sweet sunset

Ed était couché sur une dune non loin de la mer, observant la vague faire des vas-et-viens continuels. Le soleil commençait peu à peu à décliner, offrant au jeune mâle un spectacle coloré.

Azara commençait peu à peu à reprendre du poil de la bête. De toute façon, elle n'avait pas le choix. Se laisser crever de faim n'allait pas faire revenir sa mère, son père ou son frère. Il fallait qu'elle se mette à l'évidence : la mort n'était pas une solution. Alors elle avait repris l'entraînement, recommencé à manger à sa faim. Son poil reprenait peu à peu une qualité soyeuse, et son corps reprenait l'allure qu'il était destiné à avoir.

Alors qu'elle progressait le long des dunes, sous la lumière dorée du soleil couchant, elle croisa la route d'un étalon qui semblait admirer le spectacle. Dos à l'astre solaire, elle s'arrêta près de lui et se retourna pour l'admirer à son tour, sans échanger le moindre mot avec l'inconnu.

Plongé dans ses pensées, une jument grise le ramena à la réalité. Il lui jeta un bref coup d’œil avant de replonger son regard dans le ciel. Il n'avait pas l'impression de l'avoir déjà croisé. Heureux de voir que je ne suis pas le seul assez intelligent pour s'arrêter admirer le paysage, lâcha-t-il calmement.

L'individu se mit à parler, et Azara ne put s'empêcher de sourire en pensant à ce qu'il venait de dire. Elle se retourna pour faire face à l'étalon. Je doute qu'admirer le paysage fasse de vous quelqu'un d'intelligent. Déclara t-elle fermement en haussant un sourcil.

Il posa ses yeux sur une jolie jument grise. Sa remarque le fit sourire. Les idiots ne prennent pas le temps d'observer ce qui les entourent. Je me trompe ? répondit-il calmement.

Elle l'examine silencieusement tandis qu'il lui répond. Ses crins ressemblent beaucoup à ceux de sa mère, de ce qu'on lui a raconté. En conséquence, elle les trouve plutôt jolis. Bien sûr, elle le gardera pour elle. Visiblement si. Ose t-elle, sourire insolent aux lèvres.

Le mâle lui lance un regard plus appuyé cette fois, fronçant ses sourcils. Tu n'as pas envie de lâcher le morceau toi, lâcha-t-il à moitié en rigolant. gneu gneu il est pas idiot Ed.

Jamais Valida t-elle avec un grand sourire. En effet, ça pouvait être relou, mais Azara se fichait éperdument de ce que les autres pouvaient penser d'elle. Finalement, elle posa son gros popotin sur le sable, à côté de l'étalon. Elle se tut et observa le soleil couchant.

Le mâle sourit en coin, les yeux toujours attachés au paysage. Tu sais que t'es une idiote aussi, dit-il en la voyant s'installer à côté de lui. Il se décala pour lui laisser un peu plus de place. Après tout, avec un cul pareil, ça devait pas être facile tous les jours.