Can't fight the friction

La jeune guérisseuse se mouvait dans la jungle. Elle n'était pas de nature trouillarde, bien au contraire. Pourtant, l'atmosphère moite et les grouillements, sifflements qu'elle entendait trop nettement la firent frémir plus d'une fois.

Almageste se hâtait à travers la jungle, le souffle court, les jambes brûlantes, il voulait en sortir le plus rapidement possible. Pourtant un parfum délicat le fit ralentir, le fit réfléchir une seconde pour finalement l'arrêter complètement. La tête haute, les sens en éveil, il cherche où elle se trouve.

Attentive à tout, elle ne manqua pas de rapidement repérer la présence du mâle. Un soulagement sans nom l'envahit, alors qu'elle songeait qu'elle ne l'avait pas vu depuis l'exode de tout GS, et qu'elle avait même cru le perdre, lui aussi. Un large sourire étira sa bouche sombre, et elle fit demi-tour pour filer vers son ami d'enfance, l'allure vive et le cœur impatient.

Un sourire vient redessiner les lèvres du pie qui se tourne vers la brune qui tranche à travers les arbres.
« Tu resplendis » Fais le mâle en lui tirant la langue, légèrement sarcastique. « Pour une vieille..! » Rajoute-t-il enfin. Après tout, Almageste conservait le vieux souvenir de Callie aussi grande que trois pommes et maintenant elle en faisait bien 26 ! Que de changements de leur vie respective..

Au moins sur ce plan-là, rien n'avait changé. Callie éclata de rire devant sa pique, et lui tira la langue. -Parles-pour toi mon vieux ! J'étais pas née que t'avais déjà des crins blanc ! Rétorqua -t-elle avait sa verve habituelle. Puis, parce qu'il lui avait manqué quand même, elle l'attira brièvement contre elle pour l'enlacer,un peu gênée et bourrue dans ses gestes.

Le pie fait mine de grogner lorsqu'elle l'attire contre lui alors qu'en fait il adore ça. Depuis qu'ils s'étaient quittés, Almageste avait découvert la vie, il était moins timide, avait moins peur du contact féminin. Mais avec Callie, ça restait difficile parce qu'elle avait la première à lui sourire.
« T'es jalouse de ma fabuleuse crinière.. » Répond-t-il en secouant ses crins bicolores alors qu'il levait ses yeux au ciel, un sourire gravé sur ses lèvres.

Elle rit un peu contre son encolure avant de se détacher, ébouriffant au passage ladite crinière. -N'importe quoi ! Mon deuxième nom c'est l'Oréal ! Pouffa -t- elle. -Et sinon, comment va ta vie ?

Il suit bêtement le mouvement des crins de la brune en souriant comme un benêt.
« J'suis papa ! » Fait-il comme si ça s'annonçait aussi simplement que le reste. « Et toi ? »