Bond de 7m. [A ARCHIVER]

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Les geysers.. quoi de mieux pour divertir un esprit qui s'ennuit ? J'errais ici, attendant que l'un d'eux prenne feu.. et finis par perdre patience. J'ai bien dû attendre une heure comme ça, la bouche ouverte comme une triple buse, en admiration devant les trous brûlants, demeurant sans activité. Je soupirais, prêt à partir, lorsqu'une pouliche venue de nulle part franchit mon champ de vision à toute vitesse, déclenchant de terribles explosions. Diable, enfin un peu d'action ! Je me pris au jeu, et la suivis comme si j'allais la gronder. « EH TOI, LA-BAS ! Comment oses-tu troubler le silence des terres sacrées ?? » avec ma voix hypra sévère et tout et tout. Elle allait trembler, la petite

La jolie blonde était tellement impressionnée par ses espèces de...monstres qui s'étendaient sous ses pieds qu'elle n'entendit que le "sacrées". Dressant vivement les oreilles, elle se retourna vers l'illustre inconnu.
- QUOOI ?! Un Dieu va sortir de ce trou ?! :O demanda-t-elle avec des yeux aussi grands que des montgolfières.

Je haussai un sourcil.. puis souris comme un idiot. Elle avait l'air amusante ! « Euh, ouais.. ouais c'est ça, la colère des dieux va s'abattre sur vous et votre famille sera hantée pour l'éternité, ainsi que vos enfants, les enfants de vos enfants, les enfants des enfants de vos enfants, les (...) » en bref, c'était une menace si longue qu'elle en perdait son statut même de menace. La pouliche, qui m'écoutait avec intérêt - parce que oui, TOUT LE MONDE m'écoute avec intérêt - en avait oublié les dangers des geysers, et elle s'approchait dangereusement de l'un d'eux, qui s'apprêtait à cracher. Un peu de vapeur s'en échappait, suivie d'un bruit d'explosion tonitruant « Attention ! » je fis un bond de quinze mètres pour saisir la dame et la sauver, nous bondissions ainsi dans les airs avant d'atterrir joue contre joue sur le sol.

Avec un haussement de sourcil qui montrait son incrédulité, la pouliche buvait les paroles de son compatriote.
- Moi, j'ai pas de familles donc la colère ne va pas s'abattre sur moi, mais du coup la colère des Dieux va s'amplifier sur ta famille, et vous allez tous mourir dans d'atroces souffrances renchérit-elle avec un grand sourire carnassier.
Wouuh, elle avait de la chance d'avoir rencontrer un chevalier servant. Elle lui lança un regard reconnaissant, avec clignement de sourcil pour plus de séduction.
- Eh bah dis donc il est énervé Dieu aujourd'hui !

Ok, je l'avais sauvée et j'avais même pas le droit à un merci face à tant de prouesse révélée.. Tout ce qu'elle avait fait, c'était me maudir en retour de ma malédiction. Les gens, j'vous jure ! Vexé, je me relevais derechef et lui montrai mon dos. « Non mais blablabla. J'aurais dû te laisser là, en regardant ta mort depuis mon canapé électrique deux places tout en avalant des pop corns salés » j'avais dit ça avec ma voix la plus menaçante et vexée possible. Inutile de vous dire qu'en fait, c'était totalement pas crédible ¬¬

Chrysaor se leva à son tour et lâcha un petit ricanement.
- T'aurais eu la mort d'une gente demoiselle sur la conscience, tu te serais senti coupable à vie, c'est pas une bonne idée !
Elle le poussa amicalement, cherchant à le taquiner. Elle espérait qu'il réagisse bien mais au pire tant pis, elle voulait bien une bonne petite bagarre aussi

Intriguée par les paroles du mâle, la pouliche sourit dangereusement.
- Trop cool, ma première rencontre sur ces terres est parfaite, c'était mon rêve de rencontrer un bandit ! Il va falloir que je t'aide à te cacher si tu veux survivre ou sinon...je te livre à la police pour avoir une rançon... fit-elle en s'imaginant déjà au bord de la plage avec des cocktails à volonté.
Chrysaor essayait de résister face à cette attaque mais au bout de quelques secondes elle se roula sur le sol, incapable de retenir son fou rire.

- Plutôt deux fois qu'une ! Comme ça je deviendrai riche et célèbre et je me prélasserai des jours entiers au caraïbes assura-t-elle avant de lui tirer sa petite langue rose.
La pouliche rigolait tellement que cela en devenait insupportable. Elle pleurait, criait, rigolait, s'énervait et tout cela en même temps, pour plus d'hystérie. C'est avec soulagement qu'elle sentit le poulain rouler avec elle car il avait - enfin - pu arrêter de la chatouiller. Cependant, son fou rire continua lorsqu'elle observa la tête du poulain qui dévalait la pente.

Je vais vous confier un secret.. je crois que je suis malade en roulé-boulé. La pente semblait interminable, et je n'avais aucun moyen de m'agripper à quoi que ce soit. Évidemment, l'autre pouliche me regardait avec intérêt, et pouffait de rire. « MA VENGEANCE SERA TERRRRRIBLE ! » j'avais une voix aiguë à s'en arracher les tripes tellement c'était drôle à entendre. Je me suis juré de l'inoculer une fois arrivé à destination. D'ailleurs, en parlant de ça.. je venais d'atterrir contre un énorme caillou à l'entrée d'un terrain vague.

Ma tête.. une petite larmichette, qui n'osait pas couler le long de ma joue, restait prisonnière à l'intérieur de mon oeil droit. Pétard, c'que ça faisait mal !

Chrysaor riait tellement qu'elle en avait mal aux abdos ainsi qu'à la mâchoire. La voix terriblement aiguë du mal lui perça les tympans d'une manière horripilante. Elle allait rétorquer mais le choc que reçu son acolyte l'arrêta net, et voilà que la blondinette se transformait en infirmière seksy.
- Si tu m'entends, sers-moi très fort le sabot ! Et mets les sabots en l'air pour que le sang afflue jusqu'à ton cerveau. RESTE EN VIIIE ! ordonna-t-elle avec une voix pressante mais sensuelle à la fois

J'étais tellement sonné que je voyais des étoiles roses et des monpetitponeys version moutons multicolores une dame vint à mon secours, et je savais que je n'allais pas mourir. Je lui obéissais gentiment, levant les sabots pour éviter de crever, comme elle m'invitait à faire. Voilà voilà. Et je crois que beaucoup trop d'oxygène parvint à mon cerveau, puisque la mémoire me revint d'un coup, me prit par la main et me mis une sacrée gifle. Je me relevais d'un coup sec. « Assassiiin ! Tu as voulu me tuer, je te ferai payer, je te traînerai en justice, tu auras besoin d'un bon avocat ma p'tite, et puis je.. » la tête tourne, et ça ne présage rien de bon « je.. » retombe par terre, en fait . J'ai vraiment dû prendre un sacré coup sur la tête.

La pouliche est d'abord rassurée lorsqu'elle voit que le mâle reprend des couleurs. Ouf, nous sommes sauvés ! C'est malheureusement ce moment que choisit le mâle pour lui gueuler dessus. Elle cherche une solution pour se venger de tant de méchanceté lorsque le palomino semble à nouveau perdre connaissance. Cette fois, Chrysaor s'inquiète vraiment. Puis, une petite ampoule s'éclaire dans sa tête : et si elle lui faisait un massage cardiaque ? Elle se place alors en califourchon sur le poulain et commence le travail qu'elle a apprit aux premiers secours.