Netchey'ak
Messages : 1070 Inscription : 26/10/2019
Age : 24 Pseudo : Pau
| Lun 28 Oct 2019 - 4:12 | |
| Zone Zéro- L'origine de son prénom:
Le poulain dormait paisiblement contre les racines d'un grand arbre. Cette nuit-là, la lune était pleine à trois-quart. Sur une branche, au-dessus de sa tête, une chouette hululait. A ce bruit, il se leva d'un bond avec la tête dans le brouillard. Apeuré, il chercha d'où venait ce bruit. En voyant la chouette il tendit le cou pour mieux la voir. La trouvant amusante il se mit à l'imiter. Quand il réussit, pour lui, il le chanta à l'oiseau. Comme pour communiquer avec lui. Au bout d'un moment, le volatile en eu marre et s'envola. Allant chercher un coin plus tranquille. Le poulain se mit à rire de son exploit. Il gambadait de partout en chantant. Exténué, il se plaça contre un arbre et s'endormit. Heureux d'avoir fais quelque chose de nouveau.
A. Poulain (avant son arrivée)- A.1 - Naissance:
Si il en avait, maintenant il n'en a plus. Tout être doit naître d'une union. Pourtant Buòu se pose des questions. A-t-il eu des parents? Logiquement oui, dans les faits non. Buòu est une faute. Le résultat d'un coup d'un soir. L'erreur d'une amitié trop fusionnelle. Ses parents, qui qu'ils soient, n'ont jamais voulu ce poulain. Rejeté des deux côtés. Il fut le salut de l'union de ces deux êtres. Car quand il est né, ils se sont promis de se quitter et de s'oublier. Histoire d'avoir moins de chance que le petit les trouve. Ils l'ont laissé là, baignant dans ce liquide où il avait passé quelques mois avant de sortir. Personne pour l'aider à se dégager. Personne pour le voir se lever. Personne pour le voir faire ses premiers pas. Personne pour le nourrir. Personne pour le voir gambader. Personne pour le relever à chaque chute. Le voilà lancé dans la vie sans rien. Sans début, sans vie, sans fin. Un être parfaitement à l'abandon.
- A.2 - Survie:
La faim se fit vite ressentir. Son corps dépensait beaucoup d'énergie. La première fois que son ventre gargouillait il prit peur. Pensant que quelque chose vivait en lui. Ce ne fut que quelques heures plus tard qu'il prit son premier repas. Il découvrit un arbuste avec pleins de fruits rouge dessus. C'était des fraises mais ça il l'apprendrait plus tard. Il mangea jusqu'à calmer son petit estomac. Il fit une sieste juste après. Bien évidemment il s'endormit sur place. Couché sur une grosse touffe d'herbe. Ne sachant pas qu'il ne fallait pas dormir couché quand on est seul et sans abri. Mais personne n'était là pour le lui apprendre. Il passait les premiers jours à visiter les environs. Même si il aimait la forêt pour ses arbustes fruitiers et l'ombre que lui procurait les arbres lors des journées ensoleillées. Il préférait de loin les endroits plus déserts. Comme les plaines, par exemple.
- A.3 - Apprentissage :
Le temps passait pour le jeune poulain. Cela faisait presque deux semaines qu'il vivait et se débrouillait seul. Pourtant, dans son langage, il se demandait si il y en avait d'autres des comme lui. Et si ils étaient différents. Il parcourut la forêt de fond en comble. Trouvant sur son passage des biches, des sangliers, des faisans, des renards et d'autres animaux. Un jour, il tomba sur l'ouverture d'une grotte d'où une odeur familière émanait. Une odeur de cheval, pourtant il n'en avait jamais vu dans la forêt. Mais ne se souvenait pas d'où ni de quand il l'avait senti la première fois. L'obscurité de l'énorme trou l'effrayait, il n'avait pas l'habitude de ne rien voir. Certes, la nuit tout était noir mais la lune éclairait un minimum. Puis il entendit un bruit et une vieille jument sortit. Elle cria sur la poulain, bien évidement il ne comprit rien. Alors il s'approcha et dit "buòu". L'inconnue mit sa tête de côté. Amusé par ce geste, le poulain se remit à dire son mot. Encore et encore. Sûrement prise d'une quinte de pitié, elle s'approcha du petit être et lui fit signe de venir. Lentement, il vint vers elle. Puis elle se dirigea vers un petit arbre et dit "feuille". Elle le répéta plusieurs fois jusqu'à ce que le poulain le dise à son tour. Ce fut son vrai premier mot. Elle lui apprit à parler et à mieux se nourrir. Mais aussi à se déplacer sans déranger les animaux de la forêt, dormir debout, se faire un petit nid pour une sieste, etc. Tout pour sa survie. Au début, il disait tellement de fois buòu qu'elle en conclut que c'était son prénom. Elle ne lui posa jamais la question d'où il venait et où étaient ses parents. En retour, il ne lui posa jamais la question de qui elle était et pourquoi elle vivait seule. Un jour, il prit la décision de partir. Sans prévenir, sans merci, sans au-revoir, sans se retourner.
