Le tonnerre gronde

Il a fallu laisser les hommes s'occuper de la nouvelle sauvage pour l'enfermer au corral. Kohana n'était encore qu'une adolescente, et malgré sa nouvelle force, elle n'était pas en mesure de gérer une telle sauvagerie ! Et en plus de ça, on lui interdit de s'occuper de la nouvelle. QU'ELLE a capturée. Mais bien sûr..
C'est très tôt le matin suivant qu'elle se dirige au corral, avec la ferme intention de l'apprivoiser seule.

- FOUDRE - La noiraude avait donné du fil à retordre aux indiens dès son arrivée. Elle avait tenté de boxer tout ceux qui passaient à sa portée avec ses antérieurs. Après de longues minutes de lutte, ils avaient réussi à l'enfermer dans le corral pour passer sa première nuit. La jument avait tenté d'enfoncer la barrière toute la nuit, elle avait tellement forcé que son poitrail est tout écorché. Foudre ne s'est endormi d'épuisement que très tard, aux premières lueurs du jour. Adossée à la barrière en bois au fond du corral, la jument se repose pour reprendre des forces.

Kohana s'est faufilé jusqu'au corral à pas de loup, déterminée à montrer de quoi elle était capable ! L'adolescente se penche pour observer la sauvage à travers un espace dans la clôture. Salut ma belle.. Même si je sais que tu dois être en colère.. elle avait a présent un beau pansement à la cuisse, et ne s'en cache pas. Tu veux quelque chose à manger ? elle sort une carotte de son sac pour la passer à travers la clôture.

- FOUDRE - La jument est éreintée. Après une journée passé à se battre contre la corde qui l'emmenait de force au campement, puis, à essayer de s'évader de son enclos minuscule, Foudre n'avait plus aucune énergie. C'est peut-être pour cela qu'elle semblait si calme ce matin. Lorsque le soleil dévoile ses premiers rayons, la jument plisse les yeux pour rester dans cette obscurité apaisante. Elle n'aime pas ce campement. Elle n'aime pas cet enclos. Ici, elle a l'impression d'être constamment à découvert. Il n'y a aucun arbre, ni aucun buisson derrière lequel se cacher. La jument déteste se sentir aussi vulnérable. Une odeur d'homme fait son apparition. Foudre dilate les naseaux et entrouvre les yeux. Elle repère l'humaine de la veille, qui tend prudemment un bout de carotte à travers la barrière. Les oreilles de la jument se plaquent instantanément sur son crâne. Il est hors de question qu'elle touche à de la nourriture bipède. Foudre se détourne légèrement, feignant de n'avoir pas faim. Malgré son mauvais caractère apparent, son corps parle de lui même et laisse échapper un grognement sonore affamé.

mwa hahaha

Kohana le voit bien, elle n'est pas dupe. Et elle s'y connaît surtout en chevaux ; bien plus qu'en interaction entre humain. Après un rapide coup d'œil autour d'elle pour s'assurer que personne ne la voit, l'adolescente passe entre deux rondins de bois pour pénétrer dans le corral, néanmoins un peu craintive. Tout va bien, je ne te ferais aucun mal.. souffle-t-elle d'une voix douce, la carotte toujours tendue devait elle. La tête blonde s'arrête au centre. Tu préfères que je la pose au sol ? et sans attendre c'est ce qu'elle fait, avant de reculer d'un pas et de s'assoir dans le sable.

- TAIMA (foudre) - La jument gronde légèrement en voyant l'humaine passer à travers la barrière. Ses oreilles s'enfouissent un peu plus dans ses crins et ses yeux lancent des éclairs. Elle scrute les moindres déplacements de l'humaine, prête à la mordre si elle s'approchait trop près. Mais cette dernière se contente de poser un drôle de bâton orange au sol avant de reculer. La jument dilate les naseaux légèrement, avant de les pincer aussitôt. Elle n'est pas facile à corrompre. Aimable comme un bouquet de ronces, Taima reste immobile, les muscles tendus à leur maximum.

