Tired //W//

L'alezane attend impatiemment. C'est à ce moment qu'elle se rend compte qu'elle ne contrôle plus rien. Ni son corps, ni la situation. Elle met son cerveau et ses pensées à off et laisse le désir parler. Les flammes vives ont pris possession de ses agissements. Elle a réussi à l'attirer. Girl power. Elle possède une arme toxique qui n'appartient qu'aux juments.
Elle commence à trépigner d'impatience. Phoenix recule légèrement. Puis, ses postérieurs fléchissent un petit peu. Le poids du gris enfin posé sur son dos l'écrase, mais elle s'y fait rapidement. Elle sent le souffle de Winterfell sur sa ganache. Il attend son signal, le signal du départ. Pour toute réponse, elle écarte les postérieurs, se laissant plus de stabilité et donnant à l'étalon l'accès à ce qu'ils veulent. Elle a hâte. Elle attend, encore, se collant un peu plus au mâle. Il lui semble que la température ambiante monte de plus en plus.

Enfin. La rouquine ne peut empêcher un petit gémissement de s'enfuir quant à la sensation agréable provoquée. Elle sent ses dents plantées dans son garrot. Elle tente toujours de retenir ses gémissements, mais elle n'en est pas toujours capable. C'était agréable, de sentir leurs corps fondre ensemble, à l'unisson. Elle n'entendait plus le crépitement de la pluie.
Pheonix est têtue. Mais elle ne se préoccupe plus d'être en position de faiblesse. Le moment qu'ils vivent est trop agréablement merveilleux.
Des gouttes de sueur commencent à perler dans son encolure.

Pour la rouquine aussi c'était comme ça. Il n'y avait pas mots pour le décrire. Elle fermait les yeux depuis un moment déjà. Les longues minutes qui s'étaient écoulées paraissaient comme des secondes. Ou des heures. Elle avait complètement perdu la notion du temps. Seule la fusion de leurs deux corps importait. Son encolure était humide de sueur et ses postérieurs faiblissaient. Mais elle se serait sentie capable de rester ainsi encore longtemps. Mais ce n'était pas possible. Cependant, elle ne put empêcher un sourire un peu étrange lorsqu'il la serra un peu plus contre lui.
C'était fini. Déjà. Mais elle en avait bien profité. Le gris vint poser son nez sur son épaule et elle se blottissa contre son encolure. Elle sourit pour toute réponse. Elle était essoufflée.

Phoenix se laisse serrer contre lui. Elle n'avait envie que de partager encore un peu de chaleur. Le contact la fait vibrer de l'intérieur. Elle sait que bientôt, il disparaitera de la map monde, alors elle veut profiter des derniers instants avec lui.

Phoenix laisse son esprit s'évader, encore. Comme si rien n'avait d'importance, comme si ce n'était qu'un songe idyllique. Un songe éphémère. Les secondes avant son départ sont-elles comptées?
Si son esprit s'était échappé, il revient docilement à sa place, le moment venu. Elle baisse les yeux, prenant conscience se ce qu'ils avaient fait. Certes, c'était agréable. Mais inconscient. Elle ferme les yeux sur la réalité, mais lorsqu'elle les ouvre tout est encore là. Sa vision se brouille, avant de redevenir correcte par la suite. Son pouls s'accélère et la panique monte, l'étouffe. Elle ne sent plus la chaleur de Winterfell. De toute façon, il la laissera sûrement seule. Il n'est qu'un gamin. Mais elle? Entre l'adolescence et la sagesse.
Elle se mord les lèvres, ne répondant rien. Il s'en foutait.

Évidemment. Phoenix relève la tête et s'empresse de lui barrer la route. Hors de question qu'il s'en tire comme ça. Quelle surprise. Tu me laisses toute seule après ça. Je croyais que tu ne t'abaisserais pas à ce pietre niveau là.

Elle soupire. Il a raison. Elle savait qu'elle avait été UN PEU agressive, mais bon, peu importe. Elle ferme un instant le yeux, elle cherche ses mots. Je n'ai pas peur. Et je ne peux pas dire que je n'en ai pas eu envie ou que je n'ai pas apprécié. Elle se tasse sur le côté, pour le laisser passer. Winterfell, je ne te demande pas la Lune. Mais ne me laisse pas seule. Nous étions deux. Et nous resterons deux dans cette histoire. Tu seras le père des «conséquences». dit-elle plus doucement.

rip Phoenix Je crois qu'elle va partir.   Et sa fille va l'haïr

Ce n'est plus de la tristesse qu'il pourra y lire, mais de la panique. La panique qui étouffe. Les larmes lui montent aux yeux. Elle ne sait plus quoi faire. Ce n'est pas comme si elle pouvait le forcer à l'aider. Winterfell... sa voix se brise. Elle baisse les yeux. Puis, elle relève le regard vers lui. Et pourquoi? Pourquoi est-ce que je devrais affronter ça seule? Tu étais là toi aussi! Je n'ai pas besoin que tu sois omniprésent, mais aide-moi un peu!