- A.4 - Solitaire:
Ainsi, à trois semaines, il errait encore seul dans cette forêt. Le peu que la vieille jument lui avait apprit, il l'avait immédiatement mis en œuvre. Il voyait la différence entre avant et maintenant. Il était fier de lui. Cependant, une gêne vivait en lui. La forêt l'oppressée sans qu'il ne sache pourquoi. Elle avait été comme une mère à prendre soin de lui, le nourrir, le protéger durant son sommeil... Mais à présent il suffoquait. Il ne pouvait pas se déplacer comme il le voulait. Il y avait toujours un obstacle à contournait. Il avait besoin de vide. En s'enfonçant dans la forêt il y découvrit une plaine qui s'étendait loin devant lui. Ce paysage lui plaisait déjà plus. Mais ça ne lui convenait pas. Alors il entreprit de chercher son utopie. Il marcha sans relâche pour tomber sur une plage. B. Poulain (après son arrivée)- B.1 - Son monde:
Il avait enfin trouver son idylle. Une plage de sable noir comme sa robe. Ce qui rendait l'endroit encore plus unique c'était les milliers de cristaux de quartz. Il les prit pour des étoiles, ne connaissant pas le nom de la pierre. Ce qui, bien évidemment, lui rappelait ses balzanes et sa liste. Il tomba immédiatement amoureux du lieu. Un endroit parfait pour un être comme lui. Un être qui n'a rien. Pas loin de lui, une marre gigantesque stagnante. Même l'eau il l'a trouvé magnifique. Il se balada un long moment dans son paradis. Il se voyait déjà passer sa vie ici. A ne rien faire. Il se mit à observer ses petits bouts d'étoiles. Il se demandait pourquoi elles ne vrillaient pas comme celles de la nuit. Puis il en conclut que c'était parce qu'elles étaient morte. Et donc que sa plage était un cimetière d'étoile. Cela devait être un lieu vraiment interdit pour le commun des mortels. Mais qu'importe, il ne se sentait pas vraiment vivant. Mort de fatigue, il se coucha et s'endormit dans ce sable. La suite vous la connaissez.
- B.2 - Son étoile:
Il avait ramassé un petit quartz dans le sable noir. Il l'aimait tellement. C'était la première fois qu'il ressentait de l'affection pour quelque chose. Jamais il ne voulait le quitter. Même pour dormir, il l'avait contre lui. Quand il se déplaçait quelque part il le promenait avec lui. Inséparable. Le seul problème c'est quand il devait parler. Il devait le poser par terre, ce qui l'embêtait un peu. Il se sentait mieux quand la pierre le touchait. Tous les jours, quand il n'était pas occupé ou le soir avant de s'endormir, il essayait de trouver une solution à son problème. Pas simple pas simple. Heureusement pour lui qu'il aimait se creuser la tête. Puis un jour une idée lui vint. La meilleure qu'il n'ait jamais eu, enfin il espérait. Il n'avait le droit qu'à un seul essai. Maintenant il ne cherchait plus qu'un endroit adéquate pour le faire. La suite vous la connaissez.
