« Raconter est un remède sûr, Brodeck » [P]

Si, une personne avait finalement décidé de l'écouter. Et cette personne, c'est moi. Je voulais lui prêter mon oreilles pour qu'elle puisse se plaindre et pleurer comme elle n'orait jamais osée faire avec Kishin. Pour moi aussi, maintenant, la.guetre étant finit, je retrouve un peu de calme pour me faire porter par mes pas légers jusqu'ici. En voyant bien Perette et non Péter désormais devant moi, je reste immobile, de dos, il ne me voyait pas pour l'instant mais mes lèvres restent fixent et je ne bouge plus.

Un sourire chaleureux mais dépité aux lèvres, je lui souris tout de même emblement pour l'écouter et m'allonge pour me mettre à l'aise. " Bonjour Pet', je t'écoutes même si je ne crois plus grand monde en ce moment tu sais, mais je serais toujours là pour t'écouter. "

C'est une bonne idée. Perrette se rapproche, croise le regard de la belle baie, et s'allonge à ses côtés. Sa vue ne peut s'empêcher de s'attarder sur le sol couvert de tâches brunes. Un frisson lui mordille l'échine, puis ses yeux se plongent à nouveau dans ceux de Jewel. Un sourire bienveillant éclaire le visage fatigué de Perrette. «Paradoxalement, je fais partie des rares personnes à qui tu peux faire confiance, crois-moi. Car tu me connais Jewel, bien mieux que tu ne veuilles le croire. Tu es l'unique personne à avoir subi et à avoir accepté mes regrets. Tu es ma seule véritable amie. Toi, je ne veux pas savoir ce que tu penses de moi, je sais le mal que je t'ai fait, mais saches que pour ma part, je te respecte et serais toujours là pour toi.» Oui, Jewel compte beaucoup à ses yeux. Elle est son port d'attache. Sur ce, Perrette entame son récit. «Je vais te raconter l'histoire d'un jeune poulain qui commettra dans sa vie beaucoup d'horreurs et d'abominations. Ce que je vais te compter est dur, cruel, mais si je te le dis justement, c'est parce que mon esprit a changé.» Elle marque une pause. C'est très important, ce qui va se dire ici. Pet-être même que cela ne se dira qu'une fois.

Le regard fatigué, je laisse mes oreilles tout de même l'écoute de la "jument". " Même quand tu me frappait, je savais quetu te raisonnerais, j'ai de la patience. Confie-toi, je te comprendrais. Raconte-moi tout sans rien oublier, tu seras enfin libérée et en paix. Sache que je t'ecouterais toujours. "