Accordez-moi cette danse.

Elle marche avec douceur sur les feuilles mortes en faisant de temps en temps briser de ses sabots quelques branches. C'est encore très tôt pour que le soleil puisse atteigner sur sa robe claire. Elle a froid. Elle ne va pas vers un endroit précis, elle ne va jamais vers un endroit précis. Les oiseaux se sont réveillés eux aussi. Elle les écoute chanter, une commence, l'autre continue. Elle secoue sa tête pour faire enlever une feuille coincée dans sa crinière.

**Messages :** 1783 **Inscription :** 04/01/2017 **Pseudo :** Milou/Marie

AËL

L'étalon brûlé marchait lourdement sur les feuilles mortes. Il faisait du bruit, beaucoup de bruit, mais il en avait rien à foutre. Que les autres remarquent sa présence c'était clairement pas quelque chose dont il se préoccupait... La tête haute, les muscles saillant, il progressait lentement dans le territoire, le vent dans ses lourds crins.

Elle remarque facilement les sons de pas qui gâche la douce mélodie des oiseaux. La grise lance un regard furieux aux alentours pour voir la figure de ce dernier. c'est un grand mâle d'une robe foncée. Elle serait craintive si elle l'aurait vu plus tot, mais depuis la mort d'Heiken -son compagnon- elle ne craint plus rien. Elle s'avance vers l'inconnu qui continue son chemin le dos tourné. Il est rare de trouver des chevaux éveillés à cette heure de la journée, naturellement ça l'intrigue.

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AËL

Au bout d'un certain temps, Aël finit par remarquer la présence d'un équidé, d'une jument plus précisément. Le vent à tourné ma belle, je te sens. Pourquoi me suis-tu ? lança-t-il, un sourire en coin au bout des lèvres. L'étalon s'arrêta au milieu des feuilles mortes mis ne se retourna pas pour autant, voulant garder l'identité de cette inconnue secrète. C'était plus excitant, plus marrant.

Elle commençait à s'impatienter , que enfin l'inconnu lui adresse la parole sans prendre la peine de se retourner. Je ne suis pas ta belle, mais merci pour la compliment fait à l'aveugle. elle ne réponds pas à sa question, puisqu'elle n'a pas un but précis de le suivre. Juste de la curiosité disons, et ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça. Qui êtes vous? elle le trouve à la fois attirant et mystérieux, mais sa petite voix dit de garder la distance.

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AËL

Aël, enchanté, déclara-t-il en se retournant pour faire face à la jument, un sourire en coin accroché à ses lèvres. En face de lui, se tenait une jument grise plutôt claire qui semblait toute petite du point de vue de l'étalon mais il savait très bien que la taille ne fait pas la force.

Elle lui rends le sourire aussitôt qu'il montre le visage. Mais quand la grise sourit, ce n'est pas seulement du coin de ses lèvres, mais avec toute son visage, c'est comme les pâquerettes qui s'ouvrent devant de le soleil. Tu fais le promenade du matin? quant à la force, elle n'en a pas. Et même si elle en a, elle ne sait pas s'en servir pour l'instant. Heureusement que grâce aux leçons de Lövojka sa confiance en elle même augmente. Je m'appelle Parantez. Enchanté! s'exclame t-elle en fouettant de la queue.

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AËL

L'étalon brun l’examina de haut en bas puis plongea son regard noir dans celui de la jument grise. Non, je n'arrivais tout simplement pas à m'endormir... déclara-t-il avec lassitude. Il fouetta l'air de sa queue et fit voler quelques feuilles au même moment avec de répondre à Parantez. C'est sympa comme nom.

As tu essayé de compter les moutons? demande la grise en se mettant en marche devant l'étalon. Moi je n'y arrive jamais, soit elles passent à côté de la barrière , soit elles broutent au lieue de sauter. une douce rire la prends. Elle traîne ses sabots sur la couverture de feuilles mortes en les faisant déplacer. Une de ses oreilles est tourné vers le chanson des oiseaux, l'autre vers Aël. Je ne suis qu'une parenthèse enfermant ses souvenirs inutile dans cette grande histoire du monde. répondit-elle, sans trop réflechir sur ce qu'elle vient de dire.

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AËL

Voilà un moment que je n'ai pas compté les moutons. dit-il en repensant à la dernière fois qu'il l'avait fait. Voyant qu'elle commençait à partir, Aël décida de la suivre doucement en gardant une distance polie entre eux. Puis finalement, elle reprit la parole et dit quelque chose de perturbant. Il hésita beaucoup avant de lui répondre, il estimait que ses paroles étaient divinement belles. Mais nous sommes tous une parenthèse.

La tête basse, les regards fixés vers les feuilles mortes qu'elle embête en les poussant avec les sabots, elle jette un regard de temps à autre à Aël qui à commencé à la suivre. Tu a raison. elle fouette de la queu comme à chaque fois qu'elle se sent nerveuse d'avoir dit n'importe quoi. Mais il y a des personnes qui réussissent à déchirer ces deux arcs pour ajouter leurs histoire à celle du monde.. quand nous étion enfants, nous voulions sauver le monde. Être inoubliable grâce à nos exploits. Pas une cerf crée pour deux lignes mais Blanche-Neige elle même. Pourtant la plus grande des réussites est sûrement celle de retrouver la joie de vivre même entourés des murs infranchissables. la grise glisse de nouveau ses regards vers le mâle Excuse-moi, je suis bavarde, mais au moins grâce à mon discours ennuyeux tu vas retrouver ton sommeil! s'exclame la jument en pouffant de rire.

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AËL

Un peu perdu par ce qu la jument venait de lui dire, Aël se rapprocha d'elle pour mieux entendre. Euh.. oui, sûrement... Un peu gêné de ne pas avoir comprit tout ce qu'elle avait dit, il garda le silence en regardant ses sabots.

La grise est bonne observatrice. Elle doute que le mâle la suit dans ses paroles. Il n'a peut-être même pas entendu sa dernière question. Donc, tu me trouves ennuyeuse? elle fronce ses sourcils imaginaires en élevant sa voix à la fin de sa phrase.

» De cette danse, j'enjolive._ft Z
» Danse, danse soldat, mais jamais elle ne reviendra
» Danse, Danse, reste avec moi...
» *Danse*
» Danse du ch'val.