faire battre le ciel /

Etosha dressa ses oreilles au nom de l'Erg. Voici donc la fameuse histoire de ce peuple déchu. "Je vois." Constata-t-elle, pensive.
La pommelée sourit en coin quand Faucon manifesta de la curiosité envers elle. "Oui. Une deuxième famille! Je me sens chez moi désormais sur ces terres. On ne peut pas éternellement courir après le passé, non ?"Lorsqu'elle était arrivée ici, Etosha était jeune, perdue, manquait de confiance en elle et avait peu de condition physique. Désormais, elle était athlétique, brave et pleine d'objectifs.

Bien que le ton de l'étalon n'exprime rine de particulier ni de moqueur, un petit quelque chose lui fit pincer ses naseaux, lui donnant un air légèrement offusqué. Comme s'il doutait de sa place chez les nilaaks. "Oh ben, protectrice. Me dis pas que tu veux tester mes talents encore une fois ?" Le questionne-t-elle avec un sourire provocateur. Elle, jouer avec le feu ? Noooooon jamais.

Etosha plaque ses oreilles contre sa nuque avec un semblant d'arrogance lorsqu'il l'effleure de ses naseaux. "Quelle gentille attention de ta part." Dit-elle, amusée qu'il la protège ainsi, le gratifiant d'un clin d'oeil. Elle prend le trot, retournant sur leurs pas où s'ouvre, un moment donné, une "place" où le feuillage s'éclaircit plus qu'ailleurs, et où le sol est recouvert de nombreuses feuilles, formant un matelas moelleux. "Parfait." Et ceci à peine prononcé, la voilà qui s'élance contre son adversaire, le corps rassemblé pour un plus gros impact. Dieu sait comment va encore finir cette joute, en pleine saison des amours.  

A son tour, Etosha l'évite d'un bond sur le côté. C'est peut-être les chaleurs qui les déconcentrent à ce point.  Toujours est-il qu'à force de s'esquiver, le combat risque de tourner à la capoeira. Agacée d'avoir manqué son coup, la grise plaque ses oreilles dans sa crinière, pivote sur ses sabots et projette ses dents vers l'encolure de l'étalon pour le mordre.

Etosha est contrainte de le lâcher lorsque son opposant la poussa de ses antérieurs, la forçant d'ailleurs à reculer. Elle poussa un hennissement rageur, pour tenter de l'impressionner. Même si elle sait qu'il lui en faudra infiniment plus. Levant la tête pour esquiver la charge de ses membres, la grise se cabra à demi, un peu plus haut que lui, et fendit à son tour l'air de ses guibolles, tentant de lui asséner des coups.