∞ chatouille moi si tu peux

Une poussée d'adrénaline fait repartir la petite comme une voiture à ressort. Menteur! Se sauver de nouveau n'était peut-être pas la meilleure des idées, mais qui sait ce qui lui serait arrivé si elle était resté dans sa cachette. C'est alors que la vie lui offre un cadeau, un vieille arbre au tronc creuser par le temps. Une petite ouverture s'y trouve et la princesse s'empresse d'y glisser. La grotte est juste assez grosse pour l'accueillir, Gaya surveille l'entré nerveusement.

Voyant la petite silhouette surgir et se faufiler, Eïdan d'une impulsion impressionnée fit un bond en avant. Tant pis pour toi Chérie...Mais alors qu'il était à quelques centimètres de l'atteindre, la pouliche se faufila dans une espèce d'antre camouflée derrière ce vieux tronc abîmé. On aurai pu penser que l'étalon allait s'énerver et perdre patience mais non, au contraire il se posa de nouveau, dans un calme sans faille. De toute façon elle est coincée. Il glisse son museau devant l'entrée de sa cachette et murmure. " Comment t'appelles tu petite ?"

Gaya n'avait pas du tout confiance en Eïdan et par réflexe, elle mentit puisque s'était un de ses talents. Isildure. Pourquoi avait-elle donner le nom de sa mère? Elle même ne savait pas trop. Par contre elle jugeait que l'ébène ne méritait pas du tout de connaitre son vrai nom. Elle se sentait tout de même un peu en sécurité, sachant qu'il ne pouvait pas l’atteindre, mais un jour elle devrait bien sortir de sa cachette.

Eïdan resta silencieux, écoutait le bruit de sa respiration. Elle avait elle même l'air surprise du nom qu'elle lui avait sorti mais de toute façon peu importe. Il comptait s'en amuser encore un moment. Il força un peu le passage pour faire entrer le bout de son museau et insuffler un souffle chaud sur la peau de la jeunette. " Et comment comptes-tu te sortir de cette situation ma belle dis moi ?"

Le souffle du mâle provoqua un frisson chez la petite. Je vais crever ici s'il le faut. Je n'ai pas peur de la mort. Même Gaya fut étonnée des mots qui sortaient de sa bouche. On aurait pas cru qu'une si jeune pouliche aurait pu dire une telle chose. Elle se recroquevilla encore plus sur elle même.

Eïdan ne put s'empêcher de laisser sortir un rire spontané.
Restant exactement dans la même position, maintenant la pression il continua. "Pourquoi te caches-tu alors ? Cela pourrait être bien plus rapide que de te laisser mourir ici..."

Une vague de colère parcouru Gaya. C'est pas toi qui va me tuer! Sa voix résonna dans l'antre de l'arbre. Elle se demanda alors qui pouvais bien parler de la mort d'une tel façon? Comme si c'était anodin que de tuer une pouliche qu'on ne connais pas.

Ce rire rauque et inquiétant sorti de nouveau du fond de la gorge de l'étalon. " Ne jamais dire jamais ma grande " Eïdan fini par se reculer de l'entrée de sa cachette. Il recula de plusieurs pas francs, de toute façon, peu importe quand et comment elle décidera de sortir de là , il n'aurait aucun mal à la rattraper ou même la retrouver, ça n'en sera que bien plus excitant. Il prit un air résigné et lâcha ; " Bon très bien. Donne moi trois vraies bonnes raison de te laisser saine et sauve. "

Elle détestait ce rire tout comme elle détestait tout ce qu'était Eïdan. J'ai même pas dis jamais d'abord. Les enfants, toujours le bon mot pour vous remettre à votre place! La princesse étira le cou quand l'étalon recula. Et mince, il était toujours là... Bon, c'était quoi ça? Un test? Gaya se mit à réfléchir. De un. Elle prit un air pincé. Je suis qu'une enfant. De deux, je chante comme une déesse. Elle fit une pause. De trois, ma mère va te botter les fesses sinon. Un petit sourire espiègle peint ses lèvres.

Eïdan poussa un profond soupir. "Justement, tu n'es qu'une enfant. C'est l'âge parfait pour mourir. Si on m'avait tué à ce moment la je serai resté bêtement heureux. " Il marqua une pause un moment puis finit par secouer vigoureusement la tête, voulant faire sortir ses images sanglantes de sa tête. " Dans ce cas, chante moi une chanson et pour ta mère, ne t'inquiète pas pour moi va" Alors qu'il finit sa phrase, il sentit des touche de fraîcheur tomber une à une sur son corps. Il se mit à neiger. Chaque flocon contrastait tellement avec sa robe noire ébène. "Allez sors de là. C'est pas ton heure. "

Rien à foutre de son baratin. S'il était si malheureux que ça il n'avait qu'à se jeter en bas d'une falaise. Gaya voulait vivre et elle ferait tout pour qu'il en soit ainsi. Oh merde, il voulait qu'elle lui chante une chanson... Bon c'est vrai, elle savait chanter, mais en cet instant elle figea. Heureusement, Eïdan se ravisa et lui proposa de sortir de sa cachette. La princesse réfléchie quelques secondes. Alors va-t-en loin loin, ensuite je sortirai. Elle était prudente quand même, ou bien naïve...