- B.3 - Diverses aventures:
Le jeune poulain s'ennuyait au camp des Wiha. A part s'entraîner et aller à "sa plage" il ne faisait pas grand chose. Il entreprit donc de visiter les environs. Si il voulait devenir un jour un grand cheval puissant il fallait qu'il connaisse toutes les terres. Connaître tous dans les moindres recoins, s'approprier les divers terrains, apprendre à se déplacer peu n'importe le sol, maîtriser sa peur et tout autre sentiments qui pourraient porter atteinte à son jugement. En aucun cas il voulait décevoir Jiyuu. Elle l'avait aidé et il serait éternellement reconnaissant. Pour lui, sa dette qu'il a envers elle ne sera jamais remplie. C'est pour ça qu'il veut devenir le meilleur afin d'être un bon guerrier pour son camp. Il s'en était fait la promesse. Même Jiyuu lui avait dit qu'il avait un grand avenir devant lui. Alors il partit à l'aventure. La première vous la connaissez. Le reste est là dedans. C. Yearling - C.1 - Avant le départ:
Quand il était poulain, il est allé voir Jiyuu pour la prévenir. Il fallait qu'il mette au courant ceux qu'il aimait. La jument était inquiète mais comprenait parfaitement. Le petit voulait des réponses à ses questions. Mais personne ici ne pouvait lui répondre. Son coeur se meurtrissait à chercher des réponses. Qui était ses parents? A quoi ressemblaient-ils? Pourquoi l'avoir abandonné? Il devait savoir tout ça pour mieux grandir, pour comprendre et savoir qui il était. Il avait aussi prévenu Aïsha. Ça lui aurait brisé le coeur de partir sans lui dire où il allait. Et même de savoir qu'il n'allait pas la voir pendant un moment le rendait triste. Il se sentait proche d'elle. Mais le moment n'était pas à ce genre de sentiment. Il partit à la banquise de cristal afin de mieux réfléchir. La suite vous la connaissez.
- C.2 - Un goût métallique dans la bouche. :
Voilà qu'il séjournait depuis quelques jours dans sa forêt. Tout avait changé mais pas les odeurs printanières. Il avait laissé les terres de GS derrière lui, du moins pour un certain temps. Il n'avait pas voulu voir une dernière son amie Aïsha. Il n'arrivait pas à expliquer les sentiments qu'il ressentait à son égard. Il était partagé entre le besoin de la protéger, de la considérer comme sa sœur, de la considérer comme une future guérisseuse, ou de l'aimer. Mais que savait il de l'amour lui qui n'avait jamais été aimé par personne? C'est pour ça qu'il était revenu chez sa Mère, pour avoir des réponses. Ce jour-là ses sabots l'avaient conduit à l'orée d'un bois qui encerclait une clairière. Il faisait beau et les rayons du soleil s'éclataient contre l'herbe verdoyante. Un arbre difforme surveillait l'étendue d'herbe. En pleine contemplation du paysage il vit une masse noire bouger à côté de l'arbre. La curiosité l'intima à rester observer cet étrange spectacle. Le noiraud ne bougea pas d'un poil. Est-ce un papillon qui naissait ? Non impossible, la masse était aussi grosse que lui. Il devait être d'ailleurs le seul cheval avec cette masse imposante. Soudain, la chose se leva complètement, c'était un cheval. Enfin une jument, il se fia à son odorat. Il n'avait jamais vu de chevaux dans cette forêt. Qui pouvait bien être cette jument? Encore une fois, il écouta sa curiosité tout en restant sur ses gardes. Peu de chevaux aurait envie de s'attaquer à un cheval aussi gros, même si il était jeune et un peu inexpérimenté. Plus il s'approcha et plus il put observer la jument. Elle devait être en fin de vie, vieille, puante la charogne, pleine de terre séchée. Il s'arrêta à trois mètres d'elle. Malgré tous ses détails il vit que la jument lui ressemblait étrangement. Les mêmes balzanes, cette liste, la couleur de sa robe. Il avait trouvé quelqu'un comme lui. Bonne ou mauvaise nouvelle ? "c'est toi ? Tu es enfin revenu ?" elle parlait avec une voix rouée. "De qui parle tu ?" sa voix était grave, elle avait mué depuis un moment déjà mais sa solitude l'empêchait de s'entendre. "De toi mon fils. C'est bien toi l'enfant que j'ai abandonné à sa naissance..." elle se tue, lui laissant le temps de réagir. C'était donc elle, sa mère biologique. Énormément de questions se bousculaient dans son crâne. Mais une seule en sortie: "quel est mon prénom ?" Sa réponse fut courte et brève. Il la retiendrait, cela allait changer beaucoup de choses pour lui. Elle reprit "tu es mon