Elle était arrivée plein cul, une fantastique habitude pour la lionne chocolat. Galoper à en perdre haleine, sauf que là, peu à peu slalomant entre les arbres et évitant les crevasses il avait bien fallu que Lupita ce fasse à l'idée de ralentir la cadence. Elle avançait maintenant d'un trot énergique, tout en essayant de savoir depuis combien de temps maintenant elle parcourait ces terres. Plusieurs semaines déjà. Elle avait entrevu trop de personnes à son goût dès sa première nuit ici, depuis elle s'était bien gardée d'éviter tout contact.
L'après-midi touchée à sa fin et il était temps de trouver un coin pour se poser. Passer la nuit ici ne devrait pas être un problème, bruyant certes, les oiseaux n'en finissaient pas d'hurler. Ou peu être que ce n'étaient pas les rapaces. Les branches craquées sous son corps qui changeait encore d'allure, devenant une balade sereine. Dans sa tête raisonnaient en silence les préceptes qu'elle s'imposait depuis des mois .. Pas d'ami, pas de soucis... Pas de lien, pas d'ennuis... Ne croiser personne sauf en cas de nécessité et ne jamais être dans la nécessité... Écourter tout contact avec un mâle aussi vite que poliment, sauf si nécessaire...
Et que cela ne soit jamais nécessaire. souffla t'elle finissant ainsi sa litanie.
(c)LOKIA
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Jeu 29 Juin 2017 - 23:19
Le paysage changeant sous ses yeux intrigués. Le jeune mâle parcourut des kilomètres. Il ne compta plus les heures passées à errer. Le Petit Prince était devenu un fugitif ; il était à l'affût du moindre signe sonore ou visible, qui pourrait compromettre sa tranquillité. Les oiseaux bruyants alors que le crépuscule pointait le bout de son nez, Waldelig était en marche dans le creux d'une forêt. Sous lui, la terre devint roche et il dut sortir de ses pensées pour se concentrer sur ses mouvements.
L'espace sonore s'emplit également d'un bruit qui se démarqua des hurlements de rapaces chassant leurs proies. C'était la cacophonie d'un galop cadencé par un de ses congénères. Le jeune poulain resta silencieux ordonnant à ses membres de s'arrêter. Il se trouvait proche du précipice. Son regard se détacha du trou pour se relever et apercevoir une silhouette mobile. Le premier jugement qu'il fit est l'inconscience de la jument, d'évoluer sur un tel terrain dans une vitesse folle. Fuyait-elle un quelconque danger ?
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Ven 30 Juin 2017 - 0:16
Lupita
Une odeur vient soudainement à elle. Un équidé. Certes, mais question importante de quel genre. Du genre pas identifiable... Elle s’arrête. Un truc louche l'intrique, elle devrait partir, maintenant. Mais cette odeur dans ses naseaux n'est ni mâle, ni femelle. Un eunuque ? Un fantôme ? Normalement les choses sont simples, elle identifie l'espèce, le genre et en général taille la route aussitôt. Ni vue, ni connue.
Pourtant, cette fois elle se remette en marche droit sur l'odeur et fini par se concentrer un peu sur le paysage plutôt que sur son odorat. De toute façon pas fiable. Enfin elle l'aperçoit, une petite silhouette. Mince, encore quelques mètres, non pas mince, maigre. Chétive. La petite n'a pas l'air très en forme. Mais si sa vue est bonne, mais en général elle se concentre sur les sons et effluves. C'est un bébé, elle n'en a jamais côtoyée, elle n'a aucun avis, aucune règle prescrite dans son système pourtant si bien préparé. Une faille noire est à l'arrêt juste devant elle. Il va falloir qu'elle se fasse un avis elle même.
Demoiselle, essaye-t-elle en guise de salut. Où est ta mère ? Il est grand temps que tu manges, j'ai cru avoir affaire à un fantôme, ce n'est pas raisonnable. Finit elle en secouant la tête.
Pour les présentations, faudra repasser, elle ne fréquente vraiment plus assez son espèce pour avoir gardé ces préceptes de basses.
(c)LOKIA
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Ven 30 Juin 2017 - 13:08
Tout allait vite, si vite. Le Petit Prince fut repéré par celle dont il observait l'avancée. Il essaya de chercher autour de lui, une autre attraction qui pouvait intéresser la jument.. C'était bien lui qui était piégé dans ses filets tendus par les deux yeux de sa consœur. Il resta stoïque tandis qu'elle s'approcha vers lui. La taille de cette inconnue fit prisonnier Waldelig d'un sentiment d'impuissance. Le poulain en avait rencontré. Des congénères qui le dépassaient ; même ceux de son propre âge. Sa mauvaise alimentation avait affaibli sa croissance. Il avait perdu toute harmonie. Sa carrure était loin d'être imposante. La jument utilisa le mot demoiselle qui laissa une trace amère dans l'esprit de l'ancien petit prince.
