Combat.

Liberté.
Fierté.
T'entre.
Dans cette antre.
Empire.
T'es pas fait en cire.
Tu foule le sol.
Tout colle.
Tu traine ton regard.
À travers le colisée.
T'es une rusée.

Aslaug frôle les pierres froides du Colisée. Cette ambiance fantomatique lui plait énormément, elle peut se perdre dans ses pensées, ses souvenirs. Jamais rien ne vient la distraire dans ce lieu d'habitude. A croire que les habitudes sont faites pour être brisées.

Et ton regard.
S'égare.
Sur cette silhouette.
Ton air bête.
S'envole.
Tout en se laissant.
Porter par le vent.
Tu t'approche.
L'idée de te la mettre.
Dans ta poche.

La grisette s'arrête, elle toise une inconnue d'ébène qui s'approche d'elle. Un couinement s'échappe d'entre ses lèvres et elle esquisse un pas de recul; dépitée de ne pas se trouver seule.

Ce regard.
Qui s'égare.
Te défie.
Tu prends vie.
Vers une destinée.
De traînée.
Va tu te battre.
Va tu combattre.
Souillé cette terre.
De ton sang de misère.
Les oreilles en arrière.
Tu ne fais aucune prière.
Et tu claque ta machoire.
Vers cette jument d'ivoire.

Une petite voix monte et met Aslaug en branle. Elle se met à gronder, les naseaux pincés, les oreilles toutes plaquées et surtout, surtout l'oeil noir. Fille du nord, héritière de bien sanguinaires coutumes, sous ses airs de princesses, Aslaug avait dû se battre pour sa vie et elle n'hésiterait pas à le refaire.

Elle réagit.
Tu souris.
T'avance.
Tu t'élance.
Ta mâchoire se ferme.
Sur ses formes.

Une sorte d'adrénaline qu'Aslaug n'avait pas ressentie depuis longtemps s'empare de ses veines. Au moment où elle cherche à bondir, l'ébène l'attrape, serrant fort son jarret. La nordique étouffe un cri, pour l'instant, la douleur reste bien soutenable. Pour renchérir, Aslaug se contorsionne, lâchant ses mâchoires sur la base de l'encolure de son adversaire.