InvitéInvité
 |  Mer 25 Sep 2013 - 17:19 | |
| au coeur du néant
c'est avec une grande précaution que je progresse dans ce territoire qui m'est encore inconnu. j'avais déjà fait le tour de plusieures terres mais je n'avais jamais posé les pieds ici, loin de me douter que l'endroit est hanté. mes sabots glissent dans la boue qui clôture la rivière avant que ceux-ci ne pénètrent dans cette dernière. je commence à m'y abreuver sans même apercevoir l’épaisse brume qui m'enveloppe.
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InvitéInvité
| | Mer 25 Sep 2013 - 18:20 | |
| Sur les chemins de la bohème, je trace ma route au gré du vent. Peut-être était-ce l'instinct qui m'avait précieusement fait suivre le ruissellement de la rivière, ou bien ce malin génie là haut perché, qui passerait son temps à se préoccuper de nos vies. Je profitais quoi qu'il en soit de l'eau claire à disposition pour m’abreuver un instant. |
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InvitéInvité
| | Mer 25 Sep 2013 - 18:58 | |
| étant dépourvue de ma vue depuis maintenant deux années, mes autres sens sont plus à l'affut du danger. mes naseaux sont légèrement dilatés et relevés, comme des accent circonflexe, pour empêcher l'eau brumeuse d'y pénétrer. et c'est à ce moment là que je capte une odeur. un mâle se trouvait dans les environs. je reste immobile. j'attends. |
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| | Mer 25 Sep 2013 - 21:55 | |
| Je me redresse, longeant un instant la rivière. Au coeur de ces eaux profondes m'ont regard s'est glissé. Inlassablement j'observe l'écoulement des eaux. Alors de la réalité mon esprit s'échappe, et j'imagine bientôt l'extraordinaire périple de ces modestes gouttelettes dénuées de conscience.. Sans même sans rendre compte elles ont dût croisées le bout du monde. Aurais-je seulement la chance en une seule vie de l'atteindre, ce bout du monde ? Les gouttes voient tant de paysage... parfois j'aimerais en être une. Mais voilà qu'une odeur étrangère fait halte à ma futile réflexion. Lentement je redresse l'encolure, distinguant une femelle à la robe maculée. Sans m'presser je prends sa direction, lui adressant un bref et calme hennissement. |
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InvitéInvité
| | Mer 25 Sep 2013 - 22:13 | |
| il est vrai qu'il serait plaisant d'être une goutte. sauf que, soit nous nous écrasons sur le sol, soit nous nous noyons à la société, dans l'eau d'un lac ou d'une mère. en fait, cela ressemble étrangement à une vie comme toute les autres. je sursaute brusquement au hennissement et me tourne agilement vers la source du bruit. j'hésite, puis lance un second hennissement qui casse le silence. un hennissement plus doux, plus discret. |
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