. Alors qu'il s'apprête à s'avancer, une petite boule de poil s'est collée contre lui. Décidément, il en apparait de tous les côtés ¬¬ « Nelly, qu'est-ce qu'il se passe ? Tout va bien ma chérie.. » murmure-t-il doucement sur l'encolure de sa petite-fille, soudainement transie de peur. Il ne sait pas qui est-ce qu'elle craint à ce point-là. Il offre un sourire à Hérézy. Il lui présentera sa petite-fille plus tard. Peut-être pourrait-elle, elle, la prendre pour apprentie ? Il secoue sa crinière argentée, revenant brusquement à la réalité.


Le silence est tombé, comme une enclume, après les paroles de Maddison puis de Robin. Une idée lui tord l'estomac : celle que Robin déserte le Nord et qu'il ne puisse plus assurer ni sa protection, ni celle de sa fille. Pourquoi te sens-tu responsable de la protection de tout le monde, hein gamin ? Peut-être parce que si officiellement il n'est plus dominant, c'est dans la tête qu'on est Roi. Et dans sa tête, il est resté responsable. Il s'avance de nouveau, toujours pourvu de cette prestance naturelle, gracieuse, imposante. « Je suis d'accord avec Robin. Maddie, nous n'avons pas besoin de jeter de l'huile sur un feu qui n'existe pas. Pour l'instant, les Sables ne sont pas un danger pour le Nord, ils ne lui cherchent aucun conflit, et je pense aussi qu'il n'est donc pas nécessaire d'essayer d'en créer. » Il baisse les yeux. Ses iris noirs se voilent d'un drap flou de souvenirs. « Les guerres entre territoires sont bien plus cruelles et horribles que tu ne le penses sûrement. Il ne s'agit pas de simple chamailleries ou conflits aux frontières. Il s'agit de mettre des dizaines de vies en danger. Parce qu'ils se mettront à tuer. À essayer de nous tuer. Et nous, nous ne sommes pas des meurtriers. » Comparés à certains des Sables, sûrement, veut-il dire. Le tout a été prononcé par une voix douce bien que forte. Il ne veut pas la braquer, mais il ne veut pas la laisser faire croire à tout le monde qu'il soutient le moindre de ses caprices de princesse déchue qui ne veut que du pouvoir, du pouvoir, encore du pouvoir. Elle détesterait entendre ça, mais décidément, elle tient bien ça de sa grand-mère. « Prends le temps de t'intégrer correctement ici, entraîne-toi, deviens guerrière pour le Nord, si tu le souhaites. Nous en aurons besoin, si un jour nous sommes confrontés à quelque chose. » Il essaie d'arranger, de la contourner de ses idéaux meurtriers. Le Lion finit par reculer lentement, revenant aux côtés d'Hérézy et collant de nouveau ses flancs au corps frêle de Nelrya.

Céleste écoute, attentivement. Le sujet général de la réunion a clairement changé. On s'attarde sur Maddison, non loin d'elle. C'est à cet instant d'ailleurs qu'elle remarque qu'elle la connait déjà. Ravie, elle lui sourit ... Un sourire qui finalement n'aura peut-être pas d'impact et qui n'arrivera surement jamais à destination. La beige observe en silence cette discussion trop sérieuse à son goût. Pourquoi s'attarde-t-on sur Maddison à ce point ? Qu'on la laisse faire ce que bon lui semble, non ? Dans sa tête, elle se pose un tas de questions qu'elle ne prendra même pas la peine de poser. Autant les garder pour soi.

Chacun prend la parole, tour à tour. Ana écoute avec attention et enregistre toutes sortes d'informations. Parfois, lorsqu'elle est particulièrement d'accord avec ce qui vient d'être énoncé, elle hoche frénétiquement la tête. Oroszlàn propose son aide pour former un jeune. Bien évidemment, Sydän accepte, et c'est une décision qui lui convient parfaitement. Suite à cela, Bowie prend la parole. La petite Bowie… Le cœur d'Ana se réchauffe. Les voit-elle réellement comme ses parents ? Une vague d'émotions fortes lui secoue le corps. Elle est si émue qu'elle se surprend à devoir retenir des larmes. Mais personne ne le voit. C'est un secret, entre Bowie et elle. Et, lorsque son regard croise le sien, elle hoche la tête, comme pour lui confirmer qu'ils l'apprécient eux aussi et qu'ils seront toujours là pour assurer sa protection. « Espionne ? » Elle reprend contenance. Un grand sourire éblouit son visage. Ça ne l'étonne pas. « C'est un très bon choix. Tu as toujours été au courant des faits et gestes de tout le monde. Tu feras une parfaite espionne ! » Son regard parcourt la foule d'équidés à la recherche d'un éventuel formateur, mais c'est inutile. L'étalon à la robe mordorée propose d'emblée son aide, ce qui ravit la princesse. « Parfait. Si Bowie est d'accord, je pense que vous êtes le mieux placé pour la former. » Elle ne le connaît pas intimement. Non. Elle sait simplement qu'il est l'ancien dominant du Nord - ce qui fait de lui LE professeur idéal. Et Bowie mérite le meilleur. « Hérézy pourra superviser tout cela. Si cela vous convient… ? » Elle laisse sa question flotter dans les airs.

