♠ Vois-tu la constellation de mon coeur ? ♠ - A

• En pleine nuit, tu avais plus peur que la réalité de la journée. Tout étais qu'obscurité et noirceur mais heureusement que ce soir, tu est illuminée par ces milliers d'étoiles qui constellent le ciel. C'est allongée comme une jeune enfant sur l'herbe froide du soir que tu te reposes, les yeux mi-clos et pointer vers le bleus de la nuit avec ces étoiles qui te réchauffaient le cœur. •

La demoiselle vient elle aussi contempler le spectacle. A vrai dire, elle n'a pas encore participé à la fête. Elle vient d'arriver, en retard il faut dire. Caelis trottine, ne faisant que frôler l'herbe. Presque silencieuse, telle une ombre blanche. Elle pointe ses naseaux vers les astres lumineux, sans remarquer la jeune jument non-loin d'elle, et soupire d'aise.

• Tu ne voit quasiment rien et pourtant, ton oreille se pointe vers la source du bruit aux alentours. Qu'est-ce ? Qui est-ce plutôt ? Sereine pour une fois, tu te redresses sans un mot évidemment avant de regarder autour de toi. Il ne fait pas assez noir pour tes yeux percepteur de tout qui remarque cette jument grise trottinant vers toi près d'un arbre. •

Caelis, absorbé par le spectacle des étoiles, se cabre avec légèreté. Comme si elle voulait atteindre de voûte céleste. La demoiselle poussa un bref hennissement, pivotant sur elle-même, l'encolure courbée. Elle voulut prendre un galop, quand elle tomba nez à nez avec une palomino. Dans laquelle elle faillit rentrer, d'ailleurs. La grise freina, ses sabots gris frôlant ceux d'Amor. Si vivement qu'elle se retrouva assise sur son postérieur, la regardant avec étonnement. Salut?

• La douce grise semblait avoir ce goût de liberté en elle. Cette liberté qui toi-même t'emprisonnait malheureusement. Une fois arrêtée, tu ne te relèves pas, tu n'as pas la force pour le moment. Tu venais de faire un trop long voyage entre les territoires pour te permettre de te lever. Pour une fois, ta politesse te tueras. Sans un mot, tu laisses basculer avec lenteur ta tête vers le bas pour la saluer dignement. •

Elle avait entendu parler d'une jument muette, sur Galop Sauvage. Elle ne l'avait encore jamais croisée. Caelis sourit, toujours assise sur sa croupe. C'était peut-être elle. Elle souffla de l'air par ses naseaux, cherchant à la distinguer dans l'obscurité. Il lui semblait que ses traits étaient fatiguée. Et puis en voyant Caelis lui foncer dessus, tout équidé ce serait levé, normalement. Un pli se dessina sur le front de la petite jument grise. Vous...allez bien?

• Tes plis de fatigue se font bien vite remarquer par la femelle à tes côtés. Eh oui, c'était donc toi la fameuse petite muette punis de Galop Sauvage sans avenir. Tu hoches la tête plus rapidement pour lui prouver que tu allais toujours aussi bien qu'avant. Tu étais si sage et raisonner que tu ne te serais même pas lever pour pouvoir échapper à un coup de sabot, tu te le serais pris de plein fouet en silence. •

Elle n'était vraiment pas convaincue. Elle se releva, et s'étira. Sa queue battit l'air d'un coup sec pour chasser les moustiques. Vous êtes sûre? Caelis dressa ses oreilles en direction de la palomino.

• L'impertinence, tu n'appréciais aucunement ça ! D'un coup sec, tu claques des dents puis te relève d'un seul coup sans préavis ni précédant t'y obligeant. Ta queue fouette l'air par agacements alors que la fatigue reprend le dessus sur toi et tu te laisses emporter par la gentillesse à nouveau. •

Caelis, en voyant la subite réaction d'Amor, rabat ses oreilles et esquisse un mouvement de recul. Et elle qui souhaitait simplement être bienveillante. L'agressivité de la jument palomino sembla disparaître aussi vite qu'elle était apparue. Mais la jeune grise demeura un peu méfiante. Elle avait l'impression que l'inconnue était tout aussi imprévisible qu'elle. Cela la fit sourire. Au fait, je m'appelle Caelis.

• Tu es un tout à la fois. Tu te trouve prétentieuse, audacieuse et avec de l'ambition jusqu'au paturons. D'un coup d'énergie à dépenser, tu démarre un galop effréné sans le pouvoir de t'arrêter. Caelis, quel nom à la fois étrange et à la consonance si belle. Mais tu te fiches de tout et sans même t'en soucier, tu l'invite à la galopade que déjà la grise avait entamée avant même de te rencontrer. •

Plus ou moins surprise, la demoiselle s'élance à son tour, ayant gratté le sol d'un antérieur au préalable. Ses crins volettent dans l'air, et ses oreilles sont rabattues pour plus d'aérodynamisme. Elle caracole, le nez presque au sol pour éviter de rencontrer des obstacles invisibles. Caelis jette un coup d’œil à la Palomino, de temps à autre, ventre à terre. Cette jument l'intrigue.

• C'était des origines bipolaires qui ne changeait pas que l'humeur chez toi mais tout d'un seul coup. De tes oreilles redresser en avant, tu luttes et tu es plus forte que le vent qui t'affrontes de face. Tes yeux sont intrépides alors que tu trépignes dans le bonheur acquis. •

Elle redresse ses naseaux, accélérant un peu, se mettant à la hauteur d'Amor. Filer comme ça, comme deux étoiles, n'avait pas réellement de sens. Mais c'est un superbe défouloir. D'autant qu'elle voulait gagner la course.