seul enfant, avec ton père nous n'avions jamais pu avoir d'enfant. Nous t'avons laissé en pensant que tu étais mort-né... Je suis terriblement désolée.. Je suis vieille et seule, veux tu rester avec moi ?" Un trop pleins d'émotions envahit le yearling. Son regard se teinta de colère, ses oreilles se couchèrent sur sa nuque, ses naseaux étaient fortement dilatés." je préfère te tuer avec ta honte de m'avoir laissé que de vivre avec toi. Regarde toi, charogne, quel insensé voudrait vivre avec toi ? J'ai des objectifs dans la vie et j'aime quelqu'un. Et si j'ai un enfant je ferais tout pour être le parent que vous n'avez pas été." à ses mots il prit son élan pour la frapper en pleine poitrine avec son épaule. Le choc fut elle que la jument en eut le souffle coupé. Il se cabra pour s'écraser sur son dos. Le choc la fit tomber sur ses vieilles articulations. Il lui mordit son épaule droite jusqu'au sang. Sa salive se mélangea rapidement avec le fluide rouge. Elle ne put se relever mais dans un dernier effort elle redressa sa tête pour le regarder. Elle cherchait à gagner sa pitié mais elle ne fit qu'augmenter la haine de son enfant. Il se cabra une dernière fois et dans un élan il abattit violemment ses deux sabots dans la tête de la vieille jument. Un long spasme parcourut le corps inerte, il entendit son dernière souffle. Il resta là, un long moment. Réalisant le monstre qu'il était devenu. Sa bave rouge tomba pile dans la marre de sang du corps. Elle avait une plaie béante entre ses deux oreilles. Tous les deux avaient le regard vide. Il redressa son encolure et la surplomba de sa hauteur. Il ne connaissait pas les futurs conséquences de son acte. Mais il sut rapidement qu'il pouvait oublier ses objectifs. Sa seule consolation c'était de connaître son véritable prénom. Le prénom d'un monstre qui avait un goût métallique dans sa bouche.
- C.3 - L'enfant déchu:
Après le meurtre il s'était remis en route. Il avait dis à Jiyuu qu'il n'avait plus sa place dans sa forêt et il avait raison. Mais à présent il n'était plus sûr d'avoir sa place chez les Wihas. Sa seule consolation était de savoir son prénom: Netchey'ak. Il trouva rapidement la sortie de la forêt et entreprit de marcher dans un désert avant d'arriver sur GS. Il croisa le chemin d'un groupe de dromadaire. Seul l'ancien vint lui parler. Un certain El Ghardj, fort sympathique mais très bavard. Le noiraud n'avait même pas remarqué que ses balzanes étaient partiellement maculées de sang. Ils se couchèrent cote à côté. Les nuits dans le désert était gelés et Netchey'ak fut ravi que l'autre vienne lui tenir chaud. Au fil de leur conversation, le vieux dromadaire lui demanda son prénom. Le yearling prit une grande inspiration avant de répondre: "Netchey'ak.. Netchey'ak, l'enfant déchu." avait-il repris avec plus de voix. Un frisson lui parcourut le dos. C'était la première fois qu'il disait son vrai prénom. Il était à la fois fier et gêné. Il lui demanda pourquoi "l'enfant déchu"? Et il s'expliqua. Il commença par parler de son enfance dans la forêt, puis son arrivée à GS, ses diverses rencontres, ses objectifs. Il ne lui cacha rien jusqu'au retour dans sa forêt et le meurtre de sa mère. El Ghardj ne dit rien et ne le jugea pas mais le respecta. Le noiraud prit ce silence pour la fin de la conversation. Il posa sa tête sur ses antérieures et s'endormit paisiblement. Sa nuit fut agité par ses cauchemars. Il se réveilla fatigué, le soleil était déjà levé depuis longtemps et son ami était parti avec son troupeau. Il n'y avait pas la moindre trace de leur passage, comme si ce n'était qu'un rêve. Alors le jeune mâle reprit sa route, heureusement pour lui il ne lui restait plus que quelques jours de marches. Une semaine avait du passer avant qu'il n'arrive enfin sur GS. Il était poisseux, ses crins étaient tellement emmêlés qu'ils faisaient des dreadlocks. Son poil était gras et remplis de poussière. Ses balzanes antérieurs avaient pris une teinte marrons, mais pas de terres. Il avait aussi perdu beaucoup de poids, on pouvait presque apercevoir ses os. En bref, il était méconnaissable. Il ne prit pas la peine de se laver et alla directement là où tout avait commencé. Une peur s'était encrée en lui. Qu'est ce qu'il allait dire à Jiyuu et à Aïsha ? Allait-il perdre les amis qu'il s'était fait ? Était-il devenu un monstre ?
|
|