Point de vue.

Et pourtant, elle n'avait rien fait pour heurter sa sensibilité. Elle l'observa, l’œil neutre et froid, s'éloigner comme un enfant qu'on aurait vexé avec des futilités.

Ce n'est pas sa sensibilité qui avait été touchée, mais son ego. Il la surveille du coin de l’œil. Il s'arrête alors et tourne la tête vers elle pour l'observer à son tour. Il se tourne alors et commence son jeu préféré : le jeu des regards.

« Tu es de ces nouveaux. » Elle fit une courte pause. « T'es des parias. » conclue-t-elle en l'observant, comme si elle pouvait lire dans les âmes. Ses yeux d'un noir absolu semblaient sans fond tandis qu'elle le fixait sans ciller.

C'est la première a le deviner. Il l'observe d'abord sans rien dire. "Ouais, exactement. J'suis un parias.", dit-il sans pour autant la menacer. Il s'en moque qu'elle le sache. Ils n'ont qu'à tous le savoir ! Il s'en fiche.

« C'est quoi votre but, ici ? » Parce qu'elle n'était pas dupe. Elle savait que ce n'était pas qu'une bande de touristes.

"J'vais certainement pas te le dire si je n'ai rien en échange.", dit-il avec arrogance. Il la fixe, les oreilles pointées vers l'arrière.

« Bien. » fit-elle calmement en l'observant. « T'es au courant que je peux aussi juste attendre de voir ce que vous allez faire ? » le provoqua-t-elle.

"Si tu fais ça je te défonce mademoiselle R.", dit-il avec un sourire carnassier en s'approchant d'elle. Il s'arrête quand leurs naseaux ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il ne pourrait pas se résoudre à lui faire de mal, mais autant qu'elle le sache, il était un peu fou sur les bords.

« Si ça rejoint le but ultime de ton groupe, que ce soit maintenant ou plus tard qu'est-ce que ça change ? » fit-elle en l'observant toujours de ce regard pénétrant. Elle était toujours dans la provocation, mais elle avait besoin de savoir à quel genre de personnage elle avait à faire.

« Je frappe pas les filles. », murmure-t-il alors. « Je n’y arrive pas, sauf si j’y suis vraiment forcé. », lui dit-il ensuite.

« C'est sexiste comme pensée, ça. » fit-elle dans un souffle, l'observant en haussant un sourcil imaginaire.

"Non, pas du tout. J'en suis juste incapable.", murmure-t-il à la jument en plongeant ses yeux ténébreux dans les siens.

« Bon.. je dois en juger que je peux te provoquer sans craintes ? » lança-t-elle avec une expression malicieuse et profonde. Digne de la magicienne qu'elle était.

"Je ne dirais pas ça.", souffle-t-il en lui soufflant dans le nez. "Je suis imprévisible. Je peux te faire ce que je veux.", dit-il avec un sourire charmeur et amusé au coin des lèvres.

« Tu n'es pas la première personne qui me menace. » fit-elle en lui soufflant de la même façon dans les naseaux. Puisque c'était agaçant. « Et tu ne m'impressionnes pas plus que les autres. » ajouta la sorraïa en soutenant ce regard sans ciller.