Help ! [Phobos]

BOREALE

Boréale arrive, l'allure fière et légère, bien qu'elle ait certainement bu un cocktail de trop. Pas ivre, mais joyeuse, un peu plus qu'en temps normal disons. Elle rigole avec deux parfaits inconnus, rencontrés au bar, jusqu'à poser son regard sur une jument grise, hurlant à l'aide. Intriguée, la pie approche avec un sourire à la fois amusé et moqueur ainsi qu'un sourcil relevé, malicieux. Eh bien jouvancelle en détresse, que t'arrive t-il ? l'interpelle t-elle tout en s'approchant, féline.

Allie plisse d’abord les yeux, ne comprenant pas trop ce qu’elle attend d’elle, puis son regard va de la porte à elle puis d’elle à la porte et écarquille les yeux. Aaaaaaah t’as envie de pisser quoi ! clame t-elle haut et fort. Pour la discrétion on repassera. D’un mouvement de tête elle lui indique d’entrée dans la cabine. J’te la tiens. La porte hein . ajoute t’elle comme si pouvait y avoir un quiproquo mais bon c’était une fille alors pas vraiment mais osef, elle était pompette.

Allie pouffe de rire avant de rétorquer, de l’autre côté de la porte, d’une voix un peu rauque et mielleuse. Ne me provoque pas, j’ai de la ressource, je trouverai bien quelque chose à tenir ou à faire. L’alcool parlait beaucoup mais même si elle avait été sobre, c’est typiquement le genre de phrase qu’elle aurait pu lui sortir.
La grise finit par sortir, visiblement soulagée. Tu crois que y a quelqu’un à côté ? demande t-elle en pouffant de nouveau. Elle se dresse maladroitement sur ses postérieurs pour voir par dessus la porte mais elle perd l’équilibre et se vautre contre cette dernière, faisant céder le verrou et dévoilant une jument horrifiée entrain de faire pipi. Allie écarquille les yeux de surprise puis se met à exploser de rire avant de vite se redresser et prendre la poudre d’escampette, embarquant avec elle la jument grise. Vite viens ! Elle va nous botter le cul !

(désolée pour le retard!)

Allie la regarde comme si elle venait d'avoir l'idée du siècle. Oh mais non trop bonne idée. Sans perdre une minute de plus, Boréale entraine son accolyte dans les toilettes des mecs. Les quelques uns présents les observent de manières dubitatives et perplexes. La pie rit devant leurs têtes et s'engouffre dans un toilette encore libre, sans lâcher la grise. La porte refermée, elles se retrouvent toute les deux dans un endroit bien exigu, où la proximité est contrainte et forcée. Mais cela ne déplaît pas à Allie, au contraire. Elle plonge ses yeux bicolores dans ceux de la jument. Tu t'appelles comment ? murmure t-elle du bout des lèvres. Elle ne sait pas si c'est le fait de l'étroitesse des chiottes, l'alcool, la petite pique d'adrénaline qu'elles venaient d'avoir, mais qu'est ce qu'elle avait de l'embrasser, là, tout de suite.

Boréale ne répond pas à son rire. Elle est trop subjuguée par les traits de son visage, par sa proximité enivrante. Ses yeux parcourt sa peau avec curiosité, indécence aussi peut être. Elle entend néanmoins son nom. Phobos. Ses naseaux viennent effleurer les siens, puis remonte avec une douceur et une lenteur exquise jusqu'à son front. Allie entrouvre la bouche, son souffle caressant la gorge de la grise, qui se trouve à présent à sa portée. Boréale. murmure t-elle, en approchant ses lèvres de sa peau argentée. Doucement mais avec gourmandise et curiosité, elle dépose un baiser dans le cou de Phobos.

Ainsi, Phobos lui dérobe son véritable premier baiser. Allie n'oppose aucune résistance, laisse la bouche de l'argentée venir à la sienne. Ses lèvres expriment une douceur exquise, qu'elle savoure quelques instants. Mais elle veut plus. Boréale appuie un peu plus son corps contre celui de l'autre jument, et l'étroitesse du lieu l'y aide. Sa bouche part à l'assaut de la sienne avec plus de ferveur, plus de passion. Et subtilement, sa langue tente de se frayer un chemin jusqu'à celle de Phobos.

Allie est elle encore sous le coup de l'alcool, mais néanmoins, ce n'est pas lui qui guide ses pulsions. Elle ne se fixait jamais de limites, jamais de barrière. Tout était accessible, tout était franchissable, tant que l'on en avait l'envie et la volonté. Et elle ne voyait pas pourquoi elle ne convoiterait pas autant le sexe masculin que féminin.
L'ardeur que Phobos met dans leur échange la stimule pour en vouloir plus. Doucement, ses lèvres quittent les siennes, parcourant à présent le contour de son visage, puis s'attardant de nouveau dans son cou, où elle dépose des baisers un peu plus brûlant. Puis elle reprend son chemin, suivant une ligne invisible. Une fois sur son encolure, ses caresses deviennent plus appuyées, ses dents rencontrant subtilement sa peau, sans que cela ne fasse mal, mais pour plus de piquant.