feel light in the dark #P

You know
I wanted you to carry on
But it's okay
Just hope you're proud of what I've become

Brûlante, comme le soleil. Son regard enflammé était posé au loin, sur les pyramides et ses alentours. La sensation d'être véritablement vivante ne l'avait pas quittée dernièrement. Elle avait l'impression d'Avoir enfin trouvé sa place, parmi ceux qu'elle aimait. Étrangement, elle se mit à songer à son défunt frère. Elle se souvenait à quel point elle ne s'était pas sentie bien, dans sa tribu natale. Elle ne s'y était jamais sentie à sa place. Elle n'aurait pas tout laissé derrière elle si ça n'avait pas été nécessaire. Son frère avait été le dernier fil, mince et fragile, qui l'avait rattachée à son ancienne vie. Et quand ce fil avait lâché, son départ avait été signé. C'était triste à dire, mais certaines choses étaient faites pour arriver. Phoenix n'en serait pas là où elle était aujourd'hui si les choses s'étaient déroulées autrement.

Wish you could meet them
They're everything you wanted for me
Wish you could see how
I figured it out and I found peace

H O O K E R

Il l'observe, un peu en retrait. Ils avaient laissé les autres avec la petite afin qu'ils puissent parler. Hook avait rapidement débriefer avec Asmund de la situation avec les hyènes, qu'elles ne devraient plus venir les emmerder avant d'oublier à quel point il leur avait botter le cul, mais qu'il prendrait plaisir à le leur rappeler.
Les rayons de la lune s'amuse sur la robe chatoyante de Phoenix, dessinant et sublimant ses courbes à la perfection. Bien qu'il n'ait pas vraiment besoin des lueurs féeriques de l'astre pour se délecter du corps de sa bien aimée. Il la sent à la fois sereine et tourmentée. Il n'est pas fâché, pas vraiment. Bon un peu. Mais il était pris au dépourvu. Et putain ce qu'il n'aimait pas ça.

Après quelques minutes à la contempler silencieusement, il se glisse derrière elle, collant son poitrail à sa croupe, caressant sa cuisse de son visage. Puis délicatement,son corps se faufile contre le sien, leurs courbes trouvant les encoches parfaites, pour que son visage trouve enfin le sien. Ses yeux se nichent immédiatement dans ceux flamboyant de Phoenix, avant que ses paupières ne se ferment et que son chanfrein glisse contre le sien pour que leurs lèvres, tels des aimants, se retrouvent. Sans que l'intensité de leurs baisers ne se soit amoindrie avec les années.

Tourmentée, oui, c’était sûrement le bon mot. Pendant ce court moment où elle était restée perchée là, ses pensées n’avaient pas cessé de tourner. À tout et à rien. Elle n’aurait jamais cru, avant le début de cette journée, qu’ils se retrouveraient comme ça avec la fameuse phrase "il faut qu’on se parle". À chaque fois, ce n’était pas bon signe. Mais avait-elle peur ? Non, pas vraiment. Elle était un peu nerveuse, oui, mais à la fois confiante. Elle était prête à l’affronter, prête à gagner surtout. Si sa soeur et son frère avaient été plus faciles à convaincre, elle avait été consciente, depuis le début, que lui, il allait sûrement lui donner du fil à retordre.
Son odeur se mit à flotter autour d’elle, mais quelques minutes s’écoulèrent, sans qu’elle ne se retourne vers lui, avant qu’elle ne le sente approcher. Elle rechigna un peu à le sentir contre sa croupe, plus pour faire sa farouche qu'autre chose, et elle lui fit comprendre par un petit grognement aigu typique aux juments, mais elle ne se lasserait jamais de ses caresses. Le simple contact de leurs deux corps suffit à l’embraser. Son esprit était déjà en feu, mais sa peau venait de s’enflammer également. L’instant où ses yeux s’accrochèrent au sien, elle sentit son pouls s’emballer, sans qu’elle ne puisse rien y faire, sans qu’elle ne puisse le contrôler. Phoenix vint saisir ses lèvres avec la même passion qu’à l’habitude, profitant de ce baiser pour se détendre un peu avant qu’ils doivent parler. Même s’il ne l’avait pas quittée longtemps, son absence s’était faite sentir. Ça la décourageait et l’amusait un peu de se dire qu’elle avait vraiment besoin de lui pour vivre. Tu veux qu’on parle, alors parle. murmura-t-elle entre deux baisers. Provocante, comme toujours. Mais cette fois, ils feront les choses dans le bon ordre.

