catch me if you can

Spoiler:

Il observait un castor alimenter sa hutte de plusieurs branchages. Ces petites créatures étaient dotées d'une force bien souvent insoupçonnée, ce qui avait toujours plus ou moins captivé la curiosité de l'entier. Aux aguets, il épiais tous les bruits qui l'entouraient.

Il entendit l'individu avant de le voir. Normal, avec son gros cul il faisait tellement de bruit celui-là. Bientôt la grande gueule de Mukesh s'ouvrit pour s'adresser à lui avec autant de tact qu'il n'en avait d'habitude : proche de zéro. Aaren ne prit même pas la peine de soupirer. Il avait l'habitude, depuis le temps. « T'as vraiment le plus petit cerveau du groupe toi c'pas possible. » lâcha-t-il simplement, un sourire narquois sur le visage pour toute salutation. Avec eux, pas de banalités, pas de politesse. « J'passe plus inaperçu que ton gros cul par ici. Et j'te rappelle que j'habitais là, avant que vous m'embarquiez comme des feuj. J'connais mieux le terrain. »

« J'me fais pas de soucis pour la taille de ma cervelle. J'suis encore à peu près proportionné entre mon cerveau et mon cul, contrairement à d'autres. » railla-t-il. Ouais bon, il gazait pas mal mais en même temps c'était tout le temps comme ça. Là, il avait plus ou moins de la chance que Mukesh lui écrase pas la tête. Il avait toujours été fidèle à lui-même, demeurant provocateur, parfois plus parfois moins. Mais il ne comptait plus le nombre de raclées qu'il avait pris depuis qu'il était ado par ce gros connard. « Bah qui sait, si j'étais resté ici j'aurai peut-être été plus apte à te péter le cul. » Haha, comment faire chier Kekesh en remettant en cause son éducation guerrière.
« Sinon ça t'intéresse pas plus de savoir c'que j'ai appris entre temps ? Vous m'avez pas laissé beaucoup de temps. J'vous manquais trop j'pense. »

Bon ok, la béquille. Celle-là, elle avait pas été si violente. C'est qu'il était de bonne humeur, aujourd'hui. Valait mieux pas le chauffer. Et puis là, ils parlaient business. « J'ai rencontré les tantouzes qui vivent ici. On a le champ libre, tous des fragiles, tu vas te régaler. » Il le laissa se délecter de la nouvelle. Quand il y avait des culs à défoncer, Mukesh était pas le premier à râler. « Seul truc pas drôle : y'a une bande d'anarchistes qui sont déjà passés par ici avant nous. Ils ont renversés les dominants. Ils sont tous encore là, c'est très récent. Apparemment, aucune terre n'est prise. »

Aaren haussa un sourcil imaginaire, émettant un petit ricanement. « Défoncer des gens que j'connais. Ils sont certainement tous crevés maintenant. » Et puis ça ferait trop plaisir à Mukesh de le voir faire ça. Parce que cela lui montrerait à quel point Aaren leur était fidèle. Qu'il aurait encore des émotions, des gens à qui il tient. Sauf que l'isabelle était persuadé qu'il n'y avait plus personne, ici. Tous des fantômes. « Bref. C'est quoi le plan ? Juste poser son cul ? Tu m'as habitué à mieux.»

Aaren retint un soupir. Bien sûr qu'il pensait. Et certainement bien plus que ce gros cul plein de merde. Mais grâce à d'autres membres des parias, l'entier avait apprit à ne pas montrer ses émotions, ni son ressentis, puisque cela l'avait à mainte reprise conduit à se prendre des roustes dont il se souvenait encore. « C'est moi qui les crèverai. » fit-il avec un sourire provocateur, appuyant le fait que, si des proches à lui étaient encore ici et en vie, qu'ils ne le seraient plus pour longtemps. Mais il avait presque oublié que parler de tactique avec Kesh ne servait à rien. Il avait le cerveau de la taille d'un petit pois. « On verra bien qui va botter le plus de culs. »

Aaren leva les yeux au ciel une fois que Mukesh fut parti, traînant son gros cul ailleurs pour encore étouffer quelqu'un avec, sûrement. Il partit dans le pub le plus proche pour siroter un mojito en mattant des petits culs.

outi outa