F | No time to die

C'était bien un endroit qu'elle aurait voulu éviter. Et pas uniquement à cause des loups ; la présence de Satan. La douce colombe s'aventure dans les vallées, à découverte et se faufilant à pas de loups pour éviter les prédateurs. Autant carnivores, qu'herbivore.

Un sentiment qui était nullement partagé. Même si, Astrée devait l'avouer, une part d'elle souhaitait de tout cœur revoir son tendre amour. Qu'elle a aimé, encore un peu aujourd'hui, qu'elle essaye d'oublier ; lui et tout ses mensonges. Son parfum enivrant et effrayant se mélange à celui des loups, et une question se pose : affronter Satan ou affronter les canidés.

Toujours en se faufilant dans les fourrés, cela ne suffit pas à se cacher et le félin bondit à côté d'elle, lui offrz t un sursaut de panique. Oh.. Euh.. Euh bonsoir Fléau. elle tente d'afficher son plus beau sourire radieux, sur un visage crispé par la peur ; elle avait encore en tête l'image de l'assassinat. Attentivement, Astrée l'observe lui tourner autour, tentant de l'imiter sur place pour ne pas lui tourner le dos. Tro dangereux. Bien-sûr, toujours ! vérité à demi vrai. Mais.. Que fais tu ici ?

Toute la joie et la bonne humeur qu'elle avait réussi à canaliser ces derniers jours, au fil des rencontres et des merveilleux paysages qu'elle a découvert, tout ça s'échappe en une fraction de seconde où le souffle mauvais de l'étalon irrite son visage d'ange. C'était bien un pauvre spectacle ; Satan et un ange au même endroit. N.. non, je suis vraiment contente de te voir.. répète la jument avec une voix plus douce et calme, victime de nombreux petits sursauts de peur. Pourtant, avec ce visage si proche, et cette méchanceté qu'il dégage, et même en sachant qu'il se foutait de sa gueule.. elle avait envie de déposer ses lèvres sur les siennes. Sa dernière réplique électrifie le corps entier d'Astrée, et son esprit remet enfin tout en place. C'est pour ça qu'à sa première rencontre, Njörd lui rappelait quelqu'un. Non, Fléau.. je suis désolé.. elle baisse sa tête tel un chien battu.

mdr c clair

L'étalon noir ne voulait pas la croire et pourtant, une grande part d'elle-même voulait crier tout son amour pour lui. Seule sa raison réussissait à remettre son cerveau en plus. Non! Je suis vraiment contente ! hurle la colombe, étrangement énervée de ne pas être prise au sérieux. Cependant, elle affiche bien vite un visage surpris par ce ton de voix, et se calme aussitôt. Je suis désolé.. encore un faux pas comme ça et il ne fera qu'une bouchée de son petit corps frêle.
Très vite il remet Njord dans la conversation, et Astrée secoue sa tête de gauche à droite. Qu'y a-t-il entre les deux mâles ? Elle ne préfère pas trop s'éterniser sur le sujet pour ne pas s'attirer d'avantage de problèmes ; moins elle en sait, mieux c'est. Personne ne pourra te remplacer ! Et puis, je l'ai juste croisé très rapidement. elle n'ajoute rien de plus, ses histoires de famille n'étant pas vraiment intéressantes. Mais si il le faut, encore une fois et toujours, Astrée jouera la carte de la transparence.

Il est là, à quelques centimètres à peine de son visage, dont les traits sont visiblement tirés par la peur. Elle sent, tout ces sentiments contradictoires bouillonner en elle, comme un volcan prêt à exploser. Elle sent, cette douleur, cette boule ventre, ce noeud d'angoisse lui nouer la gorge. Elle sent, cette envie à la fois de l'embrasser avec tout l'amour et la passion du monde, mais aussi de lui arracher les deux yeux sans qu'il s'y attende. Oui Fléau, toujours. dit-elle cette fois-ci avec un ton de voix plus calme, presque robotique. Elle se laisse noyer dans les ténèbres de ses yeux. Te le prouver ? Que veux-tu ? elle était prête à tout.

ASTRÉE a écrit:

Ce rire, ce rire. Un son si perfide et si malsain qu'il venait tout droit des profondeurs de l'Enfer lui-même. Pourtant, toute peur éteinte, la colombe ne voyait plus que le visage de son tendre premier amour. Je suis toute à toi, Fléau. Mon coeur, mes lèvres, mon corps.. elle vient ensuite déposer un baiser sauvage, ceux qu'il aime, sans douceur. Pour Astrée, l'Amour c'était ça et rien d'autre : la violence.