la chanson de prévert

Nephtys est alors percutée par l'étalon alezan, tombant dans l'eau tous les deux. Ca y est, ils ne pouvaient pas être plus trempés, elle ne pourra pas se venger. Elle remonte à la surface, prenant une grande inspiration. Elle lui donne alors un petit coup d'épaule pour le taquiner. Ah oui en effet, tu adores les jeux !

Alors qu'elle allait lui donner un second coup d'épaule, elle la laisse collée contre la sienne. Ce contact corporel la fait frissonner. Elle n'avait pas envie de se dégager, mais simplement de rester là, comme s'ils ne formaient qu'un seul être. C'est sûrement ce que je préfère chez toi.

J'aime tout ce que tu dégages. Ta folie, ton innocence, ton insouciance, ta gentillesse, le fait que tu sois un grand enfant.. ta personnalité. Nephtys était devenue écarlate. Elle baisse les yeux quelques secondes vers l'eau, avant de plonger ses prunelles dans les siennes. Elle effleure sa belle face de ses naseaux brulants. Et tes yeux bleus, et ta jolie tête blanche.

Ce contact chaleureux la fait tressaillir. Elle sentait son souffle délicat et régulier sur ses naseaux. Elle avait inconsciemment accordé sa respiration avec la sienne. Nephtys brûlait de l'intérieur, quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti, quelque chose qu'elle ne pouvait verbaliser. Elle ne cessait d'admirer ses yeux bleus. On pourrait s'y noyer, dans tes yeux.. chuchote-t-elle.

Elle lui dépose un baiser sur les lèvres, ivre de désir. Elle ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Elle piaffe nerveusement dans l'eau, en prenant soin de ne plus éclabousser Thao.

Elle tressaille en fermant les paupières. Un paquet d'émotions l'envahissent : le désir, l'appréhension, ou encore l'euphorie. Son coeur s'emballe au rythme de ses baisers. Elle ouvre les yeux, lui jette un regard qui semblait le prier de ne jamais s'arrêter.

Nephtys, tressaillant de plus en plus fortement, courbe son dos un peu plus à chaque souffle de l'étalon alezan. Elle ne savait pas si elle devait lui parler, lui dire ce qu'elle ressentait, ou au contraire se laisser silencieusement bercer par ses baisers.