‹ staring at the sun ›

OROSZLÀN.
Fasciné, le poulain doré est posté devant la statue de la déesse, les yeux grands ouverts, détaillant chaque détail de sa création.

Invité

depuis quelques minutes, mes pas sont plus lents. le sol est davantage rocailleux, et mes pattes restent coincées de temps à autres entre les pierres. quelques égratignures en témoignent. je continu tout de même d'avancer, étant incapable de rebrousser chemin ..

Il sent rapidement une odeur inconnue dans l'air. Il se retourne, mais ne voit personne sur le plateau. Intrigué, il reste sur ses gardes, bien que détendu, Oros se remette à son observation de la statue.

Invité

n'entendant rien, je me détends. peut-être est-ce le corps d'un animal récemment mort. j'écoute. je commence à croasser, tentant d'entrer en conversation avec l'écho d'un vieux corbeau.

Un croassement étrange parvient à tes oreilles. Tu fronces les sourcils. Ça ne ressemble en rien à un corbeau ! Tu suis discrètement la trace sonore jusqu'à la source du bruit pour découvrir, en effet... autre chose qu'un oiseau noir. Tu t'approches en trottinant, amusé. « Hé, bonjour »

Invité

je sursaute. tout comme mon cœur. est-ce un territoire peuplé de poulain, ici ? je reconnais encore la voix d'un semblable. mes naseaux se dilatent. j'hume ton odeur. tu ne sembles pas méchant. mais ont ne sait jamais. même les loups les plus agressifs ne sont pas toujours tachés de sang. « s ... salut »

Elle a l'air si timide et frêle, que cela fait sourire Oros. Le palomino s'arrête près d'elle, l'observant avec un sourire. « Tu t'appelles comment ? » demande-t-il directement en dressant ses fines oreilles vers elle. Elle semble nouvelle, complètement perdue, aussi.

Invité

je laisse le silence planer quelques secondes. j'hésitais. et puis ... pourquoi pas ? peut-être me fera-t-il voir un peu de lumière, dans ce monde simbre. « siewka. et toi ? » j'avais de la difficulté à parler. la voix un peu tremblotante. comme si je commençais à peine à m'ouvrir au monde. et c'était le cas.

Elle semble si fragile. Ça le touche, le Lion. « Moi c'est Oroszlàn, mais tu peux m'appeler Oros, si tu veux, c'est plus simple. » Il lui fait un sourire chaleureux, avant de détourner son regard d'elle pour ne pas la gêner. « Tu es nouvelle ? Et toute seule ? »

Invité

je sourire. un sourire tendre, emprunt de timidité. je frissonne. une sensation agréable m'enveloppe. jusqu'à ce qu'il complète sa deuxième phrase. « oui » je répondais aux deux questions en même temps. je sens mon coeur se serrer. comme s'il venait de recevoir un coup de poignard. comme lorsque je fus abandonnée, pour la première fois. par ma vue. par mes parents.

Le Lion sourit. Un grand sourire enfantin, un peu naïf peut-être, mais surtout brûlant de chaleur réelle. « Mais non tu n'es plus toute seule maintenant ! »

Invité

on ne peut pas faire confiance à personne. tu ne le sais pas ? un jour, tu vas le savoir. mais, étrangement, j'ai le goût. j'ai envie de te faire confiance. de me faire aimer, peut-être. à défaut d'avoir reçu de la chaleur de mes parents, pourrais-je en recevoir .. d'un ami ? non, ça sert à rien. un jour, il t'abandonnera, lui aussi. « toi, c'est qui tes parents ? »

Sa question l'étonne un peu, mais Oros est toujours fier d'annoncer d'où il descend. Ce n'est pour lui pas une honte, bien que certains ne le voient que comme un bâtard. « Ma mère est Septenrê et mon père Solheim, le dominant du Nord. » annonce-t-il, des étoiles dans les yeux.

Invité

oh si, je le connais lui. « il est gentil, ton papa. je l'aime bien » au moins, je m'y sentais en sécurité, près de lui. je n'avais pas à me soucier du moindre petit crépitement, de peur qu'un loup sorte de derrière un arbre. au moins, je pouvais me reposer un peu.

Le Lion est surpris mais ravi que la petite noiraude connaisse son père. Et encore plus qu'elle l'apprécie. « Oui, c'est le meilleur » confie-t-il, plein de sincérité. Malgré le mal qui le ronge et dont il est au courant. « Et les tiens, c'est qui ? »

» ★ Staring At The Sun