֎ La mort du p'tit orteil (DOMINANTE)

JACIN

La vallée vaporeuse… voilà un lieu que Jacin aurait dû éviter. Avec sa maladresse légendaire, il arrivait à peine à marcher 100 mètres sans buter sur un gros caillou. Alors imaginez le coco au beau milieu de la brume ! On assiste à une ritournelle de chutes et de jurons, audible à des kilomètres à la ronde. Pour la discrétion… c'est râpé. « OH PUT… EH BAH VOILÀ. MERDE. MERDE ! Mais allez vous faire fouuuuuutre laissez mon p'tit orteil tranquilleuuuuh » scande-t-il à bout de nerf, de grosses larmes lui coulant sur les joues et les deux genoux à terre, tel un soldat en train de capituler. Lui, un comédien ? Nooon, pensez-vous !

zohra

QUI OSE TROUBLER LA TRANQUILLITÉ DES BRUMES ? Un pie, plutôt beau gosse, vers lequel se dirige Zohra. C'est nul, il pleure, Zohra aime bof ce genre de situation car elle peut pas trop leur parler mal. Euh, ça va pas ?  

Très vite, une personne pointe le bout de son nez, attirée par ses pleurs déchirants. Il en est tout ému. Mais lorsqu'il lui répond, c'est très confus. Aussi confus que le discours d'un enfant en pleine pleurnicherie. Vous avez déjà réussi à comprendre ce charabia, vous ? « Bah za allait abant, mais… za allait abant, mais là za va bas. Zuis tombé plein de fois… plein de fois zuis tombé sur… sur des caillousses et… et… z'ai mâââââl !   » Le voilà qui chiale, chiale, puis s'étouffe dans sa morve. Le comble de la bogossitude.

Mais t'es pas un enfant toi ? En s'approchant de plus près, elle découvre que c'est un mec, en mode grand. Pas un gamin quoi. Alors elle est un peu beaucoup surprise. Humh. 

Après une poignée de secondes passées à toussoter, il finit par relever la tête pour la regarder de biais. « Et si j'étais un enfant dans un corps d'adulte… tu me ferais un câlin pour me consoler ?  » demande-t-il à voix basse, tout innocent qu'il est, les yeux implorants et rougis par les larmes.

Euh, je sais pas faire ces choses là moi. Bon, alors elle se baisse, il est vraiment space, mais tant pis, et elle tente un câlin en plaçant sa tête sur son épaule, ptêt que ça marchera. 

Quand elle se baisse pour lui faire un câlin, il y croit à peine. D'habitude, les gens le prennent pour un dégénéré.  Alors, tout content, il colle son encolure à la sienne pour chasser le chagrin… et ça marche plutôt bien. « T'es toute douce.  » dit-il d'un air un peu benêt, la voix un poil enrouée de par la morve qui a coulé au fond de sa gorge.

Euh, ouais, merci toi aussi ! On aurait dit Solgärd. Très perturbant. Bon, en plus tactile, cependant, plus franc, plus direct. Solgärd en mieux ? Nonnn, ptêt pas quand même. Euh, du coup, tu fais quoi ici, tu viens d'où ? 

Il reste encore blotti contre elle, ne voulant pas briser cette étreinte toute douce et chaude. Et puis, faut dire qu'on se les pèle un peu, dans cette vallée. Alors, ça l'arrange. « Je viens… d'un troupeau de merde, assez loin d'ici.  J'ai marché la blinde de temps avant de me retrouver là. On est où, d'ailleurs ?  » Il pose cette question avec une pointe d'inquiétude dans la voix. Comme un enfant perdu, en fait. Ouais, il s'la joue victime de la société. ¬¬

Bah sur GS, aux Brumes, chez moi. QUI NE CONNAIT PAS ZOHRA ET SES BRUMES ? SA REPUTATION VA AU DELA DES FRONTIERES MERDE. 

D'abord, il la regarde comme ça :  genre omg, mais t'es une dominante en fait ! Puis, son faciès suit la chronologie suivante :  (ceci est un questionnement intense) >  (ceci est le résultat d'un tel questionnement) >  (ceci est la tronche d'un enfant qui vient de découvrir l'existence de la pizza) « Hey mais, je peux vivre chez toi ?! Steupléééé, dis ?  » demande-t-il finalement, les yeux pétillants.