Quesaco - G

H O O K E R

L'appaloosa arpentait le lieux, la pluie venait parsemer sa robe de traces d'humidité, les arbres retardant considérablement le fait de terminer trempé, mais s'il s'attardait ici, il finirait tôt ou tard par l'être.
Il avait senti une drôle de présence ces derniers temps. Comme si il avait pas déjà assez de choses à foutre. Hook était à l'affût, bien déterminé à connaitre le fin mot de cette foutue histoire. Ce n'est cependant pas une silhouette inconnue qui finit par se dessiner face à lui. Tiens, Blondinet. lâche t-il sans cacher sa déception.

Hook ne répond pas à son sourire par un autre du même acabit, il a trop la flemme aujourd'hui, il est même un poil fatigué. Depuis quand n'avait-il pas dormi ? Il ne le savait même plus. Bien qu'il soit déçu de tomber sur lui et non pas un potentiel envahisseur mystérieux, il n'est pas pour autant irrité de sa présence. Il fait juste avec. La palomino parvient cependant à lui arracher un bref sourire amusé. Étant donné que sa robe était parsemé de tâches, c'était ironique, peut être un peu lourdeau, mais ça l'amusait quand même. Ah donc aujourd'hui on se tape pas dessus, tu veux qu'on parle de la pluie et du beau temps aussi ? lance t-il, sarcastique et provocant, plissant légèrement les yeux. Il ne prend même pas la peine de répondre à sa question, sachant déjà que cela ne l'intéressait surement pas puis il n'y avait qu'à voir sa gueule pour savoir que ça n'allait pas encore très fort.
Hooker continue d'avancer vers lui. C'était surement prendre un risque, surtout dans son état, mais puisqu'il était là, il fallait qu'il lui parle. T'es un con, j'suis un con, on est ex aequo, j'ai vraiment besoin qu'on discute enfaite. claque t-il en arrivant à sa hauteur, vissant son regard au sien. J'ai vu Hawk, il m'a dit que tu étais intéressé pour défoncer les anarchistes. C'était un raccourcis, mais il n'y avait pas souvent de détour avec Hook.

(Désolée pour le retard   )

Le tacheté entend sa menace mais ne s'en formalise pas, s'il devait s'inquiéter à chaque fois qu'on lui adressait des mots de ce genre, il serait terrer au fin fond d'une grotte en plein coeur de la jungle pour être sur qu'on ne le retrouve jamais. Mais fort heureusement pour lui, malheureusement pour les autres, il n'en avait rien à foutre. Il rendait chaque coup qu'on lui portait, quels qu'ils soient.
Hook lève les yeux au ciel en affichant un air agacé, secouant légèrement la tête de gauche à droite avant de river de nouveau son regard, déterminé, sur le palomino. On a pas besoin d'être potes, alliés ou n'importe quelles autres conneries du genre. Tu peux m'être utile, je peux t'être utile. Quand on aura eut ce qu'on veut tout les deux, tu pourras bien continuer de me détester autant que tu veux, j'm'en branle. assène l'étalon. Ses propres mots dirigent son esprit vers une autre interrogation. J't'ai fais quoi aufaite ? Non parce que clairement il ne voyait pas. Non pas qu'il s'en inquiète, il était juste curieux.

Hooker lève les yeux au ciel en affichant une mine exaspéré. C'était toujours la même rengaine, la même musique éraillée qui sonnait à ses oreilles. Il faillit lui balancer son manque d'originalité à la tronche mais les mots qui sortirent par la suite de sa bouche lui coupèrent la chique. Ses lèvres s'interrompent en cours de route et restent coincée en mode " o " tandis qu'il le fixe d'un air interrogateur. Quoi ? Ses muscles se tendent pendant que son regard vagabonde partout autour d'eux. Il n'avait donc pas halluciner lorsqu'il avait senti des présences étranges. Mais il était surement trop occupé à mener sa vengeance à bien pour s'informer de ce qui se tramait d'autres que ces foutus anarchistes. C'est qui ces putains de nouveaux encore ? Qu'est ce qu'il se passe ?

(cimerrr)

Hook l'écoute tout en réfléchissant à toute allure. Putain les fils de putes. filtre tout de même de sa bouche, au passage. D'un côté, il avait envie d'éclater de rire à la gueule de ce fucking Akan. Il voulait sa liberté ? Bah tiens, des gros bâtards venaient tout rafler tranquillou après qu'il ait bien foutu son putain de bordel. Fais chier ! pesta t-il en frappant le sol de son sabot. Il devait se rendre à l'évidence que du coup, sa vengeance personnelle allait surement devoir attendre. Là c'était aussi sa liberté à lui qui était menacée. Hors de question. Bon, ça change tout cette merde. Faut qu'on se concentre là dessus, hors de question que leur laisser nos terres à ces connards. claque t-il en verrouillant son regard à celui de Ghanan en redressant l'encolure. T'es avec ou contre moi ? Il avait besoin de savoir, surement allaient-ils, l'un comme l'autre, devoir faire des alliances qui leur déplairait. Mais avaient-ils seulement le choix avec la menace qui pesait sur eux tous ?