every touch is ouh-la-la-la // N

L’étalon déposait une multitude de petits baisers là où ses naseaux glissaient. Il comptait prendre vraiment son temps, pour faire durer le moment et leur plaisir. Le désir s’amplifiait toujours plus, ce qui rendait la chose plus attendue et plus agréable encore. Finalement, Njörd laissa ses lèvres s’aventurer sous la queue caramel de la jument, y soufflant un air chaud puis entamant un contact qui se voulait agréable pour elle.

Il s'arrêta une petite seconde dans ses gestes pour pousser un petit râle de plaisir et de satisfaction en sentant sa bouche contre cette zone bien gardée. Il reprit ses gestes avec un peu plus d'ardeur, cherchant à la satisfaire au maximum avant de se lancer à fond dans la valse qu'ils attendaient d'engager.
Njörd finit par embrasser quelques fois la pointe de sa croupe avant de glisser sa tête sur le bas de son dos. Je ne te dirai jamais assez combien je t'aime. lui souffla-t-il alors, juste en mettant son poids sur ses postérieurs pour se placer sur elle. Ses antérieurs agrippèrent à ses flancs avant que, dans un souffle, leurs corps se scellent à nouveau.

Ses lèvres se baladèrent contre la peau de ses épaules et de son encolure. Ses vas et vient étaient d'abord lents et tendres, mais au fur et à mesure que le temps passait, il se laissait aller dans la passion et le désir ardent qu'il ressentait pour elle, tout en veillant à son plaisir cependant. Il faisait tout pour que le moment soit mémorable.
Le temps s'était fait long et durable quand finalement Njörd lui offrit son dernier coup de bassin. Il s'agrippa à une mèche de ses crins lorsque la dernière immense vague de plaisir l'envahit et qu'il poussa un long râle. Peu à peu, il se détendit et finit par se laisser glisser jusqu'au sol, déposant un baiser à la base de sa queue.

Njörd reprit peu à peu son souffle, l'encolure luisante de sueur. Ils allaient à nouveau pouvoir connaître ce bonheur d'avoir un autre enfant, un petit bébé qu'ils allaient attendre impatiemment et découvrir dans onze longs mois. L'ébène sourit à sa compagne, les yeux pétillants. Moi aussi, je t'aime. souffla-t-il en déposant un petit baiser sur ses lèvres à son tour. Il vint la serrer contre son poitrail, profitant de sa présence comme jamais.

Son coeur ronronnait dans sa poitrine alors qu'il la gardait contre elle. Il était heureux d'en être arrivé là avec elle, vraiment. Mais leur lune de miel n'était pas terminée et il comptait encore passer du temps avec elle. Comment as-tu trouvé la cérémonie ? demanda-t-il, curieux.

Entendre cette confirmation le soulage, le rassure même. Il avait voulu que tout soit impeccable pour sa reine. C'était le plus important à ses yeux, qu'elle soit heureuse et comblée par cet événement important qu'était leur mariage. C'était génial. J'avais peur que tout ne se passe pas comme prévu, mais c'était parfait. souffle-t-il, contre elle. Silencieusement, il se mit à caresser son encolure, à enfouir son museau dans ses crins caramel et à respirer son parfum floral. Ah, Myosotis, la plus belle fleur du jardin, qu'est-ce que tu peux faire tourner les têtes. Est-ce que ça t'arrive de penser à Sueno parfois ? demanda-t-il, avec une curiosité qui n'était pourtant pas mal placée. Il était parfaitement serein en lui demandant cela. Il ne doutait pas des sentiments qu'elle avait envers lui, sinon ils ne se seraient pas mariés. Mais il demandait surtout ça parce qu'il se serait presque attendu à ce que l'isabelle se pointe en retrait à leur mariage. Hélas, il l'avait attendu, cherché en vain du regard. Alors peut-être que sa relation avec Myosotis était trop tendue, s'était-il dit.

Il savait sa question un peu risquée, touchant un sujet sensible chez sa dorée. Le but n'était pas de chercher à la coincer quelque part ou à la mettre mal à l'aise. Il avait juste envie de savoir où elle est était dans son processus de paix avec le passé. Il voulait juste savoir la vérité. Il hocha doucement de la tête, à la fois satisfait et insatisfait. Elle lui avait dit la vérité, du moins lui faisait confiance là-dessus, mais c'était plutôt vague comme réponse. Tant pis, il n'avait pas envie d'insister et de la mettre mal à l'aise plus qu'elle ne l'était déjà. Le seul à blâmer pour notre amitié brisée, c'était moi. J'ai comme enfreint un certain code d'honneur en me mettant avec toi, mais tu sais, je ne regrette absolument rien. Je ne pouvais tout simplement pas passer à côté de nous. répondit-il, pour la rassurer. Mais oui, je crois qu'il a fini par me pardonner. Et j'espère qu'un jour nous retrouverons notre complicité. Car tu sais... c'est grâce à lui et son aide que je suis encore en vie aujourd'hui.