Call me back #P

Le soleil déclinait lentement alors que le ciel prenait des teintes orangées. Sa robe rousse semblait s'enflammer sous la lueur du crépuscule. Phoenix s'était rendue à l'orée du bois afin de chercher des plantes, des racines ou des arbustes aux vertus médicinales. Le froid avait presque tout tué, sauf ici.

H O O K E R

C'est sans surprise qu'il retrouve sa douce fleur piquante ici, adonnée à l'un de ses passe temps favoris : la recherche et découverte de plantes. Sans bruit, il adosse son épaule contre un arbre et l'observe faire avec un sourire malicieux en coin de bouche, détaillant son visage, son air soucieux et concentré, impliquée et appliquée dans sa quête.

Et c'est sans surprise que l'odeur de son tigre se glissa à ses naseaux. Il n'était jamais bien loin. Dans un premier temps, elle ne se préoccupa pas vraiment de sa présence, le laissant croire qu'elle ne l'avait pas remarqué alors qu'elle continuait sa cueillette. Puis, elle lui jeta un bref regard. Tu vas me regarder comme ça encore longtemps ou tu vas finir par venir me rejoindre ? lança-t-elle.

Il ne pensait pas vraiment qu'elle l'ait remarqué, mais cela ne l'étonne pas non plus que sa présence ne lui ait pas échappé. Cela fait naître un nouveau sourire à la commissure de ses lèvres charbonneuses. C'est pour toi que je fais ça Bébé, ma présence à tes côtés risque de tellement te déconcentrer. Mon corps d'Apollon, mon regard de braise, mes baisers ardents, tout ça tu vois. commence t-il, cette lueur endiablée implacable dans le regard, toujours plus attisée en sa présence.

La rouquine leva les yeux au ciel, fouaillant de la queue. Quelle modestie, mon roi. Elle releva vers lui un regard indomptable, lui offrant un sourire provocateur. C'était fou comment il pouvait l'agacer et l'attirer en même temps. Je suppose que tu préférerais que j'aille ailleurs également, histoire que tu puisses continuer ta balade sans devoir être déconcentré par la jolie sirène qui s'offre à toi ? Elle aimait bien que, malgré ces années passées en sa présence, leur relation soit toujours aussi pimentée.

Hook ouvre la bouche en grand en écarquillant les yeux en grands, jouant le sidérer, l'outrer, le choquer, face à ses propos ironiques. Mais Modestie est mon deuxième nom, tu ne savais pas ? raille t-il en se détachant enfin de son arbre, se délogeant de son soutien d'un coup d'épaule pour se remettre sur ses quatre sabots.
Il se perd dans ses yeux, se noie à l'intérieur d'eux, sans chercher à se débattre ou s'en sortir. Il ne répond pas à sa provocation, se contente de s'approcher d'elle, félin. Une fois à sa hauteur, il l'attire brusquement à lui, sans douceur ni tendresse, juste avec cette passion qui continuait à les consumer malgré le temps qui commençait à passer. Oh non jolie sirène, emmène moi avec toi vers les tréfonds. minaude t-il tout près de sa bouche.

L'alezane avait d'abord levé les yeux au ciel devant toute l'insolence et l'ironie dont il pouvait faire part. Il lui tira un petit rictus amusé alors qu'elle allait répliquer, mais elle s'interrompit en le voyant enfin s'approcher vers elle. C'était si satisfaisant de le voir venir à elle en premier. Ses prunelles sombres s'agrippèrent aux siennes, avec une lueur de défi dans le regard. Elle se laissa attirer à lui, ses lèvres se rapprochant des siennes avec séduction. Tu ne me le demanderas pas deux fois. souffla-t-elle alors que leurs lèvres s'effleurèrent lorsqu'elle parlait. Puis, sa bouche fondit contre la sienne, avec la passion qui les dévorait toujours, pendant un assez long moment. Mais, brusquement, elle rompit le contact afin de se reculer légèrement, s'engouffrant dans les fourrés, comme pour se mettre à couvert, et l'invitant silencieusement à la rejoindre. Il voulait qu'elle l'emmène vers les tréfonds ? Alors allons-y.

