Let me breathe // N

J'ai hâte de le ou la rencontrer. souffla-t-il, s'imaginant déjà Lov arriver avec son enfant collé à ses flancs, le regard empli de bonheur, enfin. Jamais il n'aurait cru que sa grande amie emprunterait un chemin aussi drastiquement différent. L'ébène éclata de rire à la réplique de la brune face à ses conseils. Il leva les yeux au ciel, désespéré. N'importe quoi ! se défendit-il à moitié, surtout parce que c'était bien mérité après son hésitation pour le cas de Boréale. Plus sérieusement, je voudrais juste pas qu'il t'arrive quelque chose. C'est pas qu'une petite distance entre le lagon et le désert, tu sais.

D'accord. Bien que son sourire se voulait rassurant, elle savait bien que Njörd ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de l'inquiétude face à elle. Son bien-être avait toujours été important à ses yeux. Mais il devait avouer qu'elle se connaissait mieux que quiconque, elle était capable de sentir ce genre de chose-là. Eh bien, suite à ton départ j'ai dû nommer Winterfell conseiller. Il m'a un peu obligé à lui léguer plus de responsabilités vu que j'étais malade, et il fait du bon travail. Sinon, on n'a plus vraiment de guérisseur, du moins pas un qui est toujours présent vu que Tehya vagabonde beaucoup. Je suppose qu'elle fait des allers-retours entre ici et le troupeau du chaman qui lui enseigne de nouvelles techniques. Ça l'inquiétait, naturellement, mais le bonheur de sa fille était le plus important. Et nous accueillons quelques nouveaux, j'ose espérer que le groupe se repeuple un peu.

À quelque part, l'entendre le rassurer le confortait un peu dans les allées et venues de sa fille aînée, bien qu'il savait qu'il ne pourrait jamais cesser de s'inquiéter pour elle. Mais elle avait raison, comme toujours, en lui disant qu'il ne pouvait pas la forcer à rester au camp. L'emprisonner ne serait pas une solution, elle devait vivre sa vie. Il hocha doucement la tête, pour toute réponse. C'est cool que tu viennes nous faire de petites visites. J'apprécie beaucoup. affirma-t-il avec un petit sourire heureux aux lèvres. Parlant de Boréale, qu'est-il advenu de son père ? Je suppose qu'elle est restée avec lui à la Tribu puisqu'elle ne passe pas souvent ici, mais elle ne m'a jamais vraiment parlé de lui.

Il faut dire qu'elle a eu des parents particuliers. Les lèvres de l'ébène s'étirèrent largement. Il était fier de Boréale, lui aussi, bien qu'il avait perdu une jeune au potentiel extraordinaire au profit de la Tribu. Mais elle aurait toujours sa place parmi eux et, l'ayant vue grandir, il était content de ce qu'elle était devenue. Je n'en doute pas, elle a un avenir brillant devant elle. Et elle aura toujours sa place parmi les Nilaak s'il lui prend l'envie de venir nous visiter. fit-il avec un petit clin d'oeil.

Et une mère dont elle peut être fière. Il lui lança un petit clin d'oeil, malin et affectueux à la fois. Il était vrai que les temps avaient été durs dans un premier temps, et il s'en voulait d'avoir mal réagi aux premiers abords. Mais Boréale l'avait bien vite fait craquer. J'espère. Mais elle ne vient pas très souvent. Pas assez souvent.

Il hocha doucement la tête, un petit sourire aux lèvres. Je ne lui en veux pas non plus. Elle a grandi et elle vit sa propre vie. Un petit rire lui échappa. Mais ses bêtises me manquent. Boréale avait apporté de la vie et de la lumière au camp, lorsqu'elle était enfant. Et même s'il n'avait pas vraiment de lien de parenté avec elle, il trouvait qu'elle avait grandi trop vite. Njörd finit par lui donner un coup de museau taquin. Je m'attache toujours trop vite je pense.

Il lui tendit un petit sourire, un peu gêné et un peu triste. Ça m'a presque tué deux fois, quand j'ai cru perdre mon fils et Hélivia, et ensuite quand j'ai perdu Lyra. souffla-t-il, songeur. Il sourit un peu plus sincèrement, plus joyeux. Je suis content et reconnaissant d'avoir une seconde chance dans tout ça. Il se mit à contempler son épouse et leur plus jeune fils d'un oeil bienveillant, heureux.

Une vie sans au revoir n'existe pas, n'a jamais existé et n'existera jamais. Le leur vint, inévitable. Ils l'avaient repoussés le plus loin possible, mais il fallait bien que l'appel de sa famille ne se fasse et qu'elle pense à rentrer chez elle. Ça aurait pu se faire normalement, naturellement, comme si de rien n'était. Mais la vie ne tenait qu'à un fil et chaque jour qui passait était incertain. Après être tombé malade, il se rendait compte que les années passaient vraiment et que viendrait le jour où il rejoindrait les étoiles. Une partie de lui savait presque, qu'ils seraient séparés, que c'était leur avant-dernier au revoir. Mais il n'aurait jamais deviné que ce serait elle qui partirait en premier, alors qu'elle croquait enfin dans le bonheur, fruit qui semblait lui avoir été interdit toute sa vie. En quelque sorte, elle ne pouvait pas partir à un meilleur moment. Son histoire se terminait alors que tout s'arrangeait enfin. Ses derniers souvenirs d'elle seraient ceux d'une mère aimante, entourée, respectée et heureuse, après tous les obstacles qu'elle avaient dû traverser. Happily ever after à la Lövojka. Merci d'être venue. On se revoit bientôt. Il sera là pour l'accompagner, pour la guidée vers la lumière qui l'accueillerait. Et après ça, c'était inévitable cela aussi, il irait la rejoindre. Dans un futur proche ou lointain, personne ne le sait. Mais ce qu'il sait, c'est qu'il a pu se compter chanceux d'avoir croisé sa route et de l'avoir accompagnée jusqu'à la fin.

c un peu dla merde jsuis fatiguée ptdrrr mais out