furet

Cette fois-ci, je fais volte face, le regard fou de colère.
- Mais ferme ta grande gueule ! Tu parles sans rien savoir. J'suis pas ta putain de chienne, j'te dois rien du tout. RIEN, je gronde, incapable de me contrôler.
De toutes façons, soit je laisse la colère s'exprimer, soit c'est la tristesse qui prend le contrôle. Et je n'avais plus envie de pleurer pour des cons qui n'en avait rien à foutre de ma gueule. Pourtant, les mots font mal. Je pince légèrement mes naseaux, amère. Il a certainement oublié qu'il avait été lui aussi consentant. Que je ne l'avais pas violé. Et que, de toutes évidences, il n'avait pas vraiment cherché à me connaître. Ni même à créer un lien. Il s'était arrêté à la simple coucherie, comme si je n'avais été qu'un bête objet de désir. Enfin, c'est pas si douloureux de l'apprendre. Je ne représentait que ça aux yeux des étalons de toutes façons. Un simple objet de convoitise. Un objet de consommation. La colère retombe finalement aussi brusquement qu'elle est arrivée. Je tourne rapidement les talons lorsque je sens les larmes me monter aux yeux et je décide de partir d'ici. Il n'y a rien de plus à dire de toutes façons.