Il n'y avait bien qu'à elle qu'il était capable de laisser les rênes, de la laisser le guider, le manier. L'effleurement de ses lèvres lui arrache un frisson autant délicieux que douloureux. Je la veux. Elle le sait, ne lui laisse pas le temps de grogner d'impatience et scelle sa bouche à la sienne. Explosion intense, mais instant bien trop court. Phoenix sait le frustrer à la perfection, elle sait comment éveiller son côté sauvage et bestial pour en tirer le meilleur profit. Hypnotique, elle se déhanche jusqu'aux fourrés et y disparaît, et en parfait matelot subjugué, il se laisse happé par sa sublime sirène, s'engouffrant à sa suite dans les broussailles. Hooker ne se formalise pas des branches qui entaillent sa chair, encore à vif de son entrainement avec Asmund. Plus rien d'autre ne l'importe en ce moment que sa sulfureuse rouquine. Il lui fait de nouveau face, leurs deux regards de braise ne faisant qu'accentuer le feu qui les habitait mutuellement, se nourrissant l'un l'autre. Doucement, il fait fondre sa bouche sur sa gorge, y déposant des morsures piquantes, gourmandes, exaltantes. Dis le. murmure t-il d'une voix rauque en remontant jusqu'à son oreille, comme un ordre, comme une supplique aussi. Dis moi que tu m'aimes.

Ses yeux étaient animés par une lueur de défi, comme pour voir s'il oserait la rejoindre. Elle ne put se retenir de lui sourire avec insolence et satisfaction en le voyant mordre à l'hameçon. Bien, ils allaient pouvoir jouer à l'abri des regards, juste tous les deux. Elle attendit qu'il vienne à elle, ne bougeant pas. Il lui obéissait, c'était amusant. À nouveau, sa bouche s'approche de la sienne, mais le mâle vint coller ses lèvres contre sa gorge. Elle redresse légèrement le menton, frissonnant sous ses morsures agréables. Lui aussi, il savait la faire danser, l'ensorceler. Comme s'ils avaient chacun le pouvoir de manier l'autre à la perfection. Ses mots qui se glissent à ses oreilles la firent sourire. Lui dire quoi ? Oh, elle le savait très bien. Ils se connaissaient par coeur alors deviner une chose aussi simple était chose aisée. Elle fut tentée de ne pas lui donner satisfaction, mais comme il lui avait obéit un peu plus tôt, elle se retrouvait dans une situation où elle ne pouvait pas le lui refuser. Elle glissa ses lèvres contre son visage, passant par sa joue pour ensuite se retrouver à la base de son encolure. Elle voulait lui faire perdre la tête, elle voulait le rendre fou d'elle. Qu'il n'y ait plus qu'eux, l'espace d'un moment. Je t'aime chéri. lui souffla-t-elle, comme un aveu, comme un secret. Elle le pensait vraiment, malgré tout. Oh oui, c'était juste qu'ils avaient une manière spéciale de s'aimer.

Oh mais la tête cela faisait déjà longtemps qu'elle lui faisait perdre. Et elle y parvenait toujours, et toujours avec une facilité déconcertante. Une vague de frisson se soulève au contact de ses lèvres le long de sa joue et à son souffle au creux de son oreille. Il laisse un sourire satisfait dévoiler ses dents, et se recule, juste assez pour que sa bouche vienne s'emparer de la sienne, l'embrassant avec la fougue qui les caractérisait. Un râle de plaisir et de désir monte et s'échappe de sa gorge. Mais il interrompt brutalement leur baiser, plantant un regard étrangement sérieux dans celui de l'alezane. T'es pas en chaleur ? demande t-il brusquement. Son odorat lui indiquait que non, mais il préférait être sur.

Phoenix avait toujours aimé plaire, séduire, enchanter, mais lui encore plus. Et comme il était le seul avec elle s'autorisait d'utiliser ses charmes, le savoir en train de la désirer lui faisait monter l'excitation au ventre. Son râle la fit frissonner, envieuse. Elle se laissa aller dans leur baiser langoureux, sauvage et passionné, glissant sa langue dans la bouche de l'étalon. Toutefois, quand il interrompit leur échange, elle fronça des sourcils. Sa question la déconcerta, mais elle n'avait pas envie de se poser des questions et de briser l'ambiance. La rouquine prit sur elle pour ne pas lui demander des explications. Après tout, peut-être demandait-il ça uniquement parce qu'il était surpris qu'elle soit entreprenante même hors chaleurs. Du moins, elle l'espérait puisque, au moment des chaleurs, elle voulait avoir un autre enfant avec celui qu'elle aimait. Non, pas encore. souffla-t-elle avant de venir embrasser son encolure à plusieurs reprises. Là, elle avait pas trop envie de se faire poser des questions et de discuter, ils pourraient bien faire ça plus tard. Là, elle avait surtout envie de lui.

