Jewels.

J'avais découvert une petite grotte, perdue au beau milieu des bois. Et, bien évidemment, je n'avais pas hésité une seule seconde avant de m'y engouffrer. Je vivais pour explorer. Pour vivre de nouvelles aventures, toutes plus folles et excitantes les unes que les autres.
Mes petits sabots claquaient contre le sol fait de roches. J'aimais bien la mélodie qui s'en dégageait ; tac, tac, tac, tac. Je secouais ma tête vivement, bercée par une musique que seule moi connaissait. De temps en temps, je bondis et fait en sorte d'atterrir assez violemment pour claquer encore plus fort mes sabots contre le sol. TAC. J'aime beaucoup l'effet de résonance. Mes prunelles parcourent les parois avec attention. Je longe désormais une sorte de petite rivière souterraine dont l'eau est très claire. J'y vois le fond sans aucun soucis et je peux affirmer qu'elle n'est pas bien profonde. Je m'arrête finalement. Un autre détail attire mon attention ; les curieuses pierres colorées qui brillent avec intensité. J'en laisse même s'échapper un "waah" d'admiration.

Je n'arrive plus à quitter les pierres précieuses du regard. Elles sont toutes différentes. Plus belles les unes que les autres. Certaines sont d'un rouge vif, alors que d'autres sont d'un bleu profond. Et puis, il y en a des vertes claires, qui brillent merveilleusement bien. Encore plus lorsqu'un rayon de soleil vient les caresser. Je viens effleurer du bout du nez une pierre bleue. Elle me fait penser à l'océan. Je glisse vers une seconde pierre, aussi rouge que le sang. Les coquelicots aussi possède ce rouge vif. Mes naseaux effleurent rapidement une troisième sorte de pierre. Son vert est sublime. Il me fait penser aux grandes prairies qu'on a parfois traversé avec le troupeau. Il y a aussi des pierres orangées ou même noires. Celles-ci attirent un peu moins mon attention. Je détache finalement mon regard du mur aux pierres colorées et reprend mon exploration. Je me prends un tsunami dans la tronche et me fige aussitôt sous l'effet de surprise. Me voilà maintenant trempée et dégoulinante. J'entreprend alors d'inspecter les environs afin de trouver le responsable mais une voix connue s'élève avant même que mes prunelles ne trouve ledit responsable.
- Tu te reposeras quand tu s'ras mort, je rétorque, mielleuse, avant de bondir dans le cours d'eau afin de le rejoindre et de l'arroser par la même occasion.
Je lui donne ensuite un petit coup de sabot dans les flancs afin que ce gros paresseux se lève.
- Aller gros paresseux, lèves-toi ! Y'a plein de truc à voir ici !