Blood countess ▬ R (-16 ans interdit svp)

Allow me to introduce myself
Though I fear
You've heard my name
That you've heard the story
Of the Blood Countess

Son nom, c'est Rose d'Égypte. Son histoire, c'est celle d'une longue et périlleuse descente vers les Enfers. Durant plusieurs années, ses parents ont tenté en vain d'enfanter. Alors, forcément, dès qu'elle est arrivée dans leur vie, ils l'ont immédiatement aimée et d'une façon inconditionnelle. Élevée au rang de princesse et destinée à devenir la reine du royaume à la suite de ses parents, son avenir ne pouvait sembler plus radieux. Ce qu'elle ignorait, c'était le terrible secret qui planait au dessus d'elle ; ses parents l'avaient en réalité recueilli lorsqu'elle était toute jeune puisque sa mère de sang était morte à sa naissance. Malheureusement, lorsque ses parents eurent une autre fille et cette fois-ci de sang, Rose ne fut plus rien. Alors un soir, elle commit l’irréparable : elle tua sa sœur.

They call me

Condamnée à l'exil perpétuel, elle n'eut d'autres choix que de quitter ces terres qui étaient si chères à son cœur. Ces terres pour lesquelles elle s'était battue. Au début, elle refusait de s'éloigner. Malheureusement, elle n'eut pas le choix. Parce qu'hélas, sa toute nouvelle réputation la poursuivait, inlassablement. Aux yeux des autres, elle n'était plus Rose d'Egypte, l'ex-héritière au trône. Non. Elle était devenue un monstre. La reine des Enfers.

Blood sucking demon
Queen of Hell
Sadistic killer
A monster tale

Depuis combien de temps était-elle là ? Longtemps. Très longtemps. Allongée dans le therme (ndj: c'est les bains chauffés qu'utilisaient les romains et grecs, vous en avez certainement déjà vu dans des films et séries qui portent sur cette époque là ), elle ne semble pas décidée à se relever. Faut dire qu'elle est confortablement installée sur les premières marches, ce qui lui permet d'avoir la tête hors de l'eau sans que ça ne lui coûte le moindre effort. Ici, loin de tous, elle se sent détendue. Ses pulsions sont comme éteintes. Ses souvenirs aussi. Partout où elle est une inconnue, elle est en paix. Ou presque. Parce qu'il y a toujours cette petite voix qui la suit partout, où qu'elle aille.

Un claquement régulier s'élève dans les airs en montant crescendo, ce qui lui apprend que quelqu'un est entrain de s'approcher du therme. Elle sait d'avance qu'il arrive dans son dos et pourtant, elle n'esquisse pas le moindre mouvement. Elle n'est pas intéressée.

Lorsque sa voix brise le silence, l'une de ses oreilles pivote vers lui, démontrant ainsi l'intérêt qu'elle lui porte malgré qu'elle soit toujours parfaitement statique. Ce poème est sacrément joli. La délicatesse des mots, c'est un talent que Rosie n'a pas. Le silence retombe sur ces mots caressants et, finalement, contre toute attente, la tachetée se lève et regagne le sol carrelé qui entoure le bain. Son regard glisse sur le jeune mâle. Elle ne l'a encore jamais vu.
- Jolis mots, le complimente-t-elle simplement, en dardant sur lui ses prunelles dorées.

En l'entendant glapir ainsi, Rosie ne peut s'empêcher de sourire. Il porte sur lui la candeur de la jeunesse. Ce détail, plus qu'aucun autre, lui plait et aiguise son intérêt. Les jeunes sont incroyablement malléable. Et puisqu'il pose sur elle son regard de jeune mâle inexpérimenté, elle n'hésite pas à faire quelques pas vers lui, de sa démarche féline et pleine d'assurance. Le diable se cache dans les détails.
- Et cette ébauche, elle est pour l'une de tes amies... ? Demande la tachetée en s'arrêtant juste devant lui.

Une lueur joueuse danse dans ses iris dorés. Là, il retient son attention toute entière. Il serait presque capable de la captiver. Il a quelque chose de bien à lui, ce jeune ingénu.
- Si ce n'est qu'une ébauche, je te la laisse. Je suis curieuse d'entendre la version que tu penseras parfaite, souffle-t-elle d'une voix caressante.
Rosie aime la perfection. Elle n'a jamais été du genre à se contenter de quelque chose de bien lorsqu'elle pouvait avoir quelque chose d'extraordinaire. Et elle aime pousser les autres à vouloir faire toujours mieux.

La réponse de Rosie n'avait pourtant pas pour but de le vexer. Après tout, c'était lui qui avait qualifié son poème d'ébauche. Autrement, elle n'aurait jamais osé le qualifier ainsi puisqu'elle le trouvait déjà très bien. Son sourire se fait plus doux mais son regard ne perd pas sa lueur amusée. Féline, elle décrit un petit cercle autour de lui en prenant soin de le frôler presque continuellement, avant de s'arrêter contre son flanc, et de glisser ses lèvres à son oreille pour y murmurer quelques mots ;
- J'accepte d'être ta muse, mais à une condition. Je veux que ce poème m'appartienne, et qu'il soit uniquement à moi, sans aucune exception.
C'est là sa seule exigence. Bien qu'en réalité, elle s'en fiche. Simplement, elle veut le tester et voir jusqu'où il veut bien aller.

Une pointe d'excitation la saisie lorsqu'elle le sent tressaillir contre elle. Elle devine sans mal qu'elle ne le laisse pas indifférent ce qui éveille son côté séducteur et joueur. Ce genre de petit jeu, ça lui plait bien.
- Bien, souffle-t-elle en s'écartant enfin de lui.
A ce moment précis, elle ignore encore si elle compte en faire son pantin. Il est si jeune... Il pourrait être son fils. Cette pensée lui arrache un frisson.
- C'est vrai, je t'impressionne ? Murmure-t-elle à son tour, sur le même ton que lui.

Qui aurait pu s'y attendre ? Le jeune mâle n'avait de cesse d'étonner et même d'intriguer Rosie. Et, autant le dire, c'était chose plutôt rare.
- Si tu en as envie... Oses, lui répond-elle dans un murmure.
Pourquoi se mettre des barrières lorsqu'il n'y en a aucune ? Ça paraissait bien stupide à Rosie qui ne s'était jamais gênée pour prendre ce qu'elle désirait, elle.