Il trouve que parler est soudain une très mauvaise idée, enfin plutôt que cela peut brusquement attendre. Là tout de suite, il préférerait laisser parler leurs corps. Elle sait comment s’y prendre avec lui, mais il le sait tout autant avec elle. Hook sent la température de la peau de Phoenix s’élever, et comme pour répondre à cette silencieuse invitation, la fièvre le gagne tout autant. Les baisers de la renarde n'arrange rien, ses lèvres parcourt les siennes et plusieurs zones de son visage. Il grogne lorsqu'à peine cela s'interrompt. Elle le rend fou, dans tout les sens du terme. Et ces quelques jours passés loin d'elle suffisent à créer le manque, à nourrir ce besoin puissant et dévorant de l'avoir près de lui, de l'avoir sa vie, de l'aimer, de la posséder. Elle ouvre la bouche pour parler, et il aurait mieux fait de la sceller par un baiser passionné. Mais ils devaient parler. Un sourire carnassier et amusé gagne ses lèvres, bien qu'il soit malgré tout agacé par ce qu'il entend. Je ne te connaissais pas des talents de retournement de situation. minaude t-il à l'orée de son oreille avant de glisser ses yeux à hauteur des siens, affrontant les flammes de son regard ardent. N'était ce pas plutôt à elle de lui parler ? Je me suis absenté quelques jours et en revenant j’entends ma sœur dire que tu as un nouvel enfant. Il penche légèrement la tête de côté, sondant son regard. Il se maîtrise, reste calme, dompte ses mots et son langage. Mais peut être est ce le calme avant la tempête. Mais jusque là je pensais être le père de tes enfants. Il n'insinue pas qu'elle le trompe, juste que c'est une chose, une décision, qu'ils doivent prendre ensemble.

Elle savait très bien que ça allait le frustrer et c’était le but de l’interruption de leurs baisers. Au fond, ce n’était que partie remise. Phoenix embrassa la commissure de ses lèvres, à la fois pour le provoquer et pour le faire patienter. Et parce qu’elle en avait envie, aussi. Mais ses yeux prirent une teinte plus sérieuse, bien que toujours aussi obstinée. Elle esquissa un petit sourire en coin. Il avait raison sur ce point, elle en était consciente, bien que ça lui coûtait de l’avouer. Elle savait qu’elle ne pouvait pas prendre cette décision seule, parce qu’ils étaient ensemble dans tous leurs coups. Je sais et tu l'es. Je ne pouvais juste pas la laisser toute seule, le désert n’aurait fait qu’une bouchée d’elle. débuta-t-elle. Ses yeux sombres sondèrent les siens à son tour. Sa méfiance prenait le dessus. Elle aimerait changer ça.  Chez elle, l’aînée de la génération est offerte en offrande à une déesse ou à la nature, je ne sais plus trop. Tout ça pour dire qu’elle a été abandonnée. C’était le point qui l’avait le plus marqué, en fait. Hook, ce sont des histoires que ma mère me racontait quand j’étais petite. Des histoires à propos d’autres tribus comme la mienne, mais qui avaient des moeurs différents. Il aurait fallu qu’elle pousse ses recherches à fond si son but était de nous anéantir, tu ne trouves pas ? Un petit rire amusé accompagna ses dires, pour adoucir l’atmosphère. Et comme si le vent voulait s’exprimer à sa place, une brise s’éleva et sa crinière dévoila la plume qui y était toujours nouée. L’alezane avait beau faire partie de l’Erg avec sa nouvelle famille, personne ne pouvait nier que ses origines étaient différentes des leurs. Elle se souvenait s’être déjà sentie si étrangère, bien que le temps avait apaisé cette sensation. Elle savait que Nour vivrait la même chose, mais s’ils avaient tous pu s’adapter à elle, pourquoi est-ce que l’enfant vivrait un tel rejet ?

