divisibilité par 4

Ceresia

La petite errait dans les ruines aux roses, ayant réussi à s'échapper du cocon familial. Sa mère était gentille, mais qu'est-ce qu'elle était étouffante. Surement parce qu'elle était sa première fille, son premier enfant. La minus s'avança donc, pleine de curiosité et de naïveté qu'offre l'enfance. Etait-elle seule dans les parages ?

Sur le coup, elle pensait que oui ... Mais en dévalant les escaliers des ruines, elle tomba nez à nez avec un étranger, pas plus haut qu'elle. Ses petites oreilles se dressèrent immédiatement sur sa tête, ravie d'avoir trouvé de la compagnie. "Salut !" lança-t-elle comme première approche. Restait à savoir s'il était cordial ou pas, ce jeunot là. Elle espérait bien que oui ; Ceresia avait pour ambition de se faire le plus d'amis possibles ici.

Elle ne comprenait pas pourquoi il lui répondait ça. "Ça veut dire bonjour dans ta langue ?" Un peu naïve, mais c'était l'âge qui faisait ça ... Fallait lui pardonner, en quelque sorte. La petite beige resta muette, attendant une quelconque autre réponse. En attendant, elle l'imita et se mit à observer les roses autour d'eux.

Elle se mit à courir après lui pour le suivre pas à pas. Elle était curieuse de cet individu. "Tu viens d'où ?" demanda-t-elle en observant le petit pie. Parce que s'il parlait une autre langue, il devait forcément venir de loin. Un instant, elle se perdit dans ses rêveries, imaginant le monde extérieur à Galop Sauvage.

Elle s'arrêta quand il se retourna pour lui faire face. Elle l'observa avec de grands yeux, en mode qu'est-ce qu'il y a ? pourquoi tu te retournes comme ça tout d'un coup ? Ses petits yeux clairs ne parvenaient pas à distinguer l'état d'âme du gamin. "T'es né dans une grotte peut-être ..." Elle en avait déjà visité une il y a quelques semaines ; il y faisait particulièrement noir.

Elle fut un peu blessée que l'autre ne l'appelle pas par son prénom. Et c'est à ce moment précis que la minus se rendit compte qu'elle avait oublié de donner son nom. Un peu bougon, elle rattrapa le nain et en passant à côté de lui pour voir ce qu'il lui montrait, elle marmonna : "Au fait, moi, c'est Ceresia." Sans attendre de quelconques directives, la petite demoiselle passa la porte et pénétra dans un lieu sombre, parsemé de rayons de lumière.

La petite avait eu le temps de faire le tour du propriétaire. En soi, il n'y avait pas grand chose à visiter ici ... Juste des décombres, avec des halos de lumière de ci de là, mais rien de grandiose. Quand l'autre nain se décida à entrer dans leur salle de jeux, Ceresia ne put s'empêcher une petite pique. "Tu te décides enfin à entrer ? T'as cru que j'allais te séquestrer ?" Elle se trouva amusante et se prit à étouffer un petit rire taquin. Elle avança vers lui et l'observa en silence, avant de s'approcher de la porte par laquelle ils étaient entrés. De gauche à droite, et de droite à gauche, son regard observa les alentours. Ils avaient l'air d'être vraiment seuls. Elle revint vers le centre de la pièce et se remit à distinguer chaque détail de cet endroit. Il devait surement exister des passages secrets, des trucs tellement vieux qu'ils devaient être bien poussiéreux.

Les yeux de la pouliche s'écarquillèrent en voyant cette porte sortie de nulle part s'ouvrit devant eux. La naine fut très intriguée par cette nouvelle salle qui s'offrait à eux et elle ne perdit pas une seconde plus pour y pénétrer. Au passage, elle bouscula somme peu l'autre morveux qui était surement dans un état dubitatif. Téméraire mais pas trop, à peine rentrée elle s'arrêta et observa silencieusement. Cet endroit ne lui inspirait rien qui vaille ; elle renâcla bruyamment pour annoncer leur présence.