Dépêches toi ! //L//

Luciole c'était enfuit précipitemment du marché, en larmes. Courageusement, la jolie appaloosa bravait la tempête. En effet, le vent c'était levé, et les flocons tombaient de plus en plus fort en fouettant ses flancs obèses. Aveugle, elle ferme les yeux car les grêlons lui frappe le visage, une gifle gelée de Dame Nature. Ses crins formaient de petites stalactites, elle avançait, Luciole devait trouver un abris. Cependant, elle ne s'en rendait pas en encore compte mais la dorée tournait en rond depuis plusieurs minutes. Elle commençait à s'épuiser.

Les jambes enflées par l'effort et par la fatigue. Lorsqu'elle entend un hennissement plaintif, elle reconnait Caelis et veut redoubler d'intensité. Mais dans la précipitation elle trébuche et tombe à genoux. Elle se relève difficilement, handicapée par son ventre. De toute façon, elle ne pourrait pas la fuir indéfiniment. Elle reste las, tête basse, faisant bloc contre la tempête, immobile. Ses larmes se cristalisent sur ses ganaches, des petites perles gelées.

Luciole se colle à elle pour se réchauffer, même si elle l'évitait, elle était finalement très heureuse que son amie sois auprès d'elle. « Je ne sais pas... Je ne suis que l'ombre de moi même depuis quelques temps » avoua t elle. Blottie contre son amie, elle tremble comme une feuillle. Tout à coup, elle se crispe, elle à mal au ventre et pousse un hennissement douloureux. « Quel...Quelque chose ne va pas. » Elle courbe l'encolure pour trouver une position confortable. La douleur s'évapore tout à coup. Qu'est ce qui se passe ? Mais cela ne dure que quelques instants, avant qu'une nouvelle douleur revienne, plus intense que la précédente. Un liquide chaud s'échappe d'entre ses cuisses gêlées, elle ne le sait pas encore mais c'est le bon moment.

« Quoiii ?!! » Surprise, elle reste béate, bouche grande ouverte. Alors il arrivait ? Une certaine excitation se mèle au stress, elle panique, deambule comme elle peut jusqu'a l'antre de la caverne, elle n'a jamais éprouver une telle douleur. Elle s'arrête, avance de quelques pas puis s'immobilise de nouveau. Chaque pas est une étape infranchissable. Elle ne peut plus avancer. « Je..Je n'y arrive pas » Elle lutte pour ne pas se coucher. Encore quelques pas et elle serait à l'abris, mais il n'y arrivait pas. Elle se met à gratter le sol pour s'allonger. Si elle se couchait, elle ne pourrait plus se relever, le froid et la tempête la tuerait, elle et son petit.

Lorsque Luciole commence à plier ses postérieurs, Caelis se met à la tirer vers l'avant pour l'aider à avancer. Elle rassemble son courage et parvient à se hisser dans la grotte. Une fois à l'abris, elle gratte un peu de mousse présente sur les paroies et l'étale pour se confectionner un lit douillet. Elle se couche enfin, soulagée elle attend, les contractions se sont arrêtées pour l'instant. « J'ai peur Caelis... » dit elle fort pour couvrir le bruit de la tempête qui s'intensifiait dehors. Son corps est secoué de soubre-sauts, elle a chaud, elle a froid et transpire beaucoup. La dorée est anxieuse et n'arrête pas de remuer. Je regarde mes flancs, je repose ma tête, je regarde mes flancs...

Luciole se force à respirer profondément puis le travail commence. Un douleur atroce, si intense qu'elle en a la nausée. Ses flancs se crispent et se contractent à un intervalle de plus en plus réduit. Mais l'accouchement se présente mal car le poulain se présente par la croupe. Luciole gémit en poussant de faibles hennissements plaintifs. Du sang, beaucoup de sang s'échappe de ses postérieurs. Elle a mal et patine dans le vide en lançant des regards apeurés à la grise.

Mais le poulain ne venait pas et la dorée avait l'impression qu'on lui arrachait le ventre. Lorsque Caelis tire, elle hurle de douleur. Un hennissement perçant, émouvant, puissant. Luciole prit et supplie son amie " Arrêtes, s'il te plait je t'en supplie ! " Elle se met à pleurer de désespoir et de crispation. Son père était tellement mastoque et imposant, et si le poulain en avait hérité ? Et s'il ne pouvait pas sortir car les hanches de sa mère était trop étroite. Luciole panique et bât des postérieurs en affligeant sans le vouloir un coup dans la ganache de son amie.