De nouveaux arrivants dévoilent encore leur visage. Ana les observe de loin, hochant la tête en guise de salut. Mais son attention se focalise finalement sur la jument cremello qui a fait une entrée fracassante, tout à l'heure. Elle annonce son envie de renverser la dominante des Sables, puis précise qu'elle ne le fera pas. Est-ce vrai ? Ne précise-t-elle pas cela pour qu'on lui dise que c'est une bonne idée qu'elle devrait mettre à exécution ? Et cette histoire d'espionnage… Elle ne lui inspire pas confiance. D'instinct, sa tête remue de gauche à droite en signe de désaccord. Quelques chevaux prennent la parole à ce sujet. Elle écoute les répliques des uns et des autres avec attention, avant de s'exprimer à son tour. « Ce serait insensé et dangereux. Le Royaume des Sables n'est pas connu pour sa bonté… Si tu es découverte, ils ne te laisseront pas de seconde chance. Nous serions forcés d'entrer en guerre car ce serait considéré comme une attaque de la part du Nord. Et, comme l'a mentionné Oroszlàn à juste titre, nous ne sommes en aucun cas des meurtriers. Avec Sydän, nous souhaitons instaurer la paix au sein de ces terres, ce n'est pas au final pour verser du sang sur celles des autres. Ne sommes-nous pas fatigués des conflits perpétuels, des guerres ?… »

Elle écoute. En silence. Sa queue fouille, de plus en plus violemment. Chacune des réflexion qui lui est fait ne font que la conforter dans l'opinion qu'elle a d'elle même. Elle n'est utile à personne. Et elle ne le sera jamais. Que ce soit son père, son parrain ou qui que ce soit d'autre. En un instant, toutes ses convictions basculent. Maddison ne prend même pas le temps de regarde la jument blanche. Ni même Oroszlàn.
Oroszlàn, qui ne fait que la faire se sentir de plus en plus minable. Depuis qu'elle est rentrée, il la fuit, semble ne pas vouloir voir les efforts qu'elle fait pour se retrouver elle même. Maddie se perd. Elle ferme les yeux et expire longuement. Encaisse. Ne bronche pas, malgré la colère qui gronde en elle. La grande jument dorée, qui paraît si solide, commence à perdre pieds. Elle flanche. Jusqu'à ce qu'un contact sur son épaule la ramène à la réalité, loin de ses démons. Là où elle se sent le plus mal. Parmi tous ces gens qui a considèrent seulement comme une gamine pourrie gâtée sans aucune éducation.

Maddison tourne la tête vers la source de ce contact et de la voix la plus douce qui lui aie été adressée jusque là. Et elle reconnais Winterfell. Elle lui sourit, tendrement. Ne t'inquiète pas Winter', on ne me tuera pas aussi facilement ... Le rassure-t-elle, en jouant sur son toupet avec sa lèvre supérieure, tout en lui soufflant tendrement au visage. Et je ne ferais rien que l'on m'interdisse de faire. Et à ces mots elle jette un regard vers son père, puis vers Sydän. Que vont-ils décider pour elle ? Sera-t-elle condamnée à devoir rester passive, inutile, dans l'ombre, jusqu'à la fin de sa vie ? Ou lui donnera-t-on une mission, un but à atteindre ?
Mais une odeur, parmi toutes les autres, vient lui chatouiller les naseaux. Nelly. La jeune mère se retourne et regarde sa fille, d'un doux et tendre regard, qui l'invite à la rejoindre. Mais la petite reste collée à son grand père. Cette vision lui serre le cœur, mais elle ne dit rien. Que pourrait-elle dire de toute façon ?

Beaucoup de choses se passent autour d'elle, et à vrai dire Hérézy se sent un peu perdue. Elle sentirait presque la tête lui tourner avec toutes ces informations à recueillir, analyser, avant de répondre. Elle se reprend un instant, bien aidée par la présence d'Oroszlàn à ses côtés. Son soutien la touche également, elle sourit en les imaginant former Bowie, et pourquoi pas le ou la suivant(e), plus tard.
Elle acquiesce, d'un bref mais efficace et suffisant signe de tête.

- Tout cela me convient parfaitement.

Elle se demanda un instant s'il fallait qu'elle choisisse elle aussi un poulain à former, ou si eux-deux formeraient Bowie ? Elle laissa sa question en suspens, visiblement il y avait bien plus important pour l'instant.
D'un mouvement ample et délicat, elle vint frôler la croupe du doré avec sa queue, lui signifiant son soutien, éternel.