make it rain #P

L'alezane vagabondait ci et là, surveillant les environs. Elle savait que la saison des naissances approchait et elle voulait s'assurer que tout se passait pour le mieux pour toutes. Et en quelque sorte, peut-être que ça lui faisait du bien de veiller sur les autres alors qu'elle aurait aimé être à leur place.

Si elle l'avait vue, sans doute que Phoenix aurait pensé aux rituels de son peuple natale. Pourtant, la petite chose se camouflant presque dans le décor sableux du désert, l'alezane ne vit pas tout de suite la pouliche qui se situant dans un coin de son champ de vision.

(sorry c kk mais jvois pas phoenix juste arriver genre coucou tu fais quoi ptdr)

Une grande bourrasque ébouriffa les crins de la rouquine et le sable vint fouetter son visage arabique. Le temps de la journée n'était pas idéal pour se promener en plein désert, le vent était violent. Pourtant, c'étaient des conditions auxquelles elle était habituée et ça ne la dérangeait pas pour autant. Cela dit, elle était consciente que ce n'était pas le cas pour tous. Phoenix tourna la tête quand elle vit quelque chose remuer dans le sable. Elle plissa les yeux. Curieuse, elle s'approcha de cette masse mouvante, avant d'écarquiller les yeux de surprise. Une enfant. Seule. Elle brisa la distance qui la séparait de la pouliche au petit trot. Tout va bien ? demanda la jument à la petite palomino.

Phoenix s'arrêta net face aux protestations de la pouliche. Elle posa un oeil curieux sur le cercle de pierre formé autour de la petite, avant de recevoir les explications. Tiens. Elle connaissait ce rituel, son troupeau natal l'enseignait dès le plus jeune âge. Les anciens n'avaient jamais réussi à la purifier, elle L'alezane s'approcha doucement et silencieusement de l'enfant, se couchant autour d'elle. Je connais bien le désert. Je peux facilement nous trouver un coin plus tranquille si tu as la force de marcher un peu. dit-elle à l'enfant. Comment t'appelles-tu ?

Alors elle était chanceuse d'être tombée sur l'alezane. Qui sait ce que quelqu'un de mal intentionné aurait pu lui faire ? Heureusement, la rouquine avait un énorme surplus d'instinct maternel et elle ne pouvait pas s'empêcher de chercher à couver la petite, bien qu'inconnue. Elle sourit doucement à l'enfant. Nour. C'est un joli nom. Moi c'est Phoenix. répondit l'adulte en se levant à son tour. Allez, viens. Si tu veux faire une pause, dis-le-moi et nous nous arrêterons. Mais si tu es capable de marcher un peu plus longtemps, je t'amènerai jusqu'au camp. fit-elle en prenant le pas, direction la pyramide.

(j'te laisse choisir si elles vont directement et rapidement à la pyramide ou si elles traînent un peu du pied loul. pcq éventuellement y'aura probablement bryséis/asmund/hook (bah le cercle lol) qui viendront à leur rencontre (en mode "pq elle ramène un gosse cte folle èé))

À chacun de ses pas, elle sentait le sol s'effriter sous ses sabots, la poussière s'envolant avec le vent qui soufflait de dos à elle. Les bourrasques étaient fortes, mais heureusement elles n'avaient pas à les affronter de face. Un petit sourire ornait les lèvres de l'alezane tandis que la pouliche à la robe d'or ne cessait de parler. Envier mon nom ? Elle se mit à rire. J'en sais rien, mon nom ne m'apporte pas nécessairement la puissance. Pourquoi les autres envieraient un simple mot ? Et puis, elle n'avait jamais vraiment réfléchi à l'origine de son nom. Peut-être parce que je suis rousse, une couleur qui rappelle le feu. C'est ma mère qui m'a appelée comme ça, mais je ne lui ai jamais posé la question. Pour la première fois en plusieurs années, elle eut un pincement au coeur en songeant à sa mère. Elle avait tant nourri de haine envers sa famille, eux qui l'avaient laissée tomber et qui n'avaient pas cru en elle. Mais à quelque part, elle les avait laissés tomber aussi. Elle était contente d'être partie, d'avoir bâti sa vie comme elle le voulait sans devoir entrer dans un moule, mais elle avait un certain attachement envers ses origines. La voix dynamique de l'enfant chassa ses pensées au loin. Oui, ne t'en fais pas. La végétation de la lande était différente que celle d'une prairie verdoyante, mais il y avait de quoi subvenir à leurs besoins. Et toi alors, pourquoi es-tu seule ici ? osa-t-elle demander, essayant de se tracer un portrait de la situation.

Elle parlait de symboles, langage particulier pour une enfant de son âge. Phoenix ne répondit rien, tout de même bien intriguée par cette histoire de signification de nom. Mais elle l’avait sûrement déjà assez interrogée comme ça, avec la lourdeur de la réponse de la palomino. Elle disait cela comme si de rien n’était, mais ça lui pinçait le coeur d’entendre ça. Quelle drôle de tribu. La Terre reprend d’elle même ce dont il lui revient de droit. Ce n’étaient pas à eux de choisir, mais bien à la Nature. répondit-elle. Elle ne voulait pas avoir l’air irrespectueuse des traditions, mais elle était choquée qu’une mère abandonne d’elle même son enfant en guise d’offrande. Tu es en sécurité ici, Nour.

Elle avait eu de la chance que l'alezane tombe sur elle avant les prédateurs. Si le désert était son habitat, elle savait à quel point il pouvait être hostile et dangereux envers ceux qui n'y étaient pas habitués. Nour, dans ce cas-ci. On appelle plutôt ça un clan. Mais oui, en effet. Je fais partie du peuple du désert ou encore de l'erg. lui apprit-elle. Ses yeux noirs tracèrent au loin la silhouette des pyramides qui semblaient se rapprocher d'elles. Notre camp est dans l'une de ses pyramides. Il est bien caché et c'est un secret. Je t'y emmène et tu pourras y venir tant que tu le voudras, mais il sera primordial que tu ne dises à personne où il se trouve. Ils ne seraient pas très contents en fait et qui sait ce qu'ils pourraient faire dans un éclat de colère. Elle n'avait pas envie que la petite se fasse abandonner une nouvelle fois. Ce sera ta nouvelle maison, si tu le veux bien.