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Je trotte rapidement jusqu'à la piscine sauvage. Il faisait super chaud et je n'avais qu'une envie ; c'était de sauter dans l'eau. Je n'ai même pas pris le temps de me mouiller la nuque et tout le reste ; j'ai sauté direct et tant pis si j'arrose les autres au passage !

Je m'amuse comme une petite folle dans l'eau. Je prends un immense plaisir à arroser tout ce qui se trouve à proximité de moi dans un rayon de deux ou trois mètres. Si bien que je ne fais même pas attention à la présence de Baïkan, couché sur la rive.

Je m'apprête à faire le sous-marin lorsqu'une voix s'élève. Absinthe ? Ah bah oui, c'est moi. Je lève vivement la tête et observe la rive. Mes prunelles bleues s'arrêtent finalement sur la robe pie de Baïkan. Oh, il est carrément plus grand qu'avant !
- Baïkan ! Bah qu'est-ce que tu attends, viens tremper tes fesses dans l'eau ! Je m'écris.

Je ne le quitte pas une seule seconde des yeux tandis qu'il entre dans la piscine.
- Je vais au bal avec Orion, je réplique, un léger sourire au coin des lèvres. Et toi, quoi de neuf ?

Je ne peux cacher ma surprise lorsque je le vois presque s'étrangler à l'annonce de mon cavalier. Qu'est-ce qu'il a contre Orion... ? Je laisse cette interrogation de côté. Avec Umka ? Ça va, le tirage n'est pas si mauvais. Personnellement, ça ne m'aurait pas dérangée d'y aller avec elle. Enfin, je sais bien qu'il aurait préféré y aller avec Aulia mais je me tais.
- Qu'est-ce qui ne va pas avec Orion ? Je demande finalement, curieuse.

Ma seule réponse est un petit "ah" mi-surpris mi-gêné. Orion est particulier, c'est certain. Pourtant, je ne l'imagine pas une seule seconde méchant.
- Il est gentil avec moi, je finis par répondre en haussant les épaules, légèrement perplexe sur les bords tout de même.
Je me mets à rire aux éclats lorsqu'il m'arrose et bien évidemment, je m'empresse de lui rendre la pareille. Puis je m'arrête, le fixe avec intensité et lâche sur un air triomphant ;
- Parce que tu me trouves jolie ?
Evidemment, je joue avec lui. Faut dire qu'il m'avait tendu une sacrée perche.
- Vas-y, demande, je souffle finalement en reprenant mon sérieux. Je sentais gros comme une maison le sujet "Aulia" arriver sur la table.

Je le fixe longuement sans rien dire. Mes yeux se sont écarquillés et je dois très certainement ressembler à une chouette ou quelque chose du genre. Une fois ma stupeur passée, je secoue rapidement la tête et repose mon regard sur Baïkan. Mais bon sang, qu'est-ce qu'ils avaient tous à croire que j'étais une experte en séduction ?
- Bah euh... Comment te dire... Baïkan... Je balbutie, incapable de lui sortir quelque chose de cohérent.
Il me demande des conseils à moi qui n'arrive toujours pas à faire la différence entre "je t'aime bien" et "je t'aime" tout court. Enfin, je n'avais pas expérimenté de choses dans ce domaine... Alors donner des conseils à quelqu'un... Il était sans doute plus avancé sur moi sur le sujet en plus de ça.

Mon dieu, voilà qu'il me fait ses yeux de chien battu. Arg. Au secours, sauvez moi, pour l'amour des pissenlits.
- Je... Ah... Bah je ne drague pas moi, je finis par lui avouer.
En fait, j'en ai aucune idée de comment on drague quelqu'un. Et puis on drague pas ses amis en plus de ça... Alors je ne vois pas vraiment le rapport entre le fait que j'ai plein d'amis et la drague.