Hooker passe sa langue sur ses dents sans pour autant ouvrir la bouche. Il prend sur lui, il ne veut pas exploser comme il a l'habitude de le faire, mais il se rend compte que cette situation le dérange plus qu'il ne l'aurait en réalité pensé. Nous ne sommes pas des monstres, tu pouvais l'inviter à dormir au camp sans lui faire une telle promesse d’ambler. Si je refusais de l'adopter Phoenix, tu lui dirais quoi maintenant? Bien sur qu'il ne refuserait pas, et encore moins maintenant qu'elle avait promis à la petite de prendre soin d'elle. Mais deux sensations désagréables se baladent en lui et il déteste ça : celle qu'elle ne lui fait pas confiance, et celle d'avoir été piégé. Il reste un instant ses yeux dans les siens. Enfaite il est … Blessé ? Ouais, surement. Et en même temps il a l'impression de réagir comme un gamin, car justement, il s'agit d'une gamine. C'est pas la première fois qu'il en adopterait une, il aimait les enfants, là n'était pas la question. Il détourne le regard en écoutant malgré tout l'histoire que lui conte Phoenix. Elle n'a jamais été avare en détails sur son passé, il sait qu'elle était dans une tribu de merde et que seul son frère avait été un pilier dans sa jeunesse, c'est bien pour ça qu'il avait tenu à ce que leur fils porte son nom. Mais apparemment la tribu d'où viendrait la petite semblait être encore plus de la merde. Cependant, c'est dans son instinct d'être méfiant, d'autant plus aujourd'hui. Gaya était morte, Lov aussi, et il avait découvert un autre cadavre aujourd'hui … L'amie d'enfance de Bryséis. Bordel comment il allait lui dire ? Il s'est avancé jusqu'au bord du précipice et observe les horizons. Hook lâche un soupire. Ceux sont des mœurs de merde. finit-il par lâcher, dents serrées. Mais j'ai besoin de m'assurer que c'est vrai et que les nôtres ne courent aucuns dangers. Il faut que je lui parle, qu'elle me parle. Comment elle s'appelle ?

