/ hear em talk - dominante

Elle l'aime bien. Il est simple, direct. Simplement direct. Il l'intrigue mais elle ne veut pas tout savoir maintenant. Elle veut garder une part de mystère pour la suite, le découvrir avec le temps. Alors bienvenu aux Sables.

Elle marche lentement, ses pas ne laissant aucune trace, ses sabots ne faisant craquer aucune brindille. Ses yeux jaunes sont fixés sur les silhouettes brunes des deux équidés au loin, tandis que sur son passage le ciel s'assombrit, vrombissant d'orages et s'illuminant d'éclair. Il ne pleut pas encore, mais l'air se charge d'humidité, la température baisse anormalement pour un territoire aussi sec que celui des Sables. Et un sourire léger se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle imagine Isildure reconnaître sa venue. 

Ce froid.. C'est elle. Décidément, Isildure semble lui manquer. Elle ne peut plus se passer d'elle. La reine ne la cherche pas. Elle sait que lorsqu'elle apparaîtra, elle la remarquera aussitôt. Elle lui sautera aux yeux comme la brune risque de lui sauter à la gorge.. Bélphégor. Gronde t-elle.

 Son nom résonne tout près d'elle, et tandis que la brume se dissipe, Belphégor apparaît pleinement au regard des deux protagonistes. Son regard jaune est calqué sur Isildure, qu'elle salue : Isildure, grommelle-t-elle, sa voix perçant maladroitement à travers ses cordes vocales. Elle l'observe attentivement, sous son masque dénué d'intérêt, et comprend vaguement l'importance de sa rencontre avec l'autre étalon... vers qui elle tourne la tête, rivant son regard luisant dans ses yeux plus sombres encore que la nuit. Oh! Sinha, souffle-t-elle, sans sourire.  

Ne l'approche pas. Tonne fermement Isildure. Cette prévention s'adresse à la fois à Bélphégor & à Sinha. La Reine redresse son encolure et tend ses muscles, prête à encaisser la suite.

 Elle s'immobilise, droite et inflexible, son regard jaune se portant d'abord sur Isildure, puis sur Sinha. La noirceur qui émane de cet être roux est telle qu'elle ne peut s'empêcher son attention de rester focalisée sur lui, ses yeux jaunes préoccupés sondant son regard abysssal. Non, répond-t-elle finalement, tu ne me connais pas. On m'appelle Belphégor. Puis, elle tourne la tête vers Isildure, qui gronde, petite panthère enragée. Tu n'as aucun pouvoir sur moi, Isildure, murmure-t-elle d'une voix presque - presque - câjoleuse, mais son regard est bizarrement triste.

Et toi non plus. Vibre t-elle d'une voix grave. Elle ne se contrôle pas, ne fait rien dans son propre but, et Isildure le sait. Elle-même l'avait dit lors de sa rencontre avec Oroszlàn, Belphégor ne veut rien, Ils exigent. La sorcière n'est pas à l'origine de cette mascarade, elle y est presque soumise. Mais qui donc lui donne les ordres ? Le mal. A l'intention de Sinha sans quitter la bête de son regard bleuté.