La vie est comme un papillon, il faut la faire battre des ailes //F//

HOOKER

Il ignore ce qu'il fiche ici, rien que de voir tout ces papillons virvolter lui donne le tournis. Sans doute qu'il rodait aux alentours de la clairière car il savait que Phoenix aimait venir dans le coin pour faire ses petites récoltes. Et il n'aurait pas été contre une petite pause crapuleuse   . Cependant il ne l'a pas trouvé et s'est retrouvé ici par hasard, et ne cherche pas à masquer son agacement. Et lorsque que l'un des insectes se posent sur ses naseaux, il respire la poudre volatile se trouvant sur ses ailes et une poignée de secondes suivante, il lâcha un gros éternuement, ce qui eut pour effet de faire envoler un nuage de papillons autour de lui. Hooker fait ce qu'il fait de mieux, il râle.

En entendant une voix, Hook fait volte face et en cherche l'auteur. Lorsqu'il aperçoit Fiona émergé à travers le nuage de papillon, il se détend et s'ébroue pour essayer de diminuer voir même évacuer la tension accumulée dans l'ensemble de son corps et des ses muscles dernièrement. Bien évidemment, cela échoue, mais il aurait au moins essayé. Il se dirige vers elle, un sourire insolent aux lèvres, comme à son habitude. Je soigne toujours mon entrée ! rectifie t-il. L'appaloosa est de nature assez tactile, mais il en sait pas vraiment si il peut se le permettre avec Fiona, après tout c'est une très bonne amie à Phoenix alors cela serait peut être bizarre ? Et en même temps elle lui avait sauvé la vie, puis la vue, alors pas tant que ça non ? Il se retrouve face à elle, un peu perplexe, ne sachant comment agir alors il se contente d'un : Comment tu vas ? un peu hâtif pour tenter de masquer son indécision.

L’appaloosa ne retient pas un sourire mi amuse mi arrogant lorsqu’elle souligne le fait qu’il ne passait pas vraiment inaperçu. Ce n’était pas franchement un compliment mais il le prenait comme tel.
Lorsqu’elle effleure ses naseaux pour le saluer il se met à loucher bêtement sur la zone de contact, lui n’ayant pas su déterminé si il pouvait le faire sans que cela soit mal interprété ou déplacé, il le saurait pour la prochaine fois.
Il écoute attentivement le récit de ses récentes aventures et tandis qu’elle parle, les idées s’emboîtent dans sa tête. Si bien que spontanément il sort : Rejoins nous chez le Peuple de l’Erg. Ses yeux se plantent dans les siens. J’ai quitté les Shaans, cela devenait trop .. compliqué. expliqua t’il sans vraiment le faire, les détails étant longs à raconter. Phoenix m’a suivi, mon frère et ma sœur l’ont fait aussi et nous créons notre peuple. Viens. Ce n’est pas un ordre mais sa voix est pourtant déterminé. Il n’a pas oublié, il doit beaucoup à Fiona et s’en veut encore de ne pas avoir veiller sur elle et qu’elle ait été captive chez les natifs.

Elle est incertaine, semble hésitante. Allerrrrrrrrrr ! Viiiiiens ! Il trépigne sur place, d'impatience, la suppliant quasiment, tel un gamin désirant absolument quelque chose et implorant sa mère de le lui accorder. Il hausse les épaules. C'est moi l'ainé, j'ose croire qu'ils écouteront ma grande sagesse. Un sourire amusé et ironique glisse sur ses lèvres. Plus sérieusement, ils écouteront ce que j'ai à dire et je me battrai pour toi car je te le dois, mais surtout parce que j'en ai envie. Mais toi ? T'en as envie ? Il plante son regard sombre dans le sien, l'observant attentivement. Aller, Phoenix serait tellement heureuse. Puis je ferai ce que tu voudras. tente t-il de l'acheter de nouveau dans un sourire frivole tel l'éternel gamin qu'il était.

Hook doit prendre sur lui lorsqu’elle le gifle gentiment du bout de la queue, là fixant d’un air blasé. Il ne fallait pas qu’elle oublie qu’il était débordant d’impulsivité et qu’en règle générale il répondait à une agression par une autre, aussi futile soit elle. Mais il se contient pour ne pas mal faire, Phoenix le defoncerait. Et il devait bien quelques efforts à Fiona.
Mouais tu parles, j’sais bien que dans tes rêves les plus fous tu ne penses qu’à moi. raille t-il en levant les yeux au ciel. Il hausse un sourcil et laisse un sourire amuse s’emparer de sa bouche lorsqu’elle lui tire la langue, mais quelques secondes plus tard son espièglerie laisse place à la douleur. Hook se précipite vers elle mais il ne comprend pas ce qu’il se passe ni où elle a mal. Fiona ? Merde qu’est ce qu’il se passe ? Qu’est ce que je peux faire ?

C’est des conneries putain Fiona, j’vois bien que ça va pas. bougonne t’il, stressé, tout en exécutant sa demande. Il se place contre elle et l’aide doucement à se coucher au sol, faisant rempart de son corps pour éviter qu’elle ne bascule et puisse prendre tout l’appuie qu’elle souhaitait sur lui. Qu’est ce qu’il t’arrive ? T’as souvent ça ? Tu veux que j’aille chercher Phoenix ou Enja ?

Tandis qu'elle le rabroue, il continue malgré tout à maugréer dans sa barbe, son inquiétude étant largement palpable. Il avait aucune foutue idée de ce qu'il pouvait faire pour lui venir en aide. Il continue d'être partagé entre rester ici avec elle ou partir chercher de l'aide, quoi qu'elle en dise. Mais sa voix redevient douce, lui faisant poser de nouveau les yeux sur son visage, qui semble plus apaisé. Cela le soulage et l'apaise lui aussi, le calme. Il suit machinalement chacun de ses gestes, et lorsqu'elle pose avec tendresse ses naseaux sur ses propres flancs, il comprend. Oh. souffle t-il avec surprise, il n'avait pas pensé qu'elle puisse attendre un enfant, ses flancs ne dévoilant encore rien de la vie qui grandissait en eux. Sentant son regard insistant, il finit par tourner ses yeux vers les siens, ce qu'elle dit le surprend. Le laisse même un instant sans voix. Et moi j'ai peur que tu te fasses une bien mauvaise opinion de nous. Ce n'est pas vraiment un reproche, Fiona avait vécu bien des choses, notamment chez les natifs, donc il prend sur lui pour ne pas prendre la mouche et préfère se concentrer pour lui montrer à quel point elle a tord. Doucement, il tend l'encolure pour venir poser ses naseaux sur ses flancs, les caressant doucement. Les enfants sont des cadeaux précieux pour lesquels nous sommes tous prêt à mourir. murmure t-il. Et je pense que tu as une amie qui serait ravie de t'aider à pouponner.