Ses yeux sondaient les siens sans relâche de son regard à la fois perçant et doux. Elle savait dans quelle posture elle l'avait mis, involontairement. Ou du moins, elle en prenait conscience. Ça lui enserrait le coeur en fait, surtout parce que ses intentions n'avaient jamais été mauvaises, mais elle savait que ce n'était pas tellement une excuse. Elle aurait dû lui en parler. Elle le savait. Et elle se l'avouait même si son orgueil rendait la chose habituellement difficile.
La question qu'il souleva lui noua encore plus le ventre, ne sachant pas quoi en penser. Bien sûr qu'elle y avait songé, elle n'était pas complètement stupide non plus. Elle ne le lâcha pas une seule seconde du regard alors qu'il s'éloignait d'elle. Elle resta plantée là quelques secondes, à se mordiller la lèvre inférieure. Mais inévitablement, elle revint vers lui, comme toujours. Aucune montagne ne serait assez haute pour l'empêcher de retourner à ses côtés, aimantés comme ils l'étaient. Lentement, elle brisa la distance qui les séparait pour se glisser contre son flanc tout en faisant danser ses naseaux sur son dos alors qu'elle remontait son corps. Elle évita ses nouvelles blessures en grimaçant légèrement puis déposa sa tête contre son encolure, confortablement lovée contre lui. Elle non plus, elle ne s'énerverait pas, mais elle savait ce qu'elle voulait. Ce que je lui ai promis c'est une maison et la protection d'un clan. Et la mienne. Mais j’aurais dû t’en parler avant, je sais. Sa voix était contrôlée et douce malgré la ténacité qui y pointait encore. C’était un peu sa manière de lui dire qu'elle n'avait pas donné de faux-espoirs à la pouliche afin de le laisser prendre sa décision indépendamment de la sienne s'il ne voulait pas s'embarquer là-dedans. Elle tenait à respecter ce qu'il désirait, même si elle aimerait qu'ils le fassent ensemble. Bien qu’en fait, elle faisait la forte, mais elle se voyait bien mal prendre soin de Nour sans lui. Les choses avaient bien changé depuis qu’elle avait eu Enja. Elle en serait peut-être capable, mais se retrouver seule à nouveau, après toutes ces années passées à deux, c’était une chose qu’elle craignait. S'il y a bien une chose que j'ai appris avec la mort de Lov c'est que la vie ne tient qu'à un fil et que ça ne vaut pas la peine de prendre des risques inutiles alors que je peux être parfaitement heureuse autrement. Je sais que je ne peux pas t'imposer ça et c'était pas mon but que tu t'y sentes forcé, tu le sais bien. C'est juste que si c'est ma dernière chance d'être mère et notre dernière chance d'élever un enfant ensemble, je n'ai pas envie de la laisser filer. Phoenix déposa un petit baiser sur son encolure, pensive. Ils ne s'étaient jamais vraiment reparlés de la mort de la lionne depuis que c'était arrivé, mais elle se doutait qu'il savait que c'était encore un sujet sensible pour elle. Pourtant, ça lui avait fait réaliser à quel point c'était égoïste de sa part de ressentir encore ce besoin d'être mère malgré les risques qu'elle y perde la vie. Et elle ne voulait pas mourir, être en vie à ses côtés et aux côtés de tous les autres était la plus belle chose qui lui avait été donnée. Elle avait beaucoup trop à perdre.
La rouquine se mit à réfléchir aux origines de la pouliche. Elle ne se souvenait pas exactement de toutes les traditions que lui racontaient sa mère, ni même pourquoi sa mère lui avait raconté ce genre de choses alors qu'elle était enfant. Mais elle se souvenait que, même si les croyances étaient particulières et intéressantes, le système d'abandon et/ou d'offrande n'était pas ce qui avait de plus correct. Alors ouais, c'était un peu de la merde, elle était d'accord avec ça. Phoe avait aimé quelques aspects de sa tribu d'origine autant qu'elle en avait détesté d'autres. La proximité des humains, le risque de se faire dompter, la guerre des hommes qu'ils devaient fuir s'ils ne voulaient pas se faire blesser ou capturer... Ce n'était pas quelque chose qui lui avait plus. Mais les croyances et les rites du feu et des astres l'avaient toujours bien intriguée. Si elle était partie, ce n'étaient pas à cause de ça, mais bien à cause des autres points négatifs et de la vision que les autres avaient d'elle. Elle n'avait pas été assez docile et sage pour se fondre dans le groupe. Et maintenant, elle était impatiente d'en découvrir plus sur les origines de Nour et ses croyances. Elle s'appelle Nour. répondit-elle. Je vais aller la voir demain matin, à l'aube. Tu peux venir avec moi si tu en as envie. Bien qu'elle aurait apprécié qu'il se fie à son jugement, elle comprenait qu'il veuille vérifier, mais surtout, elle voulait qu'ils se rencontrent véritablement et qu'ils fassent connaissance. Mais pour le moment, ils avaient encore toute la nuit devant eux.

oups j'crois j'me suis un peu laissée emporter désolée mdr en plus j'sais même pas si ça fait du sens ou si c'est de la merde

