Ghost

Le soleil s'était couchée depuis quelques heures déjà, la forêt était entièrement plongée dans l'obscurité, impossible pour Baudelaire de voir plus loin que le bout de son nez, alors il marchait sur de délicates brindilles qui se craquaient sous son poid. Un sourire vint se dessiner sur ses babines, il ferma les yeux.

Swann marchait d'un pas pas très rassurée. L'obscurité, le vent ... rien ne la rassurait.

L'obscurité de sa robe lui permettait de rester invisible à l'oeil d'un quelconque équidé qui s'aventurerait à une heure si tardive dans la forêt. Le vent portait l'étalon à se perdre encore plus parmis toute la végétation.

Swann continuait son chemin, balayant du regard les environs malgré le fait qu'elle ne voit pas grand chose.

Toujours aussi sûr de lui, l'étalon continuait sa promenade dans la noir. Une petite odeur de jument lui parvint jusqu'aux narines. Il s'arrêta puis reprit sa route, comme si de rien n'était.

La grise crut voir une silhouette au loin qui passait mais elle balaya cette idée de sa tête, elle avait dût rêver.

Baudelaire la sentait de plus en plus proche. Et pourtant, il continuait son chemin, zig zagant entre tous ces arbres immense et levant la tête de temps en temps pour apercevoir une étoile ou deux entre les fines branches.

Mais l'odeur d'un autre équidé confirma ce qu'elle pensait de rêve, elle n'était pas seule. Elle tenta de trouver l'inconnu.

A force de marcher dans cette forêt obscure, Baudelaire ne fut plus qu'à deux foulées de la jument. Un rayon du clair de lune se fraya un chemin parmi les branches puis éclaira la robe sombre de l'étalon. Baudelaire s'élança vers elle, les yeux grands ouverts, la tête haute.

La grise remercia intérieurement la lune de lui avoir permit de voir qui était cet équidé. Elle se rapprocha de lui et dès qu'elle fut assez proche, s'arrêta. « Bonsoir. »