« Demoiselle ? Mh, non ! Vous vous trompez... »
Il avait déjà cherché autour de lui si elle s'adressait à un autre partenaire. Ils étaient que tous les deux. Depuis la mort du Serviteur, il passa des semaines sans côtoyer un seul de ses semblables. Ses deux billes sombres qui lui servirent de regard continuèrent à fixer la jument. Elle posa la question qui était encore douloureuse pour lui. Évoquer sa mère lui amena diverses images dans la tête. Ses traits faciaux se crispèrent à la vue de ces souvenirs. Il les chassa en secouant la tête. Il resta muet sur les paroles de la jument. Il regarda autour de lui. Waldelig venait d'arriver ici et il n'avait pas encore rencontré de chevaux. Il devait soutirer des informations sur le lieu où il se trouva.
« Pouvez-vous me dire où je suis ? À qui appartiennent ces terres ? »
Des questions lui montèrent à la tête, mais il préféra attendre et ne pas la mitrailler avec ça, au risque de lui faire peur. Il devait se rappeler de ses leçons sur la façon d'interroger les autres sans être intrusif. Sa vie de fugitif avait aspiré tout son savoir-vivre.
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Ven 30 Juin 2017 - 14:00
Lupita
Il fallait qu'elle essaie de se concentrer un petit peu, regardant plus en détail la pouliche. S'il n'y avait pas cet aspect que tout poulain en errance aurait surement aussi à la place de la noire, elle aurait remarquée plus tôt son erreur. C'est un mâle et intérieurement cela ne la dérange pas, trop jeune pour avoir une âme souillé. Et pour une fois elle pourra être libre dans son comportement. Sans méfiance.
Pardon !! Vraiment ! s'excuse-t-elle sincèrement.
Si jeune elle n'aurait surement pas aimée qu'on la prenne pour un poulain. Il l'interroge à son tour. Mais le petit n'a absolument pas l'air de vouloir lui répondre. Pourtant sa question donne l'impression d'avoir touché dans le mille. Il n'a donc pas de parents à ses côtés ? Mais où est sa mère, franchement, elle devrait avoir honte, laisser un si petit être seul, a la merci de tous leurs congénères avides, menteurs ... Et son père, mince, un étalon ne pourrait-il pas une fois dans sa vie être responsable ! ça la met en rogne.
Elle soupire, mais accepte son mutisme sur la question. Réfléchissant pour elle lui répondre convenablement. Où il est, dans une espèce de forêt pas très net, mais ce n'est surement pas la réponse qu'il attend. Elle est ici depuis quelques semaines et a entendue le nom de ces terres ... Elle a aussi remarquée qu'il y avait différents territoires, des frontières, elle a aperçue leurs aspects, mais ne connait pas leurs noms. Sauf une, celle des sable. Celle-ci elle en a entendu parler peu après être arrivée, dans les souterrains. Mais l'y envoyer ne serait pas une idée sage.
Alors, pour ce qui est de l'endroit, il me semble qu'il s'appelle GS. Et cette terre même que tu foules n'appartient à personne si ce n'es mère nature. Par contre, j'ai remarquée qu'il y avait des endroits où vivent des troupeaux, elles sont appelées les terres dominées ou quelque chose du genre. Une de chaque côté de la boussole il me semble.
Pensive elle l'observe encore, bizarrement elle a envie de l'aider. Tant qu'elle ne rencontre personne et encore moins les parents du noir.
Tu devrais rejoindre un troupeau, que quelqu'un te prenne sous son aile, au moins le temps que tu deviennes un fort aimable gaillard. Si tu veux je peux t'accompagner à une frontière pour que tu rencontres un "chef".
Elle deviendrait presque bavarde.
(c)LOKIA
Dernière édition par Lupita le Sam 1 Juil 2017 - 16:54, édité 1 fois
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Sam 1 Juil 2017 - 15:37
Il ne lui en voulait pas. Lui-même ne se reconnaissait plus quand il lui arriva de regarder son reflet dans l'eau. Depuis qu'il avait quitté le royaume, depuis qu'il était condamné au statut de fugitif, Waldelig traînait une carcasse meurtrie. Il n'avait pas l'allure d'un poulain de huit mois, mais plutôt d'un nouveau qui venait de naître. Il ne tint pas rigueur à la jument de l'avoir pris pour une pouliche. Il lui sourit pour lui faire comprendre qu'elle était entièrement excusée.