Lui promettre une maison, un clan, sa protection, tout cela revenait au même que de dire : coucou j'suis ta nouvelle maman. Mais il écoute passivement et ne laisse pas jaillir cette raillerie hors de sa tête, sachant parfois contrôler sa langue. Mais ce n'est pas facile pour autant, et pour l'aider à prendre sur lui, il se mord l'intérieur des joues, le regard toujours porté sur l'horizon, avant de descendre progressivement vers la pyramide, vers leurs camps. De là il peut apercevoir Bryséis, présentant la petite à Thyl, Azara et Ash, Aszio boudant dans son coin, ce qui lui arrache un sourire. Son neveu lui ressemble. Caractériel. Impétueux. Entier. La voix de Phoenix le rappelle à l'ordre et presque d'instinct, son attention bascule sur la concernée, la petite palomino. Si elle dit vrai et qu'elle vient bien d'une tribu qui sacrifie ses premiers nés à la nature, il ne voit pas en quoi elle peut être un danger. Ceux sont des peuples plutôt pacifiques, ceux qui ont ce genre de mœurs de merde, enfin c'est ce qu'il se dit, mais au final, qu'est ce qu'il en sait ? Alors qu'il tente de chasser sa méfiance, de la dompter plutôt, elle se débat férocement. Ils avaient déjà tous trop perdus.
Le baiser de Phoenix sur son encolure lui arrache un frisson par lesquels il se laisse agréablement surprendre, perdu dans ses pensées. Enfin, il tourne le visage vers sa belle et sonde un instant son regard en silence, s'y plongeant tout entier au risque de s'y noyer. Il a été abrupt avec elle mais il avait été réellement contrarié par cette sensation d'être pris au piège. Pour détendre l'atmosphère, un sourire malicieux se glisse enfin sur ses lèvres sombres. Même toi, tu ne peux pas me forcer à quoi que ce soit. souffle t-il en approchant son visage du sien, ses mots venant caresser sa bouche, pour la provoquer. Mais plus sérieux, il penche légèrement la tête sur le côté et caresse sa joue de ses naseaux. Je ne me doutais pas que le fait de ne plus pouvoir être à nouveau mère te pesait tant. Enfin, ils en avaient brièvement parlé, mais il pensait que c'était derrière eux, qu'ils se contenteraient d'eux comme ils se l'étaient dit. Mais il aurait du voir que cela travaillait réellement Phoenix, la rendait malheureuse. Néanmoins, il avait été catégorique, il ne voulait plus prendre le risque d'avoir un enfant de leurs sangs. La naissance de Aulia avait été compliqué et avec Gryffon il avait faillit la perdre. Hook n'avait pas la force d'Asmund, il n'y survivrait pas. Il soupire. Je ne serais pas celui qui t'empêchera de réaliser tes rêves et tes envies, je suis celui qui t'aidera à le faire. Il embrasse son front. Tant que cela ne te met pas en danger. Juste comme ça, petite piqure de rappel l'air de rien. Il observe de nouveau le camp au loin. Les enfants étaient tous rentrés et la nuit les englobait totalement à présent. Je m'intéresserai à elle. A l'aube. Il tourne de nouveau son regard vers elle, remplit d'une espièglerie gourmande. Mais là je ne veux m'intéresser qu'à toi. Sa bouche trouve sa gorge, qu'il mordille avant d'embrasser.

Son silence l’inquiétait un peu. Elle sentait qu’il se contenait, elle sentait qu’il était prêt à craquer. Mais l’effort qu’il faisait pour rester calme lui arracha un petit sourire. Elle se serait attendue à devoir batailler un peu plus fort avec lui pour le convaincre, mais au final c’était pas si terrible. Elle sentait que peut-être qu’il acceptait à contre-coeur, mais elle savait qu’il aurait tout le temps de s’attacher à la petite quand même. Quand il dit que même elle ne pouvait pas le forcer, elle s’apprêta à lui répondre avec malice, mais il la coupa un peu dans son é’an en ramenant son impossibilité de mettre au monde un enfant. C’est surtout que j’étais pas prête à ça. J’ai pas vraiment eu le temps de me préparer mentalement. Ça m’est juste... arrivé. lui confia-t-elle sans gêne, préférant tout lui dire, à lui. Elle se détendit en recevant son baiser sur son front, souriant même un peu plus. Ne pas se mettre en danger. Comment pourrait-elle oublier d’être prudente avec lui qui lui rappelle tout le temps ? Et pourtant, qu’il l’avertisse ne l’étouffe pas, au contraire. Elle savait qu’il lui disait ça parce qu’il tenait à elle.
Phoenix capta la gourmandise dans ses yeux et son regard s’embrasa automatiquement. Le contact de sa bouche contre sa peau la brûle de délice, lui arrachant un petit soupir de bien-être. Elle étira le cou pour pouvoir laisser ses naseaux parcourir son visage, l’embrassant également. La chaleur commençait déjà à lui monter aux joues. Elle laissa sa bouche dessiner le tracé de son encolure avant de remonter à son oreille, pour y glisser quelques mots. Et cette fois tu vas casser l’ambiance pour que je te soigne ou quoi ?lui murmura-t-elle dans un mélange de séduction et d’amusement.

