Sous les diamants des étoiles //F//

- FIONA - La petite arabe est venue se désaltérer au lac maori de bon matin, si tôt que quelques étoiles brillent encore dans le ciel matinal. Son gros bandage enserre encore ses flancs creux. Même si la jument est encore bien maigre, son poil est plus luisant qu'à son arrivée. Grâce à sa docilité, et à sa condition de convalescente, la jument à le droit de balader librement dans les terres indiennes, sans liens ni accompagnateurs. Fiona trempe ses lèvres dans l'eau cristalline du lac, elle apprécie la quiétude de ce lieu. Si calme le matin.

CORBEAU DE NUIT
Pas de capture, merci.

Il a fait confiance à ses sens et son instinct et silencieusement, il les remercie. Il a eut des doutes, des hésitations, ses pas l'ayant guidé sur des terres inconnues, aux paysages mystérieux dont il a du s'efforcer de ne pas partir explorer, aux odeurs nouvelles contre lesquelles il a du lutter de ne pas suivre, car il n'en avait qu'une seule et unique à l'esprit. Fiona. Qui se trouvait en contre bas du sentier sur lequel il pensait déambuler hasardeusement. Un soupire de soulagement lui échappe avant qu'un large sourire n'inonde son visage devenu adulte. Corb se laisse happer par la pente, la descendant au galop, faisant au plus vite pour se rapprocher d'elle. FIONA ! Elle avait toujours été comme une deuxième mère pour lui. Avec le nombre de père qu'il avait, avoir deux mamans ce n'était pas vraiment invraisemblable pour lui. Il ralentit malgré tout quelques mètres en amont pour ne pas prendre le risque de la blesser. Elle a un drôle de truc autour des flancs mais il ne s'en formalise pas dans l'immédiat.  

- FIONA - La jument continue de boire tranquillement jusqu'à ce qu'un voix lointaine l'appelle. La brune relève l'encolure doucement et parcourt le paysage de ses iris couleur noisette. Cela fait bien longtemps qu'on ne l'a pas appelé avec son ancien nom. Les indiens l'avait rebaptisée Halona, la chanceuse, l'arabe avait donc perdu l'habitude que on l'appelle ainsi, ce nom lui était presque étranger. Depuis combien de semaines était-elle captive ici ? En voyant un étalon robuste s'avancer vers lui à toute allure, Fiona fronce les sourcils et dilate les naseaux. Elle ne reconnait, ni sa carrure, ni son parfum, pourquoi cet étalon serait il si pressé de la retrouver. Le seul cheval avec une robe bleu roan qu'elle connaissait était ... " Corbeau ? " interroge t elle, d'une voix incertaine. Se pourrait-il que ce soit lui ? Plus l'étalon approchait, plus ses doutes se dissipaient. Des larmes d'émotions viennent humidifier ses ganaches. Qu'est ce qu'il a grandit. Et qu'est-ce qu'elle est contente de le revoir après toutes ces années. " Corbeau. " gémit elle en l'enlaçant tendrement. Il l'a surplombait au moins d'une tête ou deux. Fiona enfoui son museau contre sa large encolure pour redécouvrir ce parfum qui lui avait tant manqué.