≠ oblivion.

hermod.

- Bonjour ? Ma voix résonne, hésitante, et ricoche sur les effrayants miroirs de glace. Ai-je bien dit effrayants ? Rien de tout cela, c'est loin d'être le lieu qui m'inspire tant d'appréhensions, mais les propriétaires de celui-ci. Kishin et Citrouille, malgré leurs absences, je peux les sentir, je peux sentir leurs intentions malhonnêtes à travers l'air glacial, et la matière sous nos pas.

- Ne voyez-vous pas quelques étoiles ornant vos iris ? Demandais-je, toutefois sans attendre de réponse de sa part. Doucement, je m'approche, et prends le temps de me stopper à seulement quelques centimètres d'elle. La silhouette ruisselante de féminité de la douce, dégage tout comme celle de ma très chère mère, un aura mystérieux.

« Non, je ne vois dans mes iris que les lunes de mes vies, et les aiguilles de l'horloge qui me pousse chaque jour un peu plus vers la mort. » Je fronce légèrement les sourcils, trouvant ses paroles bien tristes, aussi belles soient-elles. Elle hausse les épaules, puis sourit, l'air de rien, comme si tout cela était une évidence, comme si tout cela ne la dérangeait pour rien au monde. Cette créature me semble si calme. « Vous l'entendez, vous ? » J'inspire une bouffée d'air, prends le temps de réfléchir à sa question plus ou moins pertinente. Mes lèvres semblent en un instant se déformer en un sourire malhonnête. - Cela ne saurait tarder, avouais-je, exhalant d'un long soupire, quand cela arrivera, je penserais à vous, et peut-être que je n'aurais plus si peur.

- La mienne ne tiendra sûrement pas ce genre de discours, déclarais-je en pensant à la guerre entre les pillards et la résistance, qui s'approche, de plus en plus. Mais je prends exemple, et je souris, l'air de rien. - Je suis Hermod. Vous êtes ? demandais-je alors, d'une infinie tendresse.