Lorsqu'elle déploie l’encolure pour le toucher, il a plus d'accès encore à sa gorge, ce qui lui permet d'y déposer un baiser plus appuyé, une morsure plus prononcée, toujours sans douleur, juste ce qu'il faut pour sentir la température de sa peau changer contre sa bouche.
Il la libère de son emprise tandis qu'elle commence à exercer la sienne, les lèvres de Phoenix parcourant son visage. Il ferme les yeux, savourant chaque avancée qu'elle fait, avant qu'un sourire amusé prenne naissance sur sa bouche. J’aurai effectivement besoin des soins de mon infirmière personnelle. rétorque t-il en rouvrant les yeux. Sa rencontre avec les hyènes avait laisser des plaies et des contusions sur son corps. Mais pour le moment, il n'y pensait pas le moins du monde. Mais c'est d'abord à moi de m’occuper d'elle. susurre t-il d'une voix suave et rauque, sa bouche s’étant acheminée jusqu'à la sienne avant de se l’accaparer soudainement et pleinement.

Elle se laissait entraîner, ensorcelée par chaque baiser, chaque morsure qu'il déposait sur sa peau. Il la maniait avec une précision chirurgicale, chaque geste étant dans le but d'éveiller en elle l'incendie qui la ravagerait continuellement, tant qu'il était là. Il est l'huile à son feu, se mêlant pour faire exploser leur passion.
Elle se laissa le temps de sourire avant que ses lèvres ne se retrouvent scellées aux siennes. Sa langue trouva le chemin jusqu'à la sienne, sans difficulté, ses yeux se fermant lentement pour faire durer le moment. Son coeur battait la chamade contre son poitrail. Elle vint appuyer son corps contre le sien avec plus de force, plus d'insistance, sa peau se frottant contre la sienne pour créer de nombreuses décharges électriques qui parcourent son corps en entier, mourant en aboutissant dans son bas-ventre. Dans ses entrailles se mit à monter ce sentiment si puissant qu'il réussissait toujours à installer en elle, mêlant passion et désir. Elle ne comptait plus les frissons de délices qui dansaient le long de son échine. Phoenix finit par interrompre leur baiser pour venir déposer sa bouche sur sa peau, embrassant son encolure, dessinant le pourtour de ses muscles, mordant sa peau là où elle n'était pas blessée dans un mélange savamment dosé de fougue et de tendresse. Alors tu me pardonnes ? murmura-t-elle, malicieuse, juste contre sa peau. Chaque caresse, chaque baiser cherchait à l'attirer avec elle, à l'attiser pour qu'il brûle autant qu'elle brûlait. Elle était lente, féline, le tout pour le rendre fou, pour l'inviter à danser avec elle.

