candy (r)

Mar 12 Nov 2013 - 17:45

Heureux de retrouver un peu d'air frais, ce frais qui lui faisait terriblement défaut depuis la disparition de son frère, Ramsès leva la tête, dilata ses naseaux et aspira vivement cet air purifiant. Puis, excité par le froid, et sans doute par ses instincts naturels en ce temps de chaleur, il rua violemment, son corps s'étirant en arrière, avant de bondir en avant, prenant le galop de façon brutale, mais ordonnée. Ses larges sabots mordaient la terre avec violence, et chaque foulée le rendait plus rapide. Son encolure s'étendait et se rétractait par à coup, son souffle était bruyant, mais régulier ; il avait appris à gérer sa respiration. Ses yeux noirs balayaient les alentours avec une nervosité attentive, et ses crins ondulaient derrière lui tels des petits drapeaux. Brusquement, il freina, élevant haut ses antérieurs, puis il ouvrit la bouche et poussa un hennissement tonitruant, si fougueux et puissant. :hh:

Jeu 14 Nov 2013 - 20:37

Rin avait un peu grandit depuis la dernière fois. Disons qu'elle avait gardé exactement les mêmes formes, mais elles correspondaient davantage à un corps de jeune et belle jument qu'à son ancien corps d'adolescente. Ses yeux de marbre parcouraient l'étendue glacée, et elle avait bien entendu remarqué la présence de Ramsès, mais n'était pas allée vers lui, le faisant exprès. Cela fait bien quelques mois qu'ils ne s'étaient vus. Lui aussi devait avoir changé, au moins un peu. Seulement, elle ne s'était pas approchée car elle savait que l'odeur de ses chaleurs allait capter l'attention du jeune étalon.

Jeu 14 Nov 2013 - 21:38

En effet, une odeur étrange, mais terriblement attirante, vint titiller les naseaux du large étalon. Il retomba sur le sol aussi sec, et, perturbé, chercha la source de cette odeur inconnue et envoûtante. Quand enfin il la repéra, un éclair de perversité zébra ses yeux noirs. Instinctivement, il se dirigea vers la jument brune un peu trop vite qu'il ne l'aurait voulu, s'interrogeant sur les drôles de réaction de son corps. Il sentait quelque chose de bien plus puissant que lui l'attirait vers elle, et il secouait la tête avec agacement, se demandant pourquoi Rin dégageait une telle odeur. Elle avait un peu grandi, s'était affiné, et ses courbes étaient toujours aussi divines. Il la trouvait terriblement belle, particulièrement belle aujourd'hui ; il se demanda si c'était à cause de l'odeur. Ses muscles roulaient sous sa peau satinée, et son encolure se rouait légèrement ; il ne pouvait s'empêcher de se pavaner un peu, maintenant qu'il avait ce beau corps qu'il avait ardemment désiré. Ses naseaux veloutés se dilataient convulsivement, aspirant cette effluve sucrée et chaude, tandis que sa bouche se désséchait. Renâclant, il freina un peu trop près d'elle, secouant sa queue bien fournie. Ses crins fouettèrent ses jarrets, et il leva légèrement ses pieds, nerveux. Ses yeux noirs, glacés pour une fois, comme ceux de son jumeau, dévisageait la jument comme s'il la voyait pour la première fois.

Jeu 14 Nov 2013 - 21:42

même pas en rêve

Jeu 14 Nov 2013 - 21:47

Il fallit tourner de l'oeil lorsque la jument secoua la queue, et en un bond, il se retrouva près de sa croupe. Ses naseaux effleurèrent sa cuisse avec avidité, et il la contourna, son corps glissant contre elle. Il s'en fichait qu'elle le morde, ou qu'elle le tape, il était prompt à s'évader sur le côté si elle se montrait trop aggressive. Il ne savait pas vraiment ce que c'était, mais il croyait comprendre. Les yeux blancs, les oreilles couchées sur sa nuque, il renâclait bruyamment, piaffant sur place, dans une jolie envolée de crins crèmes. Il finit par s'écarter d'elle, frappant le sol. « Tu es ... » Il ne finit pas sa phrase, plantant son regard fou de désir dans le sien. Il avait envie de la tabasser sur place.

Jeu 14 Nov 2013 - 21:54

Je cherchais ton frère.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:03

Il la jaugeait, se demandant ce qu'elle voulait, ce qu'elle l'autorisait. Non pas qu'il en tiendrait compte, mais simplement, cela l'intriguait, il voulait savoir. Elle n'avait pas bougé quand il l'avait caressé. Quand elle parla enfin, il se gela, plongeant un regard glacé en elle. « Qui te dit que je ne suis pas Apophis ? » souffla-t-il avec les mêmes intonations que son frère. Il le connaissait par coeur, et ils s'étaient souvent fait passer l'un pour l'autre ; néanmoins, la tâche était plus facile pour Ramsès qu'Apophis, trop embrigadé dans sa tour glaçiale.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:07

Je ne suis pas dupe, imbécile.

J'pense que ça atteindrais ta fierté d'être obligé de te faire passer pour ton frère juste pour me sauter.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:17

Il adorait cette façon qu'elle avait de se prendre supérieure, cette façon qu'elle avait de le prendre pour un con. Il savait qu'elle se croyait la plus forte, la plus belle, la plus intelligente. Mais intérieurement, il jubilait. Il ne disait rien, il attendait, il attendait que la petite princesse effarouchée chute de son piédestal. « Te sauter ? répéta-t-il, offusqué, comme si c'était dans mes intentions .. » sa voix se perdit dans un murmure inquiétant, et son regard se raffermit. Elle s'était détournée de lui, et sa croupe se tendait sous son nez, offerte. La partie étrangère de son père, présente dans son crâne comme un autre lui, le talonnait, le poussait à se surpasser. En un clin d'oeil, son corps se mouva vers l'avant, et son poitrail se plaqua brusquement contre les fesses rondes de la chocolat, tandis qu'il allongeait son encolure et lui mordait brutalement le bas du dos. Frappe-moi si tu l'oses.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:22

T'es de la même caste que Kishin, alors ce ne m'étonnerait pas.