Kohana se doutait bien de la réaction de la jument noire, et préfère ne pas insister. Sa jambe toujours un peu douloureuse, l'adolescente pose ses fesses sur le sable du corral, ses yeux dorés inspectant la tornade devant elle.

- TAIMA (foudre) - La présence de l'humaine insupporte Taima au plus haut point. Ses oreilles s'enfoncent de plus en plus dans ses crins tandis que la colère s'empare de son esprit. Après tout, c'est de sa faute si je suis enfermée ici. Tout est de sa faute. La jument laisse échapper un grondement sombre qui ne présage rien de bon. Le tonnerre gronde dans la cage thoracique de la noiraude. Pourquoi reste t elle assise ici ? Elle me provoque ? Je vais lui montrer qu'elle a intérêt à me craindre. Sans prévenir, la jument bondit droit devant pour charger l'humaine. Elle s'arrête juste devant elle et se cabre bien haut en poussant un hennissement furieux.

Pour le coup, oui, elle a peur. Mais malgré le mouvement de recul qu'elle peut avoir, Kohana ne se lève pas. Ses yeux dorés sont rivés droit dans les yeux de la tempête qui se déferle sur elle.

- TAIMA (foudre) - La jument se cabre bien haut. Juste au dessus de la jeune indienne. Ses antérieurs boxent l'air et sa tête s'agite dans tout les sens d'un air farouche. Taima pousse un hennissement rageur avant de faire retomber ses pieds avec lourdeur juste devant les pieds de l'humaine. Elle ne peut pas la blesser, même si elle en meure d'envie. Si elle l'a tue, les autres indiens prendront des précautions particulières avec elle, ce qui compliquera inévitablement son évasion. Suite à sa démonstration de force, la noiraude repart au fond du corral en levant les postérieurs au ciel plusieurs fois.

Kohana l'observe faire, prête à partir cependant. Le regard vide, elle pousse un soupire profond lorsque la jument repart au fond du corral. La jeune femme se lève et se dirige vers un puits dans le village, ramenant un sceau. Elle rentre dans le rond de longe et le dépose. Tiens, tu auras sûrement soif. On reprendra demain.
Les mains dans les poches, elle part du corral.

- TAIMA - La jument continue d'envoyer ses postérieurs vers le ciel, elle est excédée. Elle piétine le seau que lui apporte l'humaine et le renverse pour montrer sa contrariété. La noiraude à vraiment mauvais caractère. Plusieurs heures plus tard, après être resté sous un soleil de plomb, Taima passe sa langue ses lèvres sèches. Elle s'approche du seau, et colle sa langue aux quelques gouttes d'eau restées au fond du bocal. Elle devra s'en contenter.

Une ou deux heures plus tard, Kohana était revenu pour lui redonner un sceau d'eau, et est prête à continuer jusqu'à ce qu'elle arrête de taper dedans.
*****
Quelques jours plus tard, Kohana avait décidé de reprendre l'entraînement de Taima. Elle voulait en finir vite, montrer de quoi elle était capable même si elle n'est pas née indienne. Elle a demandé à deux hommes de l'aider à diriger la sauvage vers le corral, cette dernière toujours explosive.
Kohana s'était doucement remise de sa blessure au genou, et ne ressent plus aucune douleur. Sans hésitation, l'adolescente entre dans le corral, corde en main.

- TAIMA (8 points) - La jument s'est débattu comme un diable pour ne pas entrer dans le corral. Elle est beaucoup moins virulente qu'a son arrivée, mais toujours aussi indocile. Taima a la morsure facile. En arrivant dans l'enclos de bois, la jument arrache la longe qui la maintient des mains de Maïkan et file se mettre à sa place habituelle au fond du corral. Elle est conditionnée à se mettre hors d'atteinte. Lorsque l'indienne entre dans l'enclos, la jument l'accueille en frappant le sable avec son antérieur. Oreilles couchées sur son crâne.