Une question tourne en boucle dans son esprit. Comment fait-elle ? Comment fait elle pour réussir à l'énerver et la pardonner durant la même fraction de seconde ? A réussir qu'il ne pense qu'à elle, que toute la gente féminine qu'il avait pourtant tant aimé courtiser s'éclipse et devienne invisible, ne restant plus qu'elle ? A réussir que sa vie dépende de la sienne ? A réussir qu'il l'aime plus encore chaque jour qui passe et ce malgré les années qui passent elles aussi ? Ses questions s'envolent lorsque sa langue caresse fougueusement la sienne, ce qui le fait sourire contre sa bouche. Elle était la plus raisonnable des deux, bien qu'il appréciait la voir parfois franchir les limites de la raison, il aimait encore plus qu'elle lui montre le phoenix flamboyant en plein envol qu'elle s'autorisait parfois à être, prenant les rênes de leur passion avec fougue. Et c'était les rares fois où il se laissait docilement dompter, lui faisant offrande de son corps pour ses envies les plus folles, les plus impétueuses, les plus indécentes. Sa bouche quitte la sienne pour partir à l'assaut de son corps, encore et toujours mutilé, mordant le pourtour de ses plaies, lui rappelant de manière piquante qu'elles parsème sa peau et sa chair. Mais la douleur se mélange à l'excitation et lui arrache des grognements impatients. Je n'ai pas encore décidé. rétorque t-il en rouvrant les yeux, sa voix est rauque d'envie, de désir, de frustration aussi. Elle savait parfaitement le manier pour le rendre fou, mais il savait tout autant le faire avec elle. Il pivote, échange les rôles, devient le bourreau passionné. Pour éviter qu'elle n'ait l'idée de reprendre ce qu'elle venait de perdre, il la mordille au garrot, avertissement pour qu'elle n'ait pas à l'idée de se dérober. Plus grand qu'elle, il n'a juste à arquer l'encolure pour passer ses naseaux sur l'échine de son dos, suivant cette courbe délicieuse en y soufflant un air chaud tout du long. Il arrive à sa croupe, qu'il mordille ci et là, avant de laisser sa langue caresser l'arrière de sa cuisse, sans pour autant encore s'aventurer sur le fruit de ses désirs, la faisant languir un peu. Dans la limite de ce qu'il supporterait lui aussi, la désirant déjà contre son bas ventre.

Elle était prise dans ses filets, sans qu'elle ne cherche pourtant à se débattre, complètement ensorcelée. C'était un parfait mystère pour eux deux, la façon dont ils étaient inexplicablement attirés l'un vers l'autre. Ils en avaient vécu, des choses, en avaient rencontré, des obstacles. Et tout la ramenait à lui tout le temps, sans qu'elle ne puisse faire quoique ce soit, sans qu'elle ne veuille se battre non plus. Il savait comment faire ressortir l'oiseau enflammé qu'elle était et qu'elle serait toujours, sa peau brûlante par la douce fièvre qu'il avait créé. Sa voix lui arracha un frisson qu'elle ne put pas contrôler, le désir qui y pointait la faisait vibrer jusqu'au plus profond de ses entrailles, si bien qu'elle n'opposa aucune résistance en le sentant reprendre les rênes. Sentir ses dents enserrer son garrot lui arracha un léger couinement à la fois surpris et conquis, lui offrant son être en entier sans se poser de questions. C'était fou comment il était le seul à savoir la faire obéir, à faire taire ses protestations. Le seul à la rendre docile. Phoenix se délectait de ses caresses, en ferma même les yeux pour profiter de toutes les sensations que seul son touché lui offrait. Et lentement, alors qu'il se dirigeait vers son arrière-train, elle sentit sa queue se panacher pour se coller sur le côté de sa croupe, geste inconscient et si instinctif. Les crins de sa queue vinrent se placer par dessus les naseaux du mâle, comme pour l’inciter à se diriger vers son intimité dont elle lui avait dégagé le passage pour ne pas le gêner. Elle était patiente la plupart du temps et bien qu'elle cherchait à ne pas montrer qu'elle était littéralement en train de se consumer de désir, les fourmillements de son bas-ventre commençaient à l'impatienter un peu. Mais la longueur de la chose était tout ce qui lui donnait son attrait. Doucement, elle tourna la tête vers lui, le regard brillant, un sourire en coin, juste pour le regarder à l'oeuvre et l’inviter à poursuivre.

