~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s)

Oh Lucifer, oh laisse-moi rien qu'une fois
Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda

SOLHEIM/MURPHY.
Tu ne sais pas vraiment ce que tu es venu chercher ici. Peut-être rien. Peut-être tout.
Tes crins s'ébouriffent au vent léger de la caverne. Tu enjambes les fils au sol sans vraiment les voir, les yeux dans le vague, comme amorphe.

c'est ici que tout avait commencé n'est-ce pas ? dans les cavernes de ses souvenirs, figés dans le temps et dans son crâne, mais néanmoins estompés, il y avait ses images, ses baisers, ce moment charnel partagé avec celui qui comptait désormais plus que tout pour elle. ou peut-être qu'il s'agissait d'un autre. sentiments confus rimant avec ses pensées éparpillées. elle le sentit avant de l'entendre et de le voir, mais ce n'était pas étonnant, tant l'obscurité s'était proclamée maîtresse de ses lieux. les fils jonchaient le sol, mais elle les connaissait par coeur maintenant, et ses sabots levés précautionneusement ne se heurtaient jamais à ces pièges blafards. naseaux dilatés, elle s'enivra de son odeur démoniaque, et son esprit se mit à tourbillonner dans son crâne souffrant. il lui avait manqué. elle avait tenté de s'éclipser légèrement, se retranchant dans son territoire, dans ses terres, son chez elle. elle ne se rappelait pas avoir habité ailleurs que dans ces lieux. elle ne se rappelait pas quel avait été son territoire de base, auquel appartenait probablement sa mère. non, elle était avec son père, au tout début. secouant sa tête, elle laissa les voix s'agripper à ses connexions nerveuses, et d'un pas décisif, elle se fit entendre, s'annonça. sasha et solheim allaient pouvoir se retrouver.

Inconsciemment, c'est elle que tu es venu chercher ici.
Celle qui te traîne au fond. Celle que tu noies au plus profond. Deux âmes autodestructrices. Relation de folie conflictuelle. La puissance d'un contact charnel qui brûle autant que le feu des Enfers.
Lorsqu'elle se manifeste, tu relèves la tête d'un seul coup. Dans le noir, seuls tes crins blancs comme neige sont visibles. Tes orbites noires passent pour deux trous noirs sur ton visage tiré, que soulignent des cernes de ne plus dormir. Elle a une odeur sucrée, Sasha, celle des juments, celle des printemps fertiles. Tu t'arrêtes à quelques mètres d'elle, mais déjà ton corps l'appelle. Tu te retiens dans un frisson qui ébranle ton échine. « Sasha. » Ta voix a claqué dans le silence de la caverne. Une voix grave, empruntée aux démons. Froide comme la glace. Et pourtant brûlante comme les braises. C'est presque un appel. Ou un ordre. Ou bien la soumission de ton esprit qui ouvre les barrières à la douce folie.

(mdr j'avais pas vu que c'était les chaleurs j'étais en mode " what ? Shocked

" )

peut-être que ce sont ses instincts reproducteurs qui la pousse à le retrouver, alors que son esprit se maintenait dans un état plus ou moins stable. un peu comme la surface d'un lac, qui vogue tranquillement jusqu'au moment où quelque jette un pierre dedans. quoique. une feuille ou un grain de pissenlit peut troubler la surface mensongère de l'eau tranquille. elle frémit à l'évocation de son nom, et se reconnaît, bizarrement. dans sa bouche, il sonne plus vrai que ce sobriquet " alisha " . alisha est la faiblesse. sasha est la folie, mais elle est forte, incroyablement forte.
< solheim > murmure-t-elle, entre un rugissement et un appel tendre. son corps brûle aussitôt, elle sue de désir et de rage, et, happée par l'appel hypnotique de ses crins argentés, elle bondit jusqu'à lui, se noyant dans ses pupilles noires - n'avait-il pas les yeux bleus, fut une époque ? elle ne s'en rappelait pas. tout était trop loin. elle ne l'embrasse pas, s'immobilise soudain, glaçant son corps enflammé, attendant qu'il déclenche de nouveau les flammes de leur destruction psychologique.

Murphy est loin. Tu l'as enterré sous les décombres des souvenirs d'antan. Sous les pertes, les disparition, sous les séquelles de la guerre. Tu as construit sa tombe avec des réminiscences en guise de barreaux dorés. Mais ta prison n'est pas d'or, mon grand. Elle est de flammes, qui lèchent chaque jour un peu plus ton corps. Et ton mental d'acier fond. Contre-fabrication.
Soudainement elle est là, juste devant toi. Offerte. Tu t'offres aussi à elle. Tu lui offres toutes tes barrières qui ne tiennent plus. Tu tends un peu l'encolure pour caresser sa joue de tes lèvres. Tes dents mordillent légèrement sa peau. Allez-y, les enfants, brûlez-vous l'un l'autre.
Finissez consumés, finissez brûlés. Tu n'iras pas en Enfer, Solheim.
La voix en toi revient. Tu y es déjà. Tu souris, provocateur, faisant un pas en avant, laissant simplement vos poitrails se frôler dans une caresse interdite et électrisante.

