ϟ pour un flirt avec toi

sweeney

D'un trot majestueusement saccadé, il vadrouille au Levant. Sur ces si jolies terres qui lui ont tant offert.  

(oroszlàn)
Il ne sait pas ce qu'il fait ici. Il n'a rien à y trouver, personne à y chercher. Plus personne, en tout cas. Alors pourquoi le Lion erre-t-il encore là, sur les terres de sa mère, du plus beau de ses démons, sur ce territoire qui représente tout le mal qui sommeille en lui ?
Il ne sait pas. Mais il déambule, un peu comme un fantôme, surtout comme un étranger.

Maman ne voudrait pas de toi ici, je pense. son jouet préféré. Enfin, il lui avait manqué. Il n'avança pas, mais fit un grand pas: il lui dévoila l'un de ses beau sourire carnassier, dents souillées par un émail rougeâtre écoeuran. 

« je n'ai plus de mère. » réplique le Lion, du tac au tac en se retournant vers son plus beau rival. Il ne l'a pas senti arriver, ne sait pas s'il est là à l'observer depuis longtemps, et ça le frustre. Mais il n'en montre rien. D'apparence calme, il dévisage Sweeney, avec toujours autant de mépris dans le regard. Mais sa colère est encore loin, tapie.
Il ignore que ce n'est qu'une question de temps.

Ça m'étonnerait. clama t-il fortement, ricanant telle une hyène peu aimable au rire froissé. Il avait bien de jolies révélations à lui faire, aujourd'hui. Il fallait qu'il mijote un peu, il fallait le remuer. Et ajouter au fur et à mesure les ingrédients.

Oroszlàn soupire et hausse les épaules, sans lui répondre. Après tout, il s'en fiche de ce que le bai pense. Il aimerait juste le voir mort. Mort et souffrant, surtout. « va te trouver une autre victime, sweeney, tu te fais vieux et je suis dans la fleur de l'âge. »

J'm'en suis trouvé pas mal ces temps-ci. Tu sais, pendant qu'elles sont bien chaudes ... y'a Septenrê, ta maman, donc tu as toujours une maman, hein! Et une autre, jolie grisette et un peu farouche sur les bords. puis, y'aurait Ruyn pardi. Ouais, sa veuve noire avait raison au fond; il les aimait noires et élancées. 

Il ne réagit pas au nom de sa mère.
Au fond, ça ne le choque même pas, peut-être même qu'il l'avait prédit, dans un coin de sa tête. Mais à la suite de ses paroles, il sent ses poils se hérisser et son corps être parcouru de frisson électriques. « de qui parles-tu ?! » crache-t-il, peu amène, ses oreilles couchées.
Voyons, garçon, tu sais très bien de qui il parle...

Ah, ne t'en fais pas, ce n'est pas ton Elune, elle n'est pas assez canon pour moi. C'est d'une autre grise dont je parle. il n'avait jamais vu Elune, mais il fallait le rassurer en ne le rassurant pas.

Le sang du Lion ne fait qu'un tour. Déjà, il se rend compte qu'il connait Elune et ça le met en rogne. Mais plus encore quand il accepte finalement les paroles du bai. « c'est n'importe quoi. » crache-t-il, absolument pas sûr de lui. Ne l'aurait-il pas su s'il avait sailli Aslaug ?

Aslaug n'est pas tienne, il me semble. Et si elle l'eut été, ne te souviens-tu pas que tu m'as pris ma Rowena ? balle en jeu. Un partout, et le match s'annonçait plutôt serré. 

Il se rapproche d'un pas. Sweeney ne lui fait pas peur. Oroszlàn n'est plus un enfant, et ce, depuis longtemps. Il le dévisage méchamment. « elle était plus que consentante, elle. » riposte le Lion, sûr de lui.

Pourtant, pour Sweeney, Oros a toujours été un gamin auquel il faut tout apprendre. Et Rowena l'avait bien compris. Ne t'en fais pas, Aslaug s'est bien laissée faire aussi. c'était peut-être la petite faiblesse du gamin, alors ? 

Mais peut-être Sweeney se trompe-t-il, depuis toujours, sur le compte d'Oroszlàn. Peut-être est-il trop con pour se l'admettre et s'en rendre compte, d'ailleurs. « ça m'étonnerait bien. »

Aha, moi aussi ça m'a étonné. Mais maintenant elle est partie, c'est dur à admettre tout ça, non ? D'ailleurs ma fille s'appelle Osna. et Oros n'admettait pas une franche et sincère vérité. Pour une fois que Sweeney sortait de ses mensonges, on ne le croyait plus.