-18

Un sourire malicieux orne ses lèvres tandis qu'il observe avec envie sa queue se décaler sur le côté, lui offrant libre accès à l'objet de ses convoitises, à la source du plaisir de sa bien aimée. Mais il ne s'y aventure pas, pas encore. Elle a été une vilaine fille, il la ferait languir autant qu'il lui serait capable de résister lui même. Pas bien longtemps, en somme, mais cela ferait l'affaire.
Il continue à attaquer l'arrière de sa cuisse avec lenteur, y laissant tantôt sa langue, tantôt ses dents mais sans morsure, les faisant glisser contre sa peau qu'il a la sensation de sentir brulante. C'est ça Bébé, brule pour moi. Il change de cible, s'attaque à son autre cuisse, y dessinant le même tracé lent et langoureux. Puis il descend, passe légèrement son encolure entre ses jambes et les écartent doucement, qu'elle soit prête à l'accueillir.
Hook remonte, embrasse sa déesse, et lorsqu'il lève les yeux vers elle, la surprend à le regarder. Cela l'embrase, met le feu aux poudres de son impatient désir. Sans la quitter du regard, avide de ce moment échangé n'appartenant qu'à eux, il cesse enfin de la faire languir et avec sa bouche, va à la rencontre de l'intimité de Phoenix. Ses gestes sont toujours lents, maitrisés, il la savoure mais continue à la fois de la torturer, lui procurant du plaisir tout en ne lui en donnant pas assez, voulant la conduire à la frontière du plaisir douloureux, qu'elle ne veuille plus que lui, qu'elle le supplie en murmurant son nom. Finalement, c'est lui qui n'y tient plus, se fait prendre à son propre petit jeu, et avant qu'elle n'ait pu reprendre son souffle, il vient se glisser sur son dos et prend d'un coup puissant de rein l'assaut de son corps.

La sensation piquante de sa langue et de ses dents contre sa peau était suffisante pour la faire tressaillir un peu plus encore, la fièvre du désir ne faisant que la gagner davantage sous ses gestes savamment calculés pour lui faire perdre la tête. Elle ne comprenait pas comment quelqu’un pouvait être autant addictif ni comment il pouvait l’apprivoiser, elle, indomptable oiseau sauvage. Mais à quoi bon se poser des questions ? C’était comme ça, c’est tout. Et avec le temps elle avait fini par accepter qu’elle avait besoin de lui comme de l’oxygène dans l’air pour vivre.
Phoenix le laissa écarter ses cuisses, un petit sourire gourmand étirant ses lèvres en prévision de ce qui allait suivre. Son regard ne le quitte pas, s’embrase même plus quand il s’accrocha au sien. Comme si elle lui avait communiqué un ordre silencieux par le contact visuel, comme ils savent si bien le faire, le voilà qui abrégea enfin la souffrance de son envie. Elle referma les yeux, un petit soupir de bien-être franchissant la barrière de ses lèvres. Le plaisir est à la fois libérateur et piquant de douleur, d’une douce souffrance qui ne faisait qu’agrandir son appétit. Elle aimerait qu’il arrête et qu’il continue à la fois, incapable de se décider tant la sensation était contradictoire. Elle ne lui donna pas la satisfaction de le supplier, non. Mais ses pensées le demandaient lui, tout entier.
À peine eut-elle le temps de l’appeler dans sa tête qu’elle le sentit la grimper, créant un ultime frisson d’excitation sur sa peau. Son ardeur lui arracha un petit cri de surprise qui se mua lentement en gémissement de plaisir. Avec toute la lenteur de leur avancée, elle ne s’était pas attendue à ça. Mais ce n’était que pour lui plaire au final. Phoenix s’abandonna complètement à lui, les yeux clos et prête à profiter de ce moment. Son bassin se colla un peu plus contre le creux de ses reins à lui, cherchant encore plus sa proximité, comme si l'avoir en elle n'était pas suffisant. Cette fois-ci, elle n'avait aucune retenue. La nuit n'appartenait qu'à eux.