you just missed the sunset

Aujourd'hui, le jeune mâle avait eu envie de se confronter à quelque chose qui l'avait toujours intrigué. Il avait eu envie de comprendre le lieu de recueil, de mémoire et de nostalgie qu'était le cimetière... Il avait aussi envie de se confronter au silence de la mort, de ceux disparus. Posé non loin de la tombe d'une dénommée Syliah, Mahem observe et écoute. Quand un bruit de pas firent pivoter une de ses oreilles. Il tourne la tête avec lenteur, et son regard se pose sur un brun un peu plus haut et svelte que lui. Tu connais Syliah ?

Mahem reste immobile alors que l'autre tressaille, pas une once de culpabilité survole son visage. Il reste fermé, seul son regard pétille de cette curiosité enfantine qui l'anime depuis toujours. Non. Il était bien loin de s'imaginer qu'elle avait été l'amie de sa mère, et il était bien loin de se douter que Belzé aussi l'était.

Mahem savait être un vrai moulin à paroles, mais il avait aussi tendance à tout exprimer... à l'intérieur. Non non, qu'il sort, loin d'avoir saisi la blague. J'étais venu voir à quoi ressemblait... cet endroit. Son oreille tique au nom du brun. Belzé. Moi c'est Mahem. Et ton nom m'est familier...

L'entier fait mine de réfléchir. Certains de ses souvenirs d'enfance s'étaient comme estompés avec le temps. Il savait juste qu'il y avait été avec une certaine Lynchburg, et qu'il avait eu du mal à aller vers les autres enfants. J'y étais aussi, mais je faisais quelques têtes de moins à l'époque. Son regard délaisse celui du brun pour se poser sur la pierre tombale de la jument. Vous étiez proches ? Aucun tact, aucune subtilité.

Le corps de Mahem s'anime alors, et il vient se placer aux côtés du brun. T'as pas d'amis ? Mahem non plus n'avait pas vraiment d'amis maintenant.

Mahem hausse un sourcil, ne comprenant pas vraiment la réaction du bai d'abord. En quoi sa question était drôle ? Puis pour se faire bien voir, il sourit aussi. Même s'il avait toujours pas compris. Mais la curiosité finit par l'emporter, et Mahem avait envie de connaître l'identité de ces-dites amies disparues. Je peux peut-être t'aider à les trouver ? J'suis plutôt bon à cache-cache.

Un cache-cache avec les morts. Voilà qui avait l'air cool, même si c'était tout bonnement impossible. Enfin bref, Mahem n'avait pas compris la subtilité du truc, comme d'habitude. Il était trop premier degré. Mais au nom de sa mère, son oreille tique. Anka. Qui l'avait élevée seule, souvent cachée des regards, comme une louve solitaire. Alors Mahem répond au sourire de l'énigmatique bai. Ma mère n'est pas morte. Enfin, pas à sa connaissance.