○ shape of you

H O O K E R

L'appaloosa déambulait sur le territoire des Brumes, le visage fermé et le regard assassin. Il allait bientôt péter un plomb avec ces putains de moustiques qui lui trouaient la peau depuis une demie heure. La mâchoire serrée, il tentait de prendre sur lui car il était impuissant face à ces foutus insectes. Il en oubliait presque de chercher ce qu'il était venu trouver ici, sans certitude qu'il y parviendrait. Où est ce que ce salopard de Redjim avait bien pu emmener son fils ?

Après quelques minutes de marche supplémentaires, il s'apprêtait à faire demi tour avant de foutre le feu à l'endroit - sans trop savoir comment mais osef -, lorsqu’une silhouette un peu plus loin, légèrement camouflée par la végétation, attira son attention à la dernière seconde. Surement qu'il en aurait eut strictement rien à foutre si l'individu ne possédait pas cette robe dorée. Son sang ne fit qu'un tour et ses oreilles se plaquèrent contre sa nuque. " REDJIM ! BORDEL VIENS ICI ! "

Alors qu'il se débattait comme un beau diable pour se dépatouiller toutes ces plantes autour de lui, la provocation venant de Red tintant à ses oreilles le fait s'immobiliser et hurler de rage. " JE VAIS T'ARRACHER TA PAIRE DE COUILLE INUTILE RED SI TU ME RENDS PAS MON FILS! " On en venait à l'essentiel. Il le savait, il en était certain. L'odeur de l'isabelle était partout lorsqu'il avait trouvé Zohra mourante. Oh putain ces plantes lui casse les couilles et l'empêche d'avancer. Il se met à les arracher vigoureusement et frénétiquement pour tenter d'avancer jusqu'à lui. Cela l'aidait à passer ses nerfs en même temps .

(Aaaah il me tue tellement Red, j'aime trop)

Calmement ? Il avait l'air d'avoir envie d'être calme ?! " Hey mais ce mec il est né pour me casser les couilles. " râle t-il pour lui même, pas assez fort pour qu'il l'entende de là où il se complaisait à le narguer. " ET EN PLUS DE CA T'ES CON ! " Bon ok, ça c'était gratuit mais ça lui faisait un peu de bien.
Il progresse, lentement, trop lentement, jusqu'à enfin le voir planté là, plus qu'à quelques mètres. Hooker avait plein de plantes gluantes et dégueulasses collées à lui, son regard était enflammé, et sa respiration haletante. " Alors comme ça tu vois pas de quoi je parle ? T'as besoin que je te rafraichisse la mémoire ? " Mais son ton indiquait clairement que cela serait douloureux.

Hooker remarque son mouvement de recul mais il s'en contre fout, il continue à avancer, sa démarche s'accélère et passe même au trot. Son visage est déterminé, ses lèvres serrées, le regard focalisé sur sa cible. Et si Redjim n'avait pas ouvert de nouveau la bouche, il lui aurait mis son sabot dans les dents. Mais ça le stoppe net. Il ne s'attendait pas à ça. Il fronce les sourcils, interloqué. " Quoi ? Qu'est ce qu... " Il s'interrompe. Aaaah. Merci pour l'info uncle Ben's. Hook enregistre. " C'est pas de celui là dont je parle mais merci, je sais où le chercher maintenant. " Même si il s'en doutait un peu. " Je te parle de l'enfant de Zohra ! MON enfant. Le deuxième, ou le premier, je me rappelle pas --" "

Ouais ouais bon il avait baisé les deux ennemies de sa mère et leur avait fait des mômes, mais c'était stratégique tout ça, et aussi parce qu'elles étaient bonnes
" Boa ? " Il prend un air interloqué. " Attends attends, t'as appelé mon fils Boa ? " Il allait s'emporter, lui claquer que ça puait la merde comme nom mais finalement, il range son impulsivité et prend le temps de réfléchir. Un boa c'était cool, c'était fun, c'était un big serpent qui tuait des gens. " Bon ok soit, il est où ? J'ai bien senti ton odeur partout autour de Zohra quand je l'ai trouvé entrain de crever... Tu sais, quand tu l'as laissé là pour faire ce que tu sais faire de mieux, être un lâche. "

Non pas qu'il aimait Zohra, mais il l'aimait bien, il la trouvait cool et il kiffa pas entendre Red l'insulter, même si sa mère en ferait surement autant, elle, elle avait le droit, pas lui. En guise d'avertissement, il vient faire claquer ses dents à quelques millimètres de la peau fine et sensible de ses naseaux, oreilles plaquées contre sa nuque. " Bien sur qu'elle était vivante, j'ai du attendre, longtemps, qu'elle crève. Et elle y arrivait pas, ça prenait trop de temps. Alors j'ai fait ce que tu aurais du faire, je l'ai tué. " Son ton est acerbe, son regard impétueux. " Et qu'est ce que tu lui dis à Boa quand il demande où est sa mère, hein ? "