Oh non, ce n'était pas qu'elle se montre entreprenante, au contraire, ce n'était que pour lui plaire d'avantage. C'était juste que ... Les images de la naissance d'Aulia ne l'avaient jamais quitté. Jamais. Et parfois, lorsqu'il fermait les yeux, il la revoyait au bord du gouffre, à la frontière entre la vie et la mort. Tout du moins, quand il disait image et revoir, il se comprenait, car il n'était qu'un foutu aveugle à cette époque. Mais il avait senti, ressenti, chaque vague de douleur qui avait pu la submerger. Alors il s'était tout imaginé, et c'était comme si ses yeux avaient pu assister à la scène. Il aurait aimé agrandir encore leur famille, mais depuis qu'elle était entrée dans sa vie, la peur l'avait fait aussi; celle de la perdre. Et si avoir un nouvel enfant signifiait que cette Phoenix donne sa vie, il en était hors de question. Alors il préférait être prudent, sans pour autant lui confier le fond de ses tracas.
Il s'empare de nouveau de sa bouche, plus avidement, ses dents s'emparant parfois de ses lèvres, de sa langue, doucement, s'amusant juste avec. Hook est contraint de s'arrêter, pour reprendre son souffle, haletant. Il colle son front à celui de Phoenix, avant de lâcher un petit rire. Je vais casser l'ambiance Bébé mais faudrait juste que tu t'occupes de mes plaies avant que je puisse m'occuper de toi Asmund n'y était pas aller de main morte lors de leur entrainement, mais lui non plus.

Sa question lui tourna en tête pendant un court instant, alors que leurs bouches avaient repris le contact. Ça ne lui ressemblait pas tellement de se retenir lors des chaleurs, lui qui aimait tant sa famille et qui avait voulu avoir des enfants avec elle. Un, ce n'était pas assez pour Phoenix, qui aimait tellement porter en elle la vie et la voir évoluer. Mais, plutôt que de se tracasser avec ça, elle chassa tout ça dans un coin de sa tête, histoire de ne pas se casser la tête et briser l'ambiance. Il devait avoir ses raisons après tout. Sauf que finalement, c'est lui qui cassa un peu le moment. La tête contre la sienne, plus large, elle émit un petit rire, avant de soupirer. Ça t'apprendra à te bagarrer. claqua-t-elle avant de sortir le paquet de feuilles qu'elle avait récolté plus tôt. Plus vite elle aura terminé et plus vite il "pourra s'occuper d'elle". Ses yeux détaillèrent minutieusement ses blessures, les recouvrant d'un cataplasme pour accélérer la guérison et empêcher l'infection. Et puis, pour rallumer la flamme un peu, elle déposa quelques baisers brûlants le long de son corps, entre chaque blessure qu'elle pansait.

C'est pour que tu t'occupes de moi après susurre t-il avec un sourire satisfait, sourire se déformant parfois en grimace lorsqu'elle applique les cataplasmes sur les plaies les plus douloureuses. Les soins prennent doucement une tout autre tournure, sa bouche s’entrouvrant en laissant échapper un râle à chaque nouvelles délicieuses morsures infligées par ses baisers brulants, de temps en temps ses dents se dévoilent, animal.
Sa queue fouaille l'air d'impatience tandis qu'elle continue ses soins, mais à peine eut-elle fini, qu'il pivote sur ses postérieurs, ses lèvres affamées des siennes les trouvant instantanément. Hooker s'empare de sa bouche dans un grognement sourd et étouffé, la contraignant à reculer sous son assaut avide, jusqu'à ce qu'elle bute contre quelque chose. Il reprend à peine son souffle, embrassant à présent sa gorge, mordillant son encolure. Je ne pourrai jamais me lasser d'explorer ce corps divin. minaude t-il dans un souffle chaud, tout contre sa peau.