elle attend, regardant ailleurs, sa cruelle et savoureuse sentence. sonic est loin, alisha aussi. les souvenirs de leur amour profond et doux semblent s'être effacés de sa mémoire. elle ne se rappelle pas d'avoir aimé, un autre ou tout court. ce qui importe, c'est l'instant qu'elle vit présentement, et toutes les sensations qui y sont liées.
ses lèvres se posent sur sa joue, elle est déçue de la douceur de cet échange.. qui se change ! la morsure légère de solheim déclenche des multiples frissons électriques dans le corps de la rouquine, qui se tend, écartant sa queue rousse d'un geste sublime et naturel. d'un mouvement un peu trop brusque, un peu trop robotique, elle tourne sa tête vers lui, son souffle encore calme se mêlant au sien. elle sait désormais comment se finira cet entretien.
alors elle tend la tête vers son bourreau et sa victime, et ses lèvres gercées glissent sur son encolure, ou bien ce sont ses dents qui parcourent la peau abîmée du palomino. commençons le tango vertigineux, cher ami.

La danse s'échelonne. Elle panache sa queue et un sourire carnassier éclaire ton visage sombre. Mais il l'éclaire d'une ombre encore plus sauvage, faisant écho à la folie qui brille dans tes yeux noirs. Deux flammes d'ébène.
Elle est à toi. Tu es à elle. Le Diable tient les rênes, mais peu importe. Murphy n'est plus là non plus pour empêcher quoi que ce soit. Tes naseaux se dilatent ouvertement et tu humes le parfum de tentation qu'elle dégage. Ses dents t'électrisent, et tu en profites un instant avant de coller ton poitrail au sien. Tes yeux dévorent les siens, comme des feus follets qui voudraient tout ravager sur leur passage brûlant. Avant que tes dents ne se referment brusquement sur ses lèvres. Un baiser douloureux, un baiser brûlant. La preuve de l'interdit, le premier pas du tango endiablé. Ton corps la repousse légèrement en arrière, la forçant peut-être à reculer de quelques pas, comme pour enraciner ta domination. « Ça fait trop longtemps que je te veux, Sasha. »

elle meurt en entendant ses mots, son corps réagissant bien trop fort pour son esprit qu'elle tente de canaliser. elle s'abandonne. peut-être que dans un coin de son esprit, alisha lui souffle doucement que ce ne sont que des mots, et lui rappelle la relation maternelle qu'elle avait instauré avec murphy, mais sasha ignore et nie tout ce qui pourrait préjudice au moment qu'elle vit actuellement.
son corps lui crie de s'accoupler avec le mâle qui se glisse contre elle avec d'empressement. elle n'a jamais été douée pour résister à ses pulsions hormonales de toute façon. elle n'a jamais été responsable, elle n'était pas faite pour être mère.
il l'embrasse, elle se concentre sur la façon dont leurs lèvres se collent, analysant chaque sensation physique que lui procure ce baiser enflammé. tout n'est que chaleur, tout n'est que passion, c'est le diable en personne qui les met en prison !
qu'elle aime donc ces barreaux bouillonnants et charnels. qu'elle aime donc la sensation de sa peau contre celle de solheim. qu'elle aime donc entendre leurs deux mots unis par les ronces de l'enfer ! elle fera durer ce moment. elle sent, au creux de ces entrailles, qu'il s'agira de la dernière fois qu'elle agira de la sorte.
je veux que ce moment dure une éternité, solheim ronronne-t-elle, balançant son regard brillant de noirceur dans le sien.

Le regard fou, tu consoles tes plaies amères contre son corps, contre sa chaleur. Ta peau est criblée de cicatrices diverses, on raconte même que certaines ont été données par.. toi-même. Mais contre celle de Sasha, tout va bien. Ça te brûle, et ça fait du bien. Contradiction.
Tu enfonces tes pieux noirs dans ses iris. « Ne t'en fais pas, il va durer si longtemps que tu te consumeras. » réponds-tu avec un sourire malsain. Oh oui que vous allez vous consumer. Deux braises qui s'effritent à trop se frotter, à trop s'allumer. Mais il n'y a pas de lanterne à allumer sur le chemin de l'Enfer alors tu vogues dans le noir, sur un océan nocturne de folie et de remords. Mais tu y es bien. Tu y es chez toi à présent. Tu as oublié qu'elle est plus âgée que toi, qu'elle était presque comme une grande soeur, une mère parfois ? Oublié qu'elle a été témoin de la mort de ta mère, qu'elle a vu son corps, qu'elle l'a même enterrée. Oublié, tiens, qu'elle est la mère d'Iwa.
Ton corps bouillonne, la tension monte de degrés en degrés, comme une fournaise diabolique. « Parce qu'aujourd'hui, c'est enfin le grand jour. »

