// v'nez nous chercher !

Hawk

Bon, il fallait clairement se barrer d'ici. C'était bien de s'envoyer en l'air, de ci, de là ; mais là, ça commençait à bien faire. J'en avais marre de ne faire que des aller retours entre les écuries, les prés et l'aire de pansage. Je voulais recouvrer ma libertéééé. Du coup qu'on m'avait mis dans le pré aujourd'hui, je n'allais pas me faire prier pour HENNIR comme un déluré, jusqu'à ce que quelqu'un de l'extérieur se montre ...

j'me permets

(oroszlàn)

Le dominant du Nord ne traine plus que par là depuis qu'il sait Red captif. La colère fait tendre ses muscles et les fait ressortir comme des chaines ardentes. Il est tellement éprouvé par la colère qu'il s'est mis en tête de détruire au possible les plans des hommes, de libérer les uns et les autres, peu importe s'il les connaissait ou non – au fond, plus il en fait sortir, plus il a de chances de retrouver Red. Avant qu'il ne soit trop tard. Il sait que certains ont péri derrière les barrières de ce camp de bipèdes et il se tuerait s'il venait à perdre son fils ainsi.
Il repère tout de suite le hennissement alors qu'il se promène aux alentours, comme chaque matin et ce, jusqu'au soir généralement. Il reconnait brièvement l'étalon gris pour l'avoir vu une seule et unique fois : à la réunion des dominants, il secondait alors la jeune Zohra. Il s'approche dans un trot agité, comme toujours, ses oreilles jouant les girouettes, inquiet d'affronter un homme qui le verrait. Au fond, même ça, ça ne lui fait plus peur. « Je vais te sortir de là. » lance-t-il d'un ton assuré à l'étalon du Couchant, s'approchant de la barrière jusqu'à s'arrêter face à elle, cherchant brièvement une idée, une solution.

Plus vite que je ne le pensais, une silhouette sortit des fourrés non loin. Je reconnus aussitôt l'étalon doré. Stoppant mes hennissements intempestifs, je l'observais à présent en silence. "Vous zonez souvent dans les parages ?" C'était étrange qu'il soit arrivé si vite. Peut-être qu'il avait érigé un campement non loin, avec quelques Gsiens, pour établir une méthode afin de libérer et évacuer les prisonniers "Il n'y a pas que moi qu'il faut sortir d'ici ... On est plusieurs, là-bas." Je lançais un coup de tête en direction des écuries, au loin.

« Tous les jours depuis que je sais mon fils captif. » répond le Lion tranquillement, avec sincérité. Il observe les alentours, veillant à ce qu'aucun humain ne se montre. Il suit du regard l'endroit désigné par le gris et secoue la tête. « Je sais bien, mais seul, je ne peux malheureusement pas faire échapper tout le monde d'un coup. »

C'est qu'elle est restée à l'écart ces derniers-temps, la demoiselle. Elle se fichait hautainement des problèmes causés par les humains, et pourtant aujourd'hui, elle est là. M'enfin.. Elle ne se serait peut-être pas arrêtée si elle n'avait pas entendu ces hennissements répétitifs. Elle avait vu un étalon doré l'a devancer alors qu'elle comptait rejoindre l'immaculé. Elle les observe discuter quelques minutes, puis se montre. Elle les rejoint sur un trot léger, s'arrête, les dévisages lentement. « Et à deux ? » Isildure qui propose son aide ? Tellement absurde que ça en parait ironique. L'est-ce vraiment ?

Je ne connais pas la nouvelle arrivante ; je la toise d'un vif geste du regard. "Il en faudrait bien plus ... Mais commençons ainsi." Reportant mon attention sur Oroszlàn, je lui demande "Qui est votre fils ?" Ouais, j'étais pas bien à jour sur qui était de la famille de qui

La voix fait tressaillir l'étalon doré. Il ne la connait pas non plus, il faut dire. Mais pourquoi refuser une aide inestimable dans ce genre de situation ? Il lui offre un signe de la tête respectueux. « Merci. » Les présentations, ça sera pour plus tard. « Redjim. Red. » prononcé-je brièvement. « J'ai pu faire échapper Robin en m'écrasant plusieurs fois sur la barrière qui a fini par céder, mais c'était pas sans risques. »

Pendant que les deux zigotos parlent, Isildure observe minutieusement la barrière pour trouver une faille, ou du moins un endroit abîmé. Dès que l'étalon doré indique comment lui avait fait précédemment, la grande baie s'exécute. Elle se place dos à l'endroit le plus "fragile" qu'elle avait repéré et rue, frappant violemment le bois de ses postérieurs.

C'était clairement une réunion tupperware. Je regarde la petite grise nous rejoindre, sans dire un mot. Elle paraissait bien trop jeune pour s'occuper de choses comme ça. Puis, voyant la baie s'activait, je vins non loin d'elle. La regardant faire et accomplir sa ruade , je me mets ensuite à me cabrer pour taper la barrière affaiblie de mes antérieurs.

En voyant Osna débarquer, il soupire. Il n'aime pas franchement cette gamine, mais soit, c'est pas la préoccupation première. Il ne s'en occupe donc pas forcément, et ne prend même pas la peine de lui répondre, l'insolent. Mais personne ne le fait, visiblement ¬¬ Satisfait de voir qu'ils se mettent tous à s'exécuter, il s'éloigne un petit peu et procède comme il l'a fait pour Robin : il se cabre de tout son haut et retombe lourdement sur la barrière, qu'il entend déjà craquer sous son poids. Les blessures causées par la dernière fois qu'il a fait ça se rouvrent et lui arrachent une grimace, mais il se relève immédiatement pour recommencer.

Pas elle. Pas cette chieuse. Isildure ne se gêne pas pour lever les yeux au ciel. Elle aurait bien cessé son activité afin que cette peste ne puisse sortir du pré mais vas-y autant terminer. Et à contre cœur, elle donne le coup final. Une bonne grosse ruade. La barrière se brise.

Une fois que le passage est fait, il ne me restait plus qu'à m'échapper. Je lançais à la petite grise qui parait déjà "Va chercher les autres, si tu retournes là-bas." Passe le message à ton voisinnn, hééé En attendant, j'avais bien décidé de rester de l'autre côté des prés.

Le Lion observe la grise s'en aller avec un soupir de mépris. Il n'aime pas cette gamine non plus, quand bien même est-elle la fille d'Aslaug, elle n'a été élevée que par ce chien de Sweeney, son ennemi juré, et ça se voit bien aujourd'hui. Pour lui, elle n'est pas rattrapable. Il se tourne vers le gris, puis vers la baie, la remerciant d'un mouvement de la tête pour son aide. Certaines de ses blessures se sont rouvertes, mais il ne les sent pas vraiment. « Les hommes arrivent.. Ils ont dû entendre le bruit. Je reviendrai pour chercher mon fils. Maintenant file toi aussi, vite ! »