Allez tous vous faire aimer ! //O//

- OZALEE - L'étalon se contente d'hocher la tête de haut en bas. Il est assez frustré de ne pas comprendre où elle voulait en venir, mais trop poli pour oser la contredire. Ozalee arbore un sourire un peu timide et s'ébroue pour que ses crins noirs voilent son regard, il est très pudique. " Je n'ai jamais connu ma famille. " Il a été capturé très jeune, il n'a donc aucun souvenir de sa mère, et encore moins de son père, ni d'éventuels frères et sœurs. " Les... hommes sont un peu ma famille. " ose t il, d'une voix quasi-muette, craignant la réaction de la jument.

- OZALEE - Le jeune mâle ne s'attendait pas à autant de compréhension. Il arque un fin sourire sans rien rajouter de plus. La jument à déjà tout dit. " Tu es la première qui m'accepte tel que je suis. Merci. " souffle t il en venant frotter ses naseaux aux siens, amicalement. Dans son premier camp, ils ont essayé de le plier, sans écouter ses craintes. Dans son nouveau camp, ils l'ont poussé à prendre confiance, alors qu'il n'était pas toujours prêt. Mais ici, auprès de Shadame, il a enfin l'impression d'être écouté, et de pouvoir être enfin soi-même. Sans craindre les jugements.

- OZALEE - L'étalon grince des dents légèrement. Il est partagée entre l'envie de lui faire découvrir son monde, et la crainte que la rencontre se passe mal. Même si il sait que la jument sera bien traitée, il ne peut prédire le comportement des humains. Avec la guerre qui se prépare, toute monture serait bonne a prendre. " Je ne peux pas te faire cette promesse... " murmure t il en laissant retomber ses oreilles piteusement. " Je ne pense pas qu'ils te laisseront repartir libre. " Ozalee repense notamment à Gaagii, la jument noire nouvelle arrivée. Ohanko faisait des pieds et des mains pour convaincre tout le monde de la libérer, en vain.

- OZALEE - Le jeune mâle se laisse charmer par la jument, il détourne le regard, un peu fébrile. Il a du mal à rester de marbre face à ses grands yeux de biche. L'étalon est un peu gênée par leur proximité rapprochée, mais Shadame savait le mettre à l'aise. " Partir ? " répète t il, le regard porté sur le lointain. " Mais pour aller où ? Ma vie est ici. " L'isabelle n'avait rien connu d'autre que la captivité. L'inconnu lui faisait peur. La vie sauvage lui faisait peur. Il n'avait aucun instinct, comment ferait-il pour survire aux prédateurs ? Sa vie auprès des hommes lui apportait la sécurité, chose qu'il n'avait jamais connu auparavant.

Je regrettais d'ores & déjà de t'avoir poser la question . En vérité , je connaissais la réponse , tu étais jeune , fringuant . Quel intérêt d'aller conquérir ce que tu avais déjà ? J'acquiesçais sagement , en effet , à t'entendre parler , il était plus judicieux que tu reste dans ce cocoon fait de brides & d'humains ... Ceci dit , il valait mieux toi que moi .
Te voyant crispé face à mon contact , je décidais à cet instant de m'éloigner prudemment , laissant mes antérieurs tanguer à ton opposé . Disciplinée , j'enrouais mon encolure , pour manifester mon obéissance à toutes tes craintes . Laissant finalement place à un sourire , je décidais de dévier mon regard singulier sur l'horizon encore flamboyant , où se dessinait lentement le profil d'un crépuscule qui s'annonçait . Ne dirigeant plus qu'une oreille vers toi , je poursuivais .

" Je n'aurais pas dû te poser cette question , excuse moi . "

- OZALEE - L'étalon remue les oreilles légèrement, il est très intimidé et ne sait pas quelle attitude adopter. En glissant un regard sur le lointain, l'étalon constate que le soleil est déjà très bas dans la vallée. Le ciel prend quelques teintes violacées et les premières étoiles nocturnes scintillent. " Je vais devoir partir. " souffle t il, le coeur amer. Il n'a pas envie de la quitter. L'étalon tourne la tête et pointe ses oreilles vers l'avant pour toucher les siennes. " Promets moi que l'on se reverra. " implore t il, le cœur battant. Ses iris pétillent encore plus fort que la voie lactée.

Je suis désolé on va devoir out car Oza à été capturé par les indiens.

Le crépuscule avait été rapide ... Bien plus que moi .
Une partie du ciel était devenu rose , puis sombre . Et je te sentais tendu , et tellement partagé .
Je savais que les nouvelles ne seraient pas bonnes ... C'était ton heure , et je devais me rendre à l'évidence . Ce n'était jamais facile . Mes oreilles fines & pointues , se cachaient alors sous mon épaisse crinière , laissant l'évidente tristesse sortir de mes prunelles scintillantes ...

Je te voyais si ému , je te sentais si tendre . Un pas en arrière me permettait de te faire comprendre que dorénavant , plus rien ne te retenais ici . Inquiète de ton devenir , & meurtris par ton départ , j'avalais ma haine , je rangeais mon âme à nouveau dans une pochette vide au fin fond de mes entrailles . Mais certains signes me trahissaient . Alors que je te regardais partir , j'avais cette sensation , qu'une partie de moi s'évanouissait ... Accablée par ton départ , je n'avais pas eu la force de te répondre ... Je m'étais contenté , de te regarder partir , impuissante . C'était ton choix , et je le respectais . Mais bon sang Oza . La lame affuté en plein cœur que je venais de me prendre ... Je ne m'attendais pas à ce que de te voir tourner les talons cause en moi un néant bouleversant .
Une larme roulait , le long de ma joue et venait terminer sa course à la commissure de mes lèvres ... Les dents grinçantes , j'avais envie de hurler ...

Alors je me contentais de murmurer , face à la poussière que tu venais déjà de soulever ...

" Reviens moi ... "

( Je suis trop triste Tu me diras quand on pourra en faire un autre ? D'ailleurs si je peux la faire capturer , j'adorerais pour qu'elle le rejoigne )

- OZALEE - L'isabelle a le cœur en miettes, partagé entre la raison qui le poussait à rentrer avant la nuit, et le coeur qui lui dictait de rester encore quelques minutes supplémentaires. Il s'approche d'un pas et colle ses naseaux aux siens avec affection. " Je te le promets. " jure t il dans un souffle avant de plonger son regard dans le sien. Il reste immobile, le coeur battant, plusieurs secondes, ou bien minutes, il ne s'en rend pas compte. Lorsque ses naseaux se décollent enfin, à regret, l'étalon se détourne lentement, non sans lancer un regard vers elle. " A bientôt. " murmure t il avant de se détourner pour rejoindre les ombres du crépuscule.