Elle ne releva pas son manque de réponse à sa question. Que dire sur ses parents ? D'ailleurs, ils avaient peut-être survécu à l'attaque. Le Serviteur l'avait mené en dehors du conflit sans avoir eu le temps de calculer les dégâts. Mais c'était une chance très infime qu'il y ait des survivants dans l'empire. Il aimerait y retourner pour s'assurer que le chaos s'était bien décimé, mais ce n'était pas raisonnable, surtout fragile comme il était. Il avait d'autres histoires à régler aussi.
« Des troupeaux ? Vous savez combien sont-ils ? »
Il but toutes ses paroles avec les oreilles dressées vers elle. Elle lui fournissait des informations intéressantes. Waldelig avait d'autres interrogations à lui faire parvenir. Il devait prendre connaissance du monde qui l'entourait, de cette nouvelle terre, pour pouvoir avancer dans ses objectifs. Ses yeux froids balayèrent les horizons quand elle proposa de l'accompagner vers l'un des chefs de ce vaste empire. Ce dernier pourra lui donner d'autres réponses sur ce qu'il recherchait.
« Je veux bien que vous m'escortez... »
De la compagnie ne sera pas de refus surtout qu'il se sentait perdu dans ce nouveau monde. Il ne voulait pas perdre de temps suivre la piste tant qu'elle était encore fraîche. Ses yeux tournèrent vers la jument et hésita à se présenter. Il fit toujours preuve de méfiance. C'était peut-être une espionne ou une traqueuse.
« Je suis bien content de vous avoir trouvé. Mais dites-moi, que fuyiez-vous avant de m'avoir vu ? »
Encore une question qu'il posa. Il se rappela de l'avoir remarquée au galop dans cet environnement particulier et hostile à la course.
InvitéInvité
Dim 2 Juil 2017 - 11:14
Lupita
L'accompagner, oui elle en serait capable s'il acceptait sa proposition, cela ne lui coûtait rien et puis il n'y avait vraiment rien à craindre d'un poulain. Les troupeaux. Alors, elle avait entendu parler de celui du Nord et celui des sables. Mais justement car elle les avait entendue être cité, ça serait bien les premiers endroit où elle ne le mènerait pas. Fallait-il lui mentir sur comment était composé ces terres, non. Elle plongea son regard dans celui du poulain. Elle s'apprêtait à lui répondre quand il accepta sa compagnie. Un petit sourire amical s'afficha sur son visage. Va savoir si c'était pas ça l'instinct maternelle.
Bien, je t'y mènerais avec plaisir. Quatre. Cinq, non quatre. Ces terres sont pour les chevaux qui vivent seuls. Il y en a un au Nord, je ne sais pas son nom, mais je crois qu'il y fait très froid. Un autre que l'on appelle Sable, au Sud je pense. Mais n'y va pas. Il est trop loin, il y fait trop chaud et le troupeau n'est pas réputé. Exposa t-elle. Un demi-mensonge plutôt qu'une vérité fastidieuse.
Elle réfléchit un peu, puis se souvient qu'il lui avait parlé juste avant qu'elle-même ne commence. Pourquoi galoper t-elle ainsi ? Elle fronça un peu les sourcils. A vrai dire elle n'en savait rien. Fuir, la question la perturba un peu, pouvait-ont dire qu'elle fuyait. Elle aimait courir, il n'y a rien d'étonnant à détaler ainsi. Enfin un coup d'œil sur le paysage qu'elle avait tant négligé lui fit se dire qu'effectivement à ce moment-là elle ne fessait attention à rien d'autre. Mais pouvait-ont appelé ça fuir pour autant. Elle n'avait rien à fuir ... Si ce n'est le monde entier, les mensonges, les autres, le contact.
Sa petite litanie lui revient en tête, elle se rendit compte qu'effectivement elle se cachait, elle partait toujours plein pot à la première esquisse de vie. Et lui avait réussi à deviner ça juste à la voir galoper comme elle le fessait à longueur de temps. Intelligent le petit.
Les soucis, mais j'aime beaucoup galoper à perdre haleine en fait. Puis changeant de sujet. Sinon je pense qu'il y a une terre acceptable non loin, je n'ai pas non plus son nom, mais elle est souvent dans le brouillard à ce que j'ai cru apercevoir en traînant près des frontières. L'herbe devrait être bien riche.
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Jeu 29 Juin 2017 - 15:06