Morne solitude dans la pénombre du géant... Terminé

Je posai ma tête contre la pierre dure et froide de la roche. Le vent sifflait à mes oreilles, hurlant son désespoir et son mépris. Je sentais l'odeur de l'herbe fraiche qui se courbe au grè des rafales, l'odeur d'un aigle pris dans les tourbillons démoniaques. Je poussai un soupir, je ne voyais et ne verrais rien de tout ça. J'ai beau ouvrir les yeux, mon regard ne change pas. Noir, chaotique, sans vie. Je réprimai une bouffée de colère avant de retomber dans ma morne torpeur léthargique. Je faisais face au grand menhir, lui qui me protéger de ce vent hivernal, me grandissant vainement comme pour tenter de le dominer. Piètre passe-temps mais que voulez vous, il n'y a pas grand chose à faire ici...

Une odeur nouvelle mais semblant si familière vient alors à moi. Je ronflais des naseaux surpris, mon visage se tournant en direction de cette curiosité. Je l'imaginais, silencieuse comme une tombe, abrité par je ne sais quoi, son regard vide braquant l'horizon. Ou peut-être était-elle en train de m'observer. Son regard perçant tombant dans le mien, vide de toute expression, inanimé au fil des saisons. Je poussai un hennissement en sa direction, intrigué par ce qu'elle présageait...

Je pouvais deviner ce soupir, une fine onde qui perturbait mon air. Mes sens s'était développé depuis toutes ses années dans ce noir si profond. Cela remontait tellement que je ne me souvenais plus quand etait-ce la dernière fois que j'ai vu la lumière. Elle se mit alors à marcher et je fis de même, me dirigeant par l'odeur et mon ouïs. Je devinais sa légèreté et sa souplesse. Sa démarche féline et son allure altesse.
- Le temps ne semble pas clément aujourd'hui...
Dis-je en essayant d'instaurer une conversation...

Son ton me déplus mais je ne fis comme si de rien n'étais. Elle semblait me connaître, pourtant je croyais n'avoir jamais oublié une odeur, elle restait toute imprimer dans ma mémoir, le nom et l'odeur s'entrêmelant dans mes pensées, au fin fond des profondeurs de mon cerveau. Mais cette odeur, impossible d'y remettre ne serait-ce que l'initiale. Je me détournai d'elle comme si je cherchais à admirer le paysage même si je ne pouvais le voir.
- Et toi?
Fis-je d'une morne comme si je me souvenais. Je savais que je jouais un jeu dangereux, mais un jeu drôlement intéressant...

Il ne pus voir ce regard mais e ton de sa voix suffit. Ses oreilles se couchèrent d'un coup sec et son visage se durcit. Il n'était plus le petit poulain d'autrefois, elle devait sans rendre compte, sa musculature roulaient sous sa peau fine, se contractant à subir la moindre attaque de la donzelle.
- Que veux-tu que j'te dise.
Il ne comprenait plus rien, qui était-elle? Que lui voulait-elle?

- Je n'ai pas besoin d'avoir de raisons particuliaire pour ramener mon cul où je l'entends!
Elle allait tout de même pas contrôler ma vie non mais oh.
- Et puis excuse moi mais j'y étais avant toi alors c'est plutot moi qui devrait te poser la question!

- Je suis heureux d'avoir mis fin aux beaux jours d'une femme qui sembleraient être qu'une simple vipère...
Déclamai-je en relevant la tête d'un mouvement sec, faisant voler mon toupet avant qu'il n'atterisse sur mes pupilles ambrés, voilant le regard d'acier qui la sondait sans même l'apercevoir. On dit souvent quez les aveugles ne peut pas savoir ce qui est beau et moche, mais je sais reconnaître une laideron au ton de sa voix. Son enveloppe charnelle peut être belle pour les autres, mais son coeur n'est d'autre que celui d'une sorcière...
- Que vous ai-je fait pour subir autant de haine?

Je la regardai d'un air étonné me disant qu'elle devait être complètement félée..
- Hum...