leur discours ressemble à la préparation d'une grande cérémonie. peut-être bien que la diable s'est définitivement emparé d'eux. en doutais-tu ? souffle une voix doucereuse et grinçante, inconnue du bataillon. elle frissonne et se serre contre lui. à ses mots elle sourit, ses lèvres se relevant en un ricanement carnassier. cela lui ressemble si peu ! elle respire profondément, emplissant ses naseaux de l'odeur musquée de son amant nocturne, ses poumons souffrant légèrement de cette odeur virile ~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) 561150

~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) 561150

le grand jour ? reprend-t-elle d'un air furtif, l'air coquin.

Elle rentre dans ton jeu, et cela te plait. Tes deux faisceaux sombres se braquent sur elle comme des lampes de poche alimentées par les ténèbres. Un sourire assassin et malsain prend forme sur tes lèvres cendrées. Pour toute réponse, tu commences à faire courir sur son encolure tes lèvres. Qui picorent parfois sa peau, laissant à tes dents quelques petits droits pour faire grimper la tension. Tu te rapproches encore, alors que tes lèvres remontent à sa nuque. Juste à ses oreilles, tu lui murmures d'une voix lancinante : « Oui. Le grand jour. Un jour dont tout le monde se souviendra. » Comme une menace. Comme une annonce carnassière.
Oh oui. Tout le monde se souviendra, sans l'avoir vécu, du jour où deux démons ont fécondé.

elle serre les dents, douloureusement, autant sous la pression de son désir qui grimpe en flèche, au diapason des morsures de solheim, mais également parce qu'un soubresaut de lucidité lui souffle : vous n'êtes pas si différents de ramsès ... elle ronfle des naseaux, se concentre sur ce qu'elle ressent. qu'importe. elle ne sera de toute façon pas une bonne mère. elle s'en fiche des conséquences. elle l'abandonnera lui aussi, cela vaut mieux. iwa s'en est bien sortie après tout. penchant la tête à gauche, écartant sa nuque de la bouche venimeuse de solheim, sasha secoua sa queue violemment, ses crins sifflant dans la caverne. ses naseaux se love sous la crinière emmêlée de solheim, et elle fait glisser son museau du haut vers le bas, mordant soudain son garrot. elle braque alors son regard noir dans les siens, faisant reluire son brûlant désir. sa bouche glisse sur son poitrail, son épaule, ses dents parcourent sa colonne vertébrale, qu'elle sent légèrement, elle souffle sur son grasset .. et d'un coup de hanches, pivote sur ses postérieurs, collant sa croupe fine et rousse droit dans le museau de solheim, plus agressive, plus féline, plus brute. mais elle garde sa queue collée à sa croupe, ne se donnant pas encore.

Et ça te rend complètement fou. Complètement ! Tu piétines sur place, tu piaffes, ton cerveau implose sous le feu de votre union. Son contact t'électrise, te brûle, t'apaise (?) ; tu n'en sais pas grand chose en fait. Mais il te remue. Il te met sans dessus-dessous. Elle ne se donne pas encore. Tu prends un air sévère, et tes dents viennent alors picorer sa croupe de quelques morsures à la fois rapides et sensuelles. Tu hennis d'une voix rauque, n'y tenant plus, te cabrant à moitié comme pour imiter le geste.
Tu la désires. Tu la veux. Satan la veut. Et on sait toi et moi, Solheim, qu'il a toujours ce qu'il souhaite.

oh putain la photo de murphy... ~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) 4437

elle le sent s'exciter contre elle ( ~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) 656462342

), et son émoi allume davantage son désir. il souffle sur elle comme il souffle sur les braises de son envie, elle le pousse avec sa croupe, rouant son encolure, trépignant, piaffant. elle se frotte lascivement contre lui, brûlante, suffocante, puis, n'y tenant plus, elle délivre ses effluves suaves, dévoilant le fruit de la tentation ultime. elle jette un regard furtif avec solheim, sasha attendant son amant diabolique.

Merci

C'est comme une bombe. Elle vient de te donner une bombe dans les mains. Et elle ne va pas tarder à exploser violemment. Sans préavis. L'odeur qu'elle dégage soudainement termine de te faire vriller. Tes neurones sont surchauffés, ton sang est devenu lave en fusion. Sans plus attendre, un peu brusque, un peu provocateur, un peu sensuel, tu te hisses sur son dos. Ta tête vient s'échouer au niveau de son garrot, que tu procures de caresses piquantes avec tes dents. Tu ne bouges pas, ne fais rien. Comme si tu voulais l'emmener (t'emmener, aussi) à la limite du supportable, aux frontières de l'impatience à l'état brut.

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