Si je devais me faire prendre ce ne serait certainement pas par toi. Il y a bien plus intéressant que ça.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:35

Sauf qu'il n'était pas ce qu'elle croyait. Il ne la pensait pas idiote ; il la croyait au contraire très intelligente. Il le savait, il ne la sous estimait pas comme les autres - il était le Roi ici, on lui avait inculqué dès son plus jeune âge, il ne pouvait penser autrement. Personne ne pouvait le vaincre, et surtout pas une jument, qu'elle soit de la trempe de Rin, de Citrouille, ou même de Kana. Il était le fruit d'une union sans amour, il n'était qu'une machine ; il avait été créé dans ce but, il avait été imaginé dans l'esprit machiavélique de deux psychopathes, les pires qui n'avaient jamais foulés les terres de GS. Son père descendait d'Hadès, Kana était la folie même, ils règnaient sur les enfers en parfait êtres diaboliques. Mais pouvait-on encore les qualifier d'êtres ? Ils étaient des créatures, des dieux démoniaques et sans pitié. Ramsès et Apophis était supérieurs à eux. Leur sang était souillé jusqu'à la moëlle ; pas de rédemption pour le Mal Absolu. Elle se colla contre lui, et sa réaction fut immédiate ; il se cabre au dessus d'elle, l'emprisonnant sous son corps massif. Elle voulait jouer ? Il allait jouer avec elle, mais ce n'est pas lui qui perdrait. « Tu serais surprise. » lâcha-t-il, et ses hanches se rapprochèrent de sa croupe. Allez, fuis, fuis ma belle.

(fais la bouger hein, sinon il la saillit :face:

)

Jeu 14 Nov 2013 - 22:46

Je m'attendais à mieux que ça.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:54

Elle qui était si parano avant ... Au fond, Ramsès ne restait-il pas épris de cette douce fleur qui l'avait tant fasciné ? Elle était si tendre dans le temps. Oh non, cela n'avait pas fait fondre son coeur de pierre, son coeur ardent mais absolument dénué de sentiments, néanmoins, elle l'avait intrigué, pour ne pas dire fascinée. Peut-être qu'au fond il espérait revoir surgir cette douceur qu'il aurait aimé enfermé en lui, comme un trésor précieux. Elle rua brutalement, touchant ses bistouquettes. Enfin, il était si serré contre elle qu'elle les effleura du bout de ses sabots, mais il se prit tout de même ses postérieurs en plein bas ventre. Il s'inclina légèrement tandis qu'elle s'échappait, glissant sous son nez comme un jouet qu'on enlève à un enfant, ou une sucrerie que l'on vous met sous le nez sans pouvoir y toucher ; c'était frustrant ! Elle le poussa de toute ses forces, mais c'était peine perdue ; c'est à peine s'il fit un pas sur le côté. Elle pourrait l'avoir sur l'agilité, peut-être la rapidité ; elle était bien plus fine et souple que lui. Mais il l'aurait sur la force et l'endurance. Elle était collé contre lui, et son corps était plus brûlant que jamais. Il tordit sa tête de façon à attraper ses naseaux entre ses dents, la tirant contre lui, toujours plus près. Danse avec moi.

Jeu 14 Nov 2013 - 22:58

Elle renâcla, sentant que sa force était vaine face à Ramsès. Quand ils étaient encore des yearling peut-être faisait-elle encore le poids face à lui, mais aujourd'hui les différences des aptitudes s'étaient creusées, et elle devra probablement user de sa tête. Ramsès avait beau avoir de bonne aptitudes de combat, le cerveau du duo était son frère. Et il n'était pas là. Elle demeura contre son poitrail, le sien collé à celui du picoté, alors qu'ils étaient tous deux ardents. Les naseaux dilatés, elle mordit à pleine dent dans le garrot du mâle, presque malicieusement. Rin demeurerait assoiffée d'adrénaline et une jument pleine de sang. Elle poussa un hennissement à la fois suraigu et guttural, l'un de ses antérieur battant dans le vide.

Jeu 14 Nov 2013 - 23:07

Sauf que Zia comme Amalfi leur avait appris à s'égaliser. Oh certes, il était loin d'être comme son frère, et il ne le serait jamais ; il n'était pas fait pour établir des statégies. Il était imaginatif, mais pas tant calculateur. Tout du moins, pas en matière de combat. Il avait ses propres plans, ses propres projets, il savait désormais comment mettre les chances de son côté et comment calmer ses ardeurs. Mais il restait jeune, et fou. Il se laisserait toujours dépasser par ses pulsions démentes. Elle mordit dans son garrot et il grogna de plaisir sous la douleur aiguë qu'il ressentit ; chez les fous, la douleur est la bienvenue. Il pivota à son tour sur ses antérieurs, et les naseaux de la belle se tordirent sous ses dents. Il la lâcha, et lui vola un baiser violent, l'embrassant à travers la rivière de sang qui s'écoulait de ses naseaux, mordant ses lèvres avec une passion brutale. Enfin. Enfin ils s'accordaient sur un terrain, ils avaient trouvé le moyen de s'accorder.

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