Captive

Mara devenait toujours plus indépendante. Le problème, c'est que ça lui avait déjà attiré des ennuis, et ça n'était pas encore fini semble-t-il. Une corde attira son attention dans les herbes, et elle ne mit à la suivre. jusqu'à moment ou une autre corde captura son encolure. L'isabelle bondit en arrière, eu le souffle coupé, retomba calmement. Ce truc allait l'étrangler si elle se débattait. Un bipède se tenait à l'autre bout, l'air fière. Mara lui jetta un regard apeuré et poussa un hennissement strident et furieux, oreilles rabattues sur son crâne.

La petite recula, tandis qu'eux tiraient. Elle secoua la tête en tous sens, violemment, puis s'arrêta, essoufflée. Un de ses antérieurs alla gratter le sol, tendit que son encolure se tenait haute, et que son œil aveugle tourné dans la mauvaise direction l'empêchait de voir Athéna. Elle fit quelques pas de côté, forcée à avancer en même temps, et un autre bipède lança un second lasso autour de ses postérieurs. Mara bondit de surprise, et s'écrasa parterre, sur le flan, ne pouvant faire autre chose que se laisser tirer. Elle geignit: Maman!

Mara sentit la pression sur son encolure s'arrêter, et le serpent bizarre et pas venimeux tomber parterre. La pouliche voulut se relever, et vit enfin la grande jument qui galopait à la rescousse. Son œil valide pétillants d'admiration, l'autre fixé sur les bipèdes. L'isabelle réussit néanmoins à se mettre sur le ventre, en vache, les antérieurs étendus devant elle et prêts à la redresser. Mais l'autre homme retenait toujours ses postérieurs, et tentait de la tirer le plus vite possible, alors que Mara luttait pour aller dans l'autre sens, rejoindre sa sauveuse.

Mara hennit pour l'avertir, finissant par se relever, titubant un peu. L'humain qui la tenait semblait plus jeune que les deux autres, et son air stupéfait envers Athéna permis à l'isabelle de se tenir debout. La pouliche bondit en avant, et le lasso, détendu de toute force, la laissa libre. Devant l'humain encore plus abasourdi de la scène, l'ayant complètement oublié, la pouliche fila au grand galop, poursuivie par le troisième homme à cheval. Un deux semblait perdu, un autre coursait la demoiselle, et le troisième tentait de capturer l'alezane.

Bien, un étalon pie empêchait la pauvre petite Mara de se faire enlever, Athéna avait fini attachée et semblait en mauvaise posture. Ils étaient trois contre trois, deux jeunes et quatre adultes. Mais ce n'était quand même pas égal. Un soudain imprévu allait se rajouter au tableau, et débloquerait peut-être la situation...

Caelis, les naseaux au sol, suivait la trace de son enfant fugueuse. Elle détestait la voir explorer seule, car il arrivait toujours quelque chose de...de comme cela. Son regard chocolaté et abasourdi se posa sur l'alezane cabrée, après avoir repéré Mara et son protecteur.

D'abord en absence totale d'une quelconque réaction, son humeur se fit rapidement savoir: l'encolure courbée, les oreilles rabattues, son regard furieux, sa queue panachée, ses naseaux dilatés soufflant rageusement de l'air. Tout son corps montrait une colère vive. La grise se cabra, fit quelques pas en avant en hennissant méchamment, et faisant au passage un clin d’œil à sa fille stupéfaite de voir sa si douce mère en position d'attaque. Elle bondit en avant, dans les cordes des cavaliers tenant Athéna prisonnière. Entre son amie et les cow-boys, il n'y avait aucun doute; c'est eux qui lâchèrent. La grise fit demi-tour plus loin, se mettant au côté de sa comparse, farouche et prête pour la bataille. Et complètement décoiffée.

L'isabelle, quand à elle, ne trouva rien de mieux à faire que d'imiter la position de sa mère, à côté du grand étalon pie, menaçant visiblement le cavalier à terre.