~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s)

elle se campe sur ses quatre jambes, parce qu'elle a l'habitude maintenant. elle à chaque fois se jure de ne plus être mère. mais voilà la troisième fois qu'elle se laisser monter dessus. elle les avait tous aimé, au fond. budapest, sonic, surtout, et murphy. solheim, corrigea sasha d'une voix mordante. levant la tête, étirant son cou sous les frissons qui s'empare de son corps et la plonge dans un tourbillon de plaisir charnel, la rouquine laisse échapper des gémissements, aussi bien naturellement que pour attiser l'envie de son amant, bien aggrippé à elle. instinctivement, elle tend sa croupe, s'offre, se donne, le pousse à la combler enfin. elle ferme les yeux, les rouvre, dilate ses naseaux, soupire, puis tourne son regard vers lui. lui jette un regard félin, brutal, brûlant. brûlant comme l'enfer, dans lequel il s'apprête à plonger ( ~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) - Page 2 561150

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bijour les métaphores subtiles ~ alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds (s) - Page 2 653621

). ses yeux sont les yeux du diable, elle le tente, le supplie de succomber, le rendant fou, la rendant folle.

Vous échangez un regard intense, singulier, dévastateur. Tes antérieurs se referment comme des étaux sur son corps qui semble frêle, là sous le tien. Elle ne s'échappera pas. Personne n'échappe à Lucifer. Et ton encolure s'allonge, tandis que tes dents viennent sensuellement et sauvagement attraper la base de sa crinière. Tu commences ton travail, lentement, pour faire durer le moment, étouffant tes grognements rauques dans ses crins en bataille. Tes yeux noirs sont couverts d'un voile de désir significatif et tu les fermes pour mieux sentir.
Pour mieux sentir l'emprise du Diable. Pour mieux sentir la corruption. Pour mieux sentir la chaleur qu'elle contient et qui t'englobe à présent. Tu ne connaîtras plus jamais l'hiver, Murphy.

en cet instant, alisha se croit unique, pense qu'elle est l'élue de murphy. sasha n'en a cure et profite de son moment. solheim s'unit enfin à elle, les diables s'unissent et dansent ensemble, le tango de la mort. elle transpire, soupire, trépigne un peu, tendant son encolure, caressant du bout des naseaux la paroi glacée de la caverne. elle gronde et gémit à la fois, profitant de ce plaisir charnel qui sera le dernier, hélas.

Qui sera ton dernier à toi aussi. Hélas.
Ou heureusement, peut-être ? Engendrer des enfants du chaos n'est pas une solution. Sauf pour Satan qui, lui, croit sûrement perpétuer sa lignée. Mais ta malédiction à toi, cette obsessionnelle corruption, cette possession de ton être, n'est pas génétique.
Tes mouvements s'accélèrent, se font plus violents, plus brutaux, plus impulsifs ; sans que tu ne sois violent. Tes yeux se ferment, soumis aux assauts impériaux du plaisir charnel. Ton souffle devient grognement, et vos échos indécents résonnent dans la caverne. Là où est morte ta mère, petit.
Là où sera créé le prochain.

elle avait oublié que c'était ici qu'elle était morte. elle a oublié qu'elle l'avait retrouvé ici, à moitié décomposée, et qu'elle l'avait enterrée avec budapest. budapest. leur première fois, c'était ici. à croire que la caverne rendait alisha folle et emballait ses hormones ? elle penche la tête en gémissant, ses yeux s'embrumant d'une douce torpeur, liée au plaisir qu'il lui provoquait. elle avait la gorge sèche, était assoiffée, mais pour rien au monde elle n'aurait cessé cet instant.

Malheureusement, ils cesseront à un moment ou à un autre. Mais à l'instant présent, tu es trop enivré par le plaisir pour y penser. Tes soupirs se font plus audibles, plus francs, plus décadents. Tes yeux se vrillent, se ferment, se noient. Tu murmures son nom à son oreille, d'une voix lancinante. Comme une mélodie. À intervalles réguliers. À chaque respiration. À chaque coup de hanche. Pour qu'elle s'en souvienne après.

alisha, alisha, alisha. alisha. alisha. alisha. sasha. alisha. sasha. sasha. les voix se mélangent dans sa tête, lui brûlant les neurones, lui meurtrissant ses pensées, torturant ses souvenirs. la voix de solheim retentit dans un coin de sa tête, comme une mélodie qui soutiendrait la cacophonie de sa tête. elle hurle, silencieusement, elle ne sait plus qui elle est, qui elle était, où elle est, elle ne connait plus son nom, elle ignore qui est sa famille. il n'y a que ses noms, répétés en litanie dans son esprit, et solheim, contre elle, en elle. il n'y a plus que cette sensation sourde et les cris dans sa tête.

Et puis tout d'un coup, la danse prend fin. Les murmures s'arrêtent, tu redescends sur terre. Tes sabots touchent le sol, tu te retires. Tremblant encore, tes poils humidifiés par une fine couche de sueur, tu cherches le regard de Sasha.

et puis d'un coup, plus rien. l'air contre elle, la sensation de légereté, elle a l'impression de s'envoler. elle a froid, mais en quelque sorte, elle se sent soulagée. les vois se sont rangées, sages. haletante, sasha reprend son souffle, clignant des yeux, fixant le sol. solheim ne fait pas un bruit, le diable attend que sa disciple lui lance un regard salvateur. alors elle relève son encolure endolorie, et souffle sur le mur, retardant leur affrontement. puis elle tourne les yeux vers lui. ses pupilles noires et luisantes se figent dans les siennes. et quoi, maintenant ? elle aimerait lui sourire, et aller contre lui, pourtant son corps ne lui obéit pas.

Et maintenant, c'est fini. Voilà ce que lui répond le regard sale et provocateur du Diable. Tu n'as toujours pas bougé, mais tes iris bougent à ta place. Un hennissement bas et rauque, très bref, brise le silence qui dure depuis de longues minutes (une éternité) et tu lui donnes un léger coup de museau. À la fois brusque et sensuel. Les naseaux encore dilatés, tu humes son odeur, tu la marques dans ta mémoire au fer chaud. À l'encre de chine. À présent, c'est surtout au creux de ses entrailles que tu l'as marquée, elle ; et un long frisson ébranle ton échine.

elle sursaute lorsque ses naseaux se glissent contre elle, et elle plonge son regard noir dans les siens. contemple ce regard profond, immense, noyant. elle effleure sa joue du bout de ses naseaux, remontant jusqu'à son oreille, et susurre, à l'adresse de Murphy, ou de Solheim, qui sait ? m'as-tu aimé ?

La question tombe dans l'air comme un couperet aiguisé. Tu la regardes, la dévisages, la dévores des yeux. « Quelle importance a ma réponse ? Je vais mourir, Sasha. »

quelle importance, rien n'a d'importance. je vais mourir aussi, mais je m'en fiche. réponds ! dit-elle, sentant une immense fatigue engourdir ses membres. elle n'a pas vraiment compris que murphy faisait allusion à une mort imminente. ou peut-être que si, peut-être qu'elle sent au font de ses entrailles que lui comme elle ont fait leur temps.

Peut-être le savez-vous tous les deux, en effet. Sans vouloir clairement l'avouer. Sa question répétée te tire un soupir ; parce que tu ignores quelle réponse donner. Tu ne la connais pas toi-même. « Peut-être. » lâches-tu en posant de nouveau ton regard perçant sur lui. « Tu sais, ça fait bien longtemps que mon crâne ne me donne plus vraiment de réponses nettes. Qu'est-ce qui est bien ou mal ? Est-ce que c'est lui que j'aime, ou bien elle ? »

peu m'importe que ce soit vrai ou faux, et peu m'importe de la réponse, répondit alisha soudain, haussant les épaules. je voulais savoir, c'est tout. elle réfléchit un simple instant, tournant la tête vers ce qui semblait être le couloir vers la sortie. je vous ai tous aimé, d'une façon ou d'une autre. dit-elle doucement, comme si elle voulait se justifier. un air effacé prit place sur son visage, et elle comprit ce que lui avait toujours dit sa gramma : il était temps. il est temps, dit-elle en se tournant vers murphy, un pâle sourire sur ses lèvres. il est temps pour nous de partir, hein, murphy ... elle chuchota son nom, comme si elle avait peur de provoquer le diable, ou comme si elle avait peur de faire revenir ledit murphy. pourtant, c'était bien alisha qui parlait à cet ancien poulain palomino